Texte intégral
Qu'est-ce qui a pu conduire les dirigeants de l'enseignement catholique à signer, le 11 janvier, un accord aussi inexplicable avec le ministre de l'Éducation qui met en difficulté le caractère propre de la formation des maîtres du second degré ?
L'Épiscopat français venait pourtant à l'occasion d'une réforme statutaire récente de manifester concrètement sa volonté de veiller à l'identité des établissements catholiques. Il fallait certes trouver un accord avec les pouvoirs publics sur la formation des maîtres après la réforme mise en place dans le public (c'était sans doute un des buts non avoués de cette réforme).
Mais de là à confier pour l'essentiel les clés de la formation des éducateurs chrétiens aux instituts publics il y a une aberration que nous ne parvenons pas à comprendre dans l'accord du 11 janvier.
Ce serait tourner le dos à plusieurs décades de lutte pour une vraie liberté scolaire et remettre en cause un acquis du 24 juin 1984.
Et par-dessus cette inquiétude fondamentale, des dizaines de milliers de maîtres se voient à cette occasion fermer la porte de promotions internes.
Vraiment incompréhensible !