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Il paraît que tout va bien en Nouvelle-Calédonie ?
Il paraît que, pour la Nouvelle-Calédonie, tout va pour le mieux depuis que les docteurs Lafleur et Tjibaou se sont intéressés, seuls, à son cas. C'est donc entre deux partis politiques que semble se jouer l'avenir de ce territoire d'Outre-Mer, puisque le Front national, l'Entente et le Front calédonien, les trois autres composantes politiques loyalistes de l'île, sont tenues à l'écart bien qu'elles représentent 15 700 électeurs sur 50 000 (cinquante mille) et 11 (onze) conseillers territoriaux sur quarante-quatre. On a même pu entendre ces derniers jours certains « commentateurs » politiques dire que les voix recueillies par le FN n'étaient pas significatives et même tait le fait d'un concours de circonstances…
Pourquoi alors faire voter les Français ? La fameuse « Commission des Sages », choisie arbitrairement par le pouvoir, était présentée comme totalement neutre. N'était-elle pas, en effet, composée presque exclusivement de Francs-maçons et d'ecclésiastiques dont tout le monde connaît pourtant le rôle néfaste et anti-français qu'ils ont joué en Calédonie ?
Le Front national écarté
Pour ceux qui sont censés informer les Français, tout est donc clarifié. Les « extrémistes » du FN étant démocratiquement et au nom des droits de l'homme tenus à l'écart, le bonheur et l'entente vont enfin régner dans les îles enchantées.
Mais alors pourquoi avoir tant attendu ? Le Front national n'existait pas encore en Nouvelle-Calédonie quand les « gaullistes locaux » commençaient déjà à s’entre-tuer avec les « indépendantistes ». Ces derniers, dans leur feuille de chou, accusaient déjà les premiers de magouilles, de vols et de détournements de fonds.
Est-ce le Front national qui n'a pas voulu que le bonheur, l'entente et la loi règnent en maîtres ? Il faut donc attendre 1998 ! Dans ce territoire vide, pendant dix ans, chacun va rester dans son coin. Tranquille ? A quoi faire ? Car qui va investir dans un pays à la situation politique totalement instable et imprévisible ?
Qui va faire respecter la paix, la loi française et l'ordre non seulement dans les tribus de la Grande terre, mais aussi dans les îles Loyauté, où les amis de M. Tjibaou font régner la terreur ?
On oublie un peu vite que, depuis des années, avant, pendant et après M. Pons, les îles BELEP sont sous la dictature et la trique « Kanak et Socialiste » ; la loi française n'y a plus cours, le drapeau français a été amené. Seuls arrivent notre argent… et nos vivres, quand il y a tempêtes et cyclones.
Quel Français va venir s'installer dans un morceau de Territoire français dans lequel il n'aura pas le droit de vote pour décider de son avenir ?
Un apartheid en territoire français
C'est bien la peine de faire tout ce tapage sur l'Afrique du Sud pour, au nom du socialisme, institutionnaliser le racisme et l'apartheid dans un territoire français ! J'entendais, le 19 août 1988 à 20 heures, M. Bérégovoy déclarer : « Nous avons débloqué 300 millions (30 milliards de centimes) pour permettre aux habitants de ce territoire de prendre en main leur avenir. » Quel avenir ? M. Lafleur pense-t-il sérieusement que la jeunesse mélanésienne, instruite par des professeurs marxistes, chapitrée par des curés et des pasteurs marxistes, conseillée politiquement par des meneurs gauchistes venus de Métropole, va changer dans les dix années qui viennent, alors que bon ordre ne sera pas mis à tous ces débordements politiques anti-français ?
M. Lafleur et ses amis rêvent tout éveillés. M. Tjibaou, présenté aujourd'hui comme un « modéré », a quand même appelé « son peuple », comme il dit, à prendre les armes. Il a ordonné à ses hommes de ne jamais répondre à aucune convocation de la Justice… Il a fait sienne la déclaration de M. Lemoine disant que « le pays légal n'avait rien à voir avec le pays réel ». Les gendarmes assassinés à la hache à Ouvéa, où, il faut quand même le dire, l'écrire et le crier, ce n'était ni l'« occupation nazie »… ni la guerre, ni la terreur, sont-ils morts, eux, pour le pays légal ou le pays réel ?
Après avoir été en guerre avec la famille Abdallah, la France plie le genou devant un chef de tueurs dont notre propre président de la République dit qu'il est « un homme que je respecte ». En le recevant encore dernièrement à Paris, M. Mitterrand a fait de ce curé défroqué quasiment un chef de gouvernement provisoire. M. Tjibaou depuis des années s'est placé en dehors des lois de la République, mais les tripatouillages actuels autour du statut du territoire et le non-respect des résultats électoraux placent tout ce beau monde aussi en dehors de la Loi. La Calédonie est à la dérive. Rien ni personne, dans l'état actuel des choses et dès l'instant où les forces de l'ordre et l'administration centrale laisse faire, ne pourra empêcher les régions aux mains du FLNKS de faire ce qu'elles voudront et de dilapider les fonds fournis par la France. Même en donnant tout aux indépendantistes et rien aux loyalistes les choses iront toujours mieux dans la partie de l'île où flotteront librement nos trois couleurs.
La Calédonie à la dérive
M. Chirac le sait bien, d'ailleurs, qui, ministre de M. Giscard d'Estaing, déclarait : « Il n'y a pas de cas connu d'autonomie qui n'ai amené à l'indépendance ». C'est à croire que le courrier ne fonctionne plus très bien entre le RPR à Paris et le RPCR à Nouméa.
Seuls les socialistes, eux, ne changent pas d'idées et cela explique pourquoi ils n'ont guère envie d'avoir en face d'eux un Jean-Marie Le Pen et un Front national déterminés. M. Joxe déclarait dernièrement : « De toutes façons, dans dix ans les Kanaks seront majoritaires. »
Montant aussi en ligne dans le même sens, un commentateur du PS sur une télévision d'État déclarait : « Le nationalisme et le déterminisme historique du peuple Kanak conduiront inéluctablement à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie ! »
Il est quand même étonnant que le nationalisme et le déterminisme historique du peuple FRANÇAIS ne puissent, eux, jamais mener quelque part, qu'ils soient même toujours présentés comme RACISTES et XÉNOPHOBES. Il y a là un mystère.