Texte intégral
J'ai été très heureux d'accueillir aujourd'hui Mme Leïla Chahid, d'abord pour lui souhaiter la bienvenue en France, où elle vient d'arriver en tant que nouvelle déléguée générale de l'OLP, et puis pour lui dire qu'elle a le sens du calendrier : elle arrive à un moment que j'oserai qualifier d'historique pour le Proche-Orient et pour les Palestiniens en particulier.
Vous savez qu'il y a longtemps – des décennies – que sur la base de ce que le Général de Gaulle avait lancé, la France a préconisé le dialogue direct entre Israël et l'OLP : la France a insisté pour dire qu'il n'y aurait jamais de règlement définitif au Proche-Orient s'il n'y avait pas, d'un côté, Israël dans ses frontières sûres et reconnues et, de l'autre côté, les Palestiniens dans un État. On y arrive petit à petit, grâce aux conversations directes qui se sont liées et nous avions soutenu immédiatement et avec enthousiasme ce processus de discussion.
Je suis parfaitement conscient des difficultés qui subsistent, rien n'est totalement réglé, mais je pense que ce qui a été amorcé est irréversible et la France fera tout son possible pour aider. D'abord par sa coopération bilatérale avec les territoires occupés – Mme Chahid m'a dit toute l'importance qu'elle attachait à la formation par la France des cadres administratifs et à tout ce qui concerne le fonctionnement de la future administration palestinienne. Par ailleurs, nous jouons un rôle également auprès de nos partenaires de la CEE pour les entraîner dans l'intensification de la coopération économique et financière. Car je crois que beaucoup va se jouer sur ce terrain-là : si des populations qui ont vécu dans la précarité pendant des années se rendent compte que les choses changent dans leur vie matérielle et quotidienne, alors je pense qu'il y a lieu d'être optimiste pour le succès de ce processus.
Question : Avez-vous adressé une invitation à M. Arafat à se rendre en France ?
Le ministre : M. Arafat sera le bienvenu s'il souhaite venir en France et je le recevrai bien entendu.
Question : Quelles sont les difficultés qui subsistent ?
Le ministre : Vous les connaissez, je ne vais pas les donner ici une par une. C'est aux négociateurs de régler ces problèmes.