Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureuse d'être parmi vous cet après-midi pour clôturer votre journée de réflexion sur la maltraitance et le maintien des liens. Je connais la plupart d'entre vous, que ce soit par vos ouvrages et vos articles ou par les relations de travail et d'amitié nouées depuis longtemps avec certains. Et c'est une grande joie pour moi de vous retrouver aujourd'hui en tant que ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville.
Depuis l'époque où j'étais magistrat, j'ai toujours porté un grand intérêt au problème de la maltraitance. En 1976, alors Ministre de la Santé et des affaires sociales, j'avais soutenu le Séminaire de Royaumont organisé avec l'INSERM par le Professeur Lebovici. En participant à ces travaux, j'avais pu constater combien ce Séminaire, consacré à la recherche en psychiatrie, avait contribué à l'avancement des réflexions sur la construction des liens entre les parents et les enfants.
Les conclusions que vient de faire le Professeur Soule ont clairement montré que vos travaux d'aujourd'hui s'inscrivent dans la continuité d'un dialogue et d'échanges entre chercheurs de différentes disciplines et acteurs de terrain spécialistes de ces questions. De telles rencontres sont extrêmement importantes pour faire progresser les connaissances sur des sujets aussi délicats où la passion l'emporte encore trop souvent sur la raison et le discernement.
Il s'agit d'une longue tradition du Département de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, animé par les Professeurs Lebovici et Mazet, qui organise fréquemment des rencontres avec les services médico sociaux du département de la Seine Saint Denis. Il contribue aussi, avec le soutien du ministère des affaires sociales, à élaborer des outils techniques destinés à soutenir la réflexion et l'action des professionnels. Ces initiatives sont particulièrement opportunes dans un domaine où l'on sait depuis longtemps que l'un des problèmes à résoudre est l'isolement des professionnels qui fait écho à celui des familles. Je ne peux que souhaiter qu'elles se multiplient. C'est une des nombreuses raisons pour lesquelles, malgré un emploi du temps très chargé, j'ai tenu â clore votre colloque pour rendre hommage à votre action.
Dans le domaine de la protection de l'enfance, les améliorations législatives ont été réelles, les connaissances ont progressé et les pratiques ont permis des avancées significatives. Mais les situations douloureuses que vivent certains enfants et leurs parents restent nombreuses : on avance ainsi le chiffre de 30 000 enfants en souffrance mais je sais combien les chiffres doivent être présentés avec précaution dans ce domaine.
Les interrogations des professionnels restent, elles aussi, nombreuses et très aigües. Comment détecter les situations qui mettent en péril la construction d'un lien d'amour entre les parents et les enfants et surtout comment les prévenir ? Comment accompagner l'enfant et sa famille lorsque l'enfant est victime de mauvais traitements ? Comment aider à construire ou à restaurer ces liens d'amour et comment percevoir le moment où il faudrait éventuellement renoncer à rétablir les liens familiaux ?
Les travaux sur lesquels s'appuient ce colloque, montrent bien la complexité des phénomènes en cause dans la maltraitance. Ils permettent de comprendre que les réponses à apporter ne sont jamais simples. Elles sont toujours à réinventer pour les adapter à la réalité de l'enfant, de ses parents et de leur entourage.
Certes, il faut protéger l'enfant. Mais il faut également aider les parents. Pour reprendre le titre d'un ouvrage de Colette Lamarche, les familles "dites dangereuses" sont en premier lieu des familles elles-mêmes en danger.
Il est trop facile de faire peser la seule responsabilité de ces faits dramatiques sur les parents. Dans bien des cas, c'est notre société qui doit se mettre en cause pour l'indifférence qui est trop souvent la sienne. Le manque d'écoute et d'appui qui devrait être porté aux familles confrontées à des moments difficiles qui, hélas, sont de plus en plus fréquents dans ce contexte économique et social, doit à cet égard être stigmatisé.
Sans la compréhension de leur famille, de leurs amis, de professionnels qui leur sont proches comme leur médecin ou l'assistante sociale, les parents se retrouvent isolés et culpabilisés. Ils n'ont alors ni le recul ni les ressources psychiques pour demander de l'aide et le passage à l'acte peut dans bien des cas être interprété comme un appel à l'aide.
La protection la plus efficace est donc la prévention et l'accompagnement des parents dès la naissance de l'enfant, voire même auparavant. Cet accompagnement de la maternité qui est donc particulièrement important fait l'objet d'une attention croissante notamment en milieu hospitalier.
Grâce aux études sur les conséquences des séparations précoces, les médecins ont pris conscience de l'importance de favoriser les relations entre la mère, le père et l'enfant pour la santé de ce dernier. Bousculant les anciennes habitudes, tous les efforts sont maintenant déployés pour développer les relations entre les parents et le jeune enfant, lorsque celui-ci est prématuré ou hospitalisé.
Les services de Protection Maternelle et Infantile accordent également une attention grandissante à l'accompagnement psychologique, en même temps qu'au suivi médical et social. Je ne puis donc que me réjouir de voir que les lieux d'écoute et de dialogue se sont multipliés au cours des dernières années à la suite notamment de l'expérience de la Maison Verte dont j'avais soutenu la création en 1978.
Mais je sais parfaitement que de tels efforts ne doivent pas se relâcher et que beaucoup de progrès restent à accomplir. Il n'y a pas si longtemps, les parents faisaient partie des "problèmes" à résoudre ; aujourd'hui, ils font partie des solutions et, tous ensemble, nous devons continuer dans cette voie.
Cependant, il se peut qu'il n'y ait pas d'autre solution que d'éloigner l'enfant de sa famille en le plaçant dans une famille d'accueil ou un établissement, parfois à la demande même des parents. Mais, chaque fois, la séparation est le signe d'un échec relationnel. Chaque fois, elle est source de souffrance et de culpabilité pour les parents et pour l'enfant. Elle constitue toujours un grave déchirement pour l'ensemble de la famille.
Longtemps on a pensé qu'il suffisait d'éloigner un enfant de son milieu familial pour que le problème à l'origine de ses difficultés soit résolu. On sait maintenant qu'il n'en est rien, que les placements ne sont pas une fin en soi, qu'il faut tout faire pour qu'ils soient provisoires et qu'ils doivent être le moyen de préparer le moment où parents et enfants pourront être heureux ensemble. Cette démarche suppose un réel accompagnement des parents et de l'enfant. Il faut en effet éviter que la distance se creuse et que les liens d'amour qui subsistaient s'effritent peu â peu, laissant une blessure indélébile dans le cœur de l'enfant qui en est la première victime.
Enfin, dans certains cas, il n'y a pas d'autre possibilité que de constater l'échec et de donner à l'enfant la chance de reconstruire des liens d'amour avec une autre famille. Ce n'est jamais simple, surtout quand l'enfant a déjà un certain âge, qu'il est meurtri au plus profond de lui-même et pense ne plus être digne d'être aimé. Malgré la difficulté d'une telle décision pour des professionnels qui ont donné beaucoup d'eux-mêmes pour restaurer une relation équilibrée entre l'enfant et ses parents, il devient alors nécessaire de donner une nouvelle chance à l‘enfant. La chance de s'épanouir grâce à l'amour d'autres parents.
L'article 350 du Code Civil permet alors, si le désintérêt prolongé des parents est avéré, de déclarer l'enfant abandonné et de prendre des mesures définitives, notamment un placement en vue de l'adoption. Pourtant cette disposition qui pourrait clarifier la situation de nombreux enfants placés à l'aide sociale à l'enfance est très diversement utilisée en fonction des convictions des magistrats et des travailleurs sociaux. Certains l'envisagent rapidement, trop rapidement, sans déployer tous les efforts nécessaires pour aider les parents. D'autres hésitent à reconnaitre légalement la rupture de liens qui en fait n'existent plus depuis au moins un an, délai prévu par la loi, et l'enfant grandit dans un établissement ou dans différentes familles d'accueil, jusqu'à sa majorité.
Je sais que vous avez aussi abordé cette question.
Avant de conclure, je voudrais réfléchir avec vous à ce "tiers" professionnel entre l'enfant et sa famille, qu'il soit magistrat, médecin ou travailleur social. Je connais la difficulté et le poids de la responsabilité qui est la sienne. Dans ce domaine si intime, qui touche chacun au plus profond de lui-même, je souhaite que chaque professionnel puisse trouver, notamment au sein de l'institution dans laquelle il exerce son activité, le soutien et l'aide technique qui lui est nécessaire.
Le ministère des Affaires Sociales a beaucoup travaillé dans ce sens par l'organisation de rencontres, la réalisation de brochures qui sont largement diffusées et de cassettes vidéo qui peuvent être prêtées gratuitement. J'entends poursuivre et renforcer tous les efforts dans ce sens. Pour 1994, un de nos thèmes prioritaire de réflexion dans le champ de l'enfance maltraitée sera celui de la prévention des abus sexuels. Pour que ces actions puissent être efficaces et constructives, il faut que les acteurs de terrain et les chercheurs s'enrichissent mutuellement. C'est ce que vous avez fait tout au long de la journée et je vous en félicite. Je sais au demeurant que cette journée trouvera des prolongements grâce à ce dialogue et ces échanges que vous entretenez en permanence dans l'intérêt des parents et des enfants.
En conclusion, je citerai une phrase d'Anna Freud qui me parait particulièrement bien adaptée aux questions que vous avez abordées aujourd'hui : "Les premières années de la vie sont comme les premiers coups d'une partie d'échecs, ils donnent l'orientation et le style de toute la partie, mais tant qu'on n'est pas échec et mat, il reste encore de jolis coups à jouer".
Discours prononcé par madame Simone Veil, ministre d'État au congrès "First" à Paris, le 9 mars 1994
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
L'organisation à Paris du Premier Congrès Européen de Pédiatrie est un événement auquel je ne peux manquer d'être particulièrement sensible. Votre discipline au développement de laquelle les Français, sous l'impulsion du Pr Robert Debré, ont beaucoup contribué, est en effet un excellent exemple des relations étroites entre l'évolution de la science médicale et la solution des problèmes sociaux auxquels se trouve confrontée la société toute entière.
Si l'on devait dresser un rapide bilan de la pédiatrie de ces 20 dernières années, de nombreux motifs de satisfaction seraient enregistrés. Dans le domaine de la prévention tout d'abord. Le programme de vaccination établi par l'OMS à partir de 1974 a ainsi permis de parvenir en 1991 à un taux mondial de couverture vaccinale de 85 % pour le BCG, de 80 % pour les vaccins contre la rougeole, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite au point que cette dernière, autrefois si meurtrière, et si invalidante a pratiquement disparu des pays occidentaux et de L'Amérique Latine et a considérablement diminué en Afrique et en Asie.
Dans le domaine des traitements ensuite : celui des cancers de l'enfant par exemple et notamment des leucémies aiguës autrefois toujours mortelles. Il y a 15 ans encore, faire le diagnostic de leucémie aigüe chez l'enfant, c'était prononcer un arrêt de mort. L'évolution dans ce domaine est fantastique, aussi bien grâce à la chimiothérapie qu'au développement des greffes de moelle.
Comment ne pas être impressionné aussi par les progrès accomplis dans le domaine de la génétique avec l'apparition de moyens d'investigation des anomalies biologiques qui autorise, à terme, l'espoir de la mise en œuvre d'une thérapie génique. La découverte en 1989 du gène de la mucoviscidose est une illustration des perspectives ouvertes en ce domaine.
Pour autant, ces avancées considérables ne doivent pas faire oublier les difficultés qui subsistent et les nouveaux motifs d'inquiétude qui surgissent aussi bien dans beaucoup de pays du tiers-monde que dans les pays industrialisés.
C'est bien évidemment dans les pays du tiers-monde que la situation est la plus préoccupante : l'enfant y est la première victime des pénuries de toutes sortes, à commencer par la pénurie alimentaire.
Car la dénutrition avec toutes ses conséquences : rachitisme, maladies de carence, plus grande vulnérabilité à tous les agents infectieux, pèse d'abord sur l'enfant et plus spécialement sur le jeune enfant.
En même temps, l'aggravation de la situation économique rend plus malaisée la mise en place ou le maintien des systèmes de santé organisés. Elle pourrait compromettre à terme, es progrès déjà enregistrés notamment dans le domaine des vaccinations auxquelles je faisais précédemment allusion.
Comment enfin ne pas exprimer les plus vives inquiétudes face à la véritable explosion de l'infection par le VIH qui frappe désormais des populations entières, particulièrement sur le continent africain et entraîne la naissance d'un nombre sans cesse croissant d'enfants séropositifs ?
Face à ces perspectives extrêmement préoccupantes, il est absolument indispensable de mettre en place des actions volontaires fondées sur une large coopération entre pays développés et pays en voie de développement, de mettre l'accent sur des actions de prévention adaptées au contexte culturel de chaque pays et reposant sur la mobilisation des cadres de santé locaux, sans l'implication desquels aucune action en profondeur ne pourra être menée. Il y va de l'avenir des sociétés du tiers-monde et, partant, de l'avenir de l'humanité toute entière. C'est pourquoi j'ai personnellement toujours soutenu et soutiendrai l'effort de l'OMS dans ce domaine. C'est pourquoi, je pense que vous, médecins européens, devez continuer à apporter votre aide combien attendue et précieuse.
Si les problèmes rencontrés par les pays industrialisés, dotés de systèmes de protection sociale ouverts à une part très importante de la population et disposant d'un appareil sanitaire performant sont bien moins aigus, ils n'en existent pas moins et ils justifient une vigilance accrue de la part des responsables politiques.
La crise économique entraîne pour une partie des populations de nos pays des phénomènes d'exclusion, avec leurs conséquences sur la santé physique et psychologique des enfants immigrés ou nationaux. Des conditions de logement souvent défectueuses ou insalubres, entraînent l'apparition ou la réapparition d'anciennes pathologies : je pense au saturnisme infantile pour lequel j'ai développé un plan de dépistage et de prévention avec les partenaires concernés. Si on y ajoute des revenus familiaux diminués et précaires, des familles parfois éclatées, voilà un environnement qui n'est guère favorable à l'épanouissement physique et moral de l'enfant. L'accès aux soins des plus démunis et notamment des enfants, préoccupation constante des pouvoirs publics dans nos pays, revêt désormais une priorité nouvelle.
Indépendamment même de ces difficultés que l'on peut espérer être conjoncturelles, les conditions de vie dans les pays industrialisés, sont à l'origine de nombreux décès et de handicaps parfois très lourds, qu'une meilleure discipline collective permettrait bien souvient d'éviter. Ici, toutes les couches sociales sont intéressées. Je songe tout d'abord en disant cela aux accidents de la circulation que les pédiatres orthopédistes traumatologistes connaissent bien car ils constituent chez l'enfant de 10 ans dans notre pays la première cause de décès entre 1 et 10 ans. Une action d'information et d'éducation, mais aussi des aménagements de l'environnement doivent être mis en œuvre afin que cesse ce véritable fléau.
De même, convient-il de porter une attention particulière au problème des accidents domestiques dont je n'ai pas besoin de vous rappeler l'importance. L'action d'information et de prévention en direction tant des familles que des entreprises qui fabriquent ou conditionnent les produits ou objets dangereux doit s'accompagner d'une politique de formation des personnels soignants ainsi que de la mise en place de structures de soins adaptés en particulier pour les soins d'urgence.
Le suicide de jeunes, notamment d'adolescents, dans notre société, me préoccupe tout autant : près de 40 000 tentatives et 900 décès par an. Comment éviter ce phénomène qu'on ne peut considérer comme le fruit du hasard car on le retrouve dans tous les pays industrialisés. J'attends avec intérêt des programmes élaborés conjointement par des pédiatres, des sociologues, des psychologues, notamment pour éviter une récidive.
Là aussi, les conséquences de l'épidémie du SIDA, même si elles ne revêtent pas le même caractère catastrophique que dans les pays du tiers-monde, posent un problème de santé publique auquel il convient de faire face avec la plus grande détermination. La prise en charge matérielle, médicale et psychologique des enfants séropositifs et de leurs familles est pour moi une priorité.
Mesdames et Messieurs, en prenant connaissance du programme de travail de vos journées, j'ai constaté qu'il couvrait la grande majorité des problèmes qui se posent au pédiatre aujourd'hui. Outre les points que je viens d'évoquer, j'ai noté aussi la mort subite du nourrisson, première cause de mortalité à cet âge et que vous classez fort justement dans les défis à relever.
Il est enfin un élément fondamental qui ne doit jamais être absent de nos réflexions et des actions que nous menons : le spectacle d'un enfant malade suscite l'émotion, celui d'un enfant qui souffre est insupportable. Comment à cet égard, ne pas être frappé parfois de l'insuffisance de traitement de la douleur chez l'enfant ?
Plusieurs journées sur ce thème ont été organisées par mes services, et ce doit être un sujet de réflexion de la part de tous les professionnels prenant en charge l'enfant malade dès sa naissance.
Je sais que c'est votre souci et je m'en félicite, comme j'apprécie les nouveaux projets réalisés dans l'accueil des enfants dans nos services pédiatriques. C'est pour moi l'occasion de rendre hommage à tous les personnels soignants pour leur dévouement de tous les instants et l'amour qu'ils prodiguent à nos petits malades.
Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs, la pédiatrie est depuis longtemps une spécialité à part entière. Les bouleversements récents de la médecine ont approfondi les connaissances, fragmenté obligatoirement les champs d'intérêt, les sujets de recherches. Des sous-spécialités se sont créées, c'est ainsi qu'avance le progrès médical. Mais la pédiatrie polyvalente, comme la médecine interne d'adulte, est indispensable sur le terrain. Le pédiatre, au moins dans les villes, joue le même rôle pour l'enfant que le médecin de famille. Ses connaissances donc sa formation doivent couvrir l'ensemble de la discipline.
Qu'il me soit permis, pour conclure de féliciter chaleureusement les membres des différents comités européens qui ont pris en charge ce Congrès, et tout spécialement son Président, le Professeur Claude Griscelli, dont je sais la grande compétence scientifique et les talents d'organisateur dont il témoigne.
Je voudrais aussi saluer tous les participants, les orateurs éminents, tout spécialement les très nombreux pédiatres étrangers qui nous font le plaisir d'être parmi nous aujourd'hui et à qui je souhaite la bienvenue dans notre pays.
Vous avez pris l'initiative d'organiser ce Premier Congrès Européen de Pédiatrie sous les auspices des 17 sociétés nationales des actuels pays de la Communauté, de la Suisse, de l'Autriche, de la Suède, de la Finlande et de la Norvège.
Je suis particulièrement heureuse de voir se concrétiser, dans le domaine de votre spécialité, l'idée européenne à laquelle, vous le savez, je suis très attachée.
La pédiatrie européenne a désormais son congrès, comme la pédiatrie américaine ou japonaise. Des collaborations ne peuvent manquer de s'y nouer, des projets communs de s'élaborer. C'est la vocation de l'Europe de faire coopérer, dans tous les domaines, toutes les nations qui la composent.
Et c'est une grande joie pour moi que ce Premier Congrès Européen se tienne en France. C'est dire l'estime dans laquelle est tenue en Europe la pédiatrie de notre pays.
Je souhaite la réussite complète de cette grande réunion scientifique.