Texte intégral
Le Quotidien : 30 juin 1994
Le Quotidien : Le gouvernement Balladur est en place depuis plus d'un an. Lundi soir sur France 2 le Premier ministre a annoncé que la reprise économique était bien là. Partagez-vous son optimisme ?
Jean-Louis Debré : Des signes de reprise apparaissent effectivement. Mais ne versons pas dans un optimisme béat. Les Français s'impatientent et s'inquiètent d'une situation de l'emploi qui ne cesse de se dégrader : trois cent quarante mille demandeurs d'emploi supplémentaires en un an ; c'est évidemment beaucoup trop, même si l'on constate une diminution de la progression du chômage. Phénomène préoccupant, le nombre de chômeurs de longue durée a augmenté de cent soixante mille pendant cette même période, malgré les quatre cent mille emplois de solidarité (CES) qui leur sont réservés. Le taux de chômage des moins de 25 ans continue de croître. Je sais que pour le gouvernement, et je m'en félicite, la politique de lutte contre le chômage est une priorité, mais les effets de cette politique se font attendre. Cela est d'autant plus inquiétant que les investissements n'augmentent que très faiblement, que la consommation des ménages stagne : c'est la conséquence d'un pouvoir d'achat qui ne progresse que très lentement et d'une épargne de précaution qui ne cesse de s'accroître, montrant ainsi que les Français restent sceptiques sur la reprise.
Le Quotidien : Vous portez donc un regard critique sur la politique d'Edouard Balladur ?
Jean-Louis Debré : En aucune façon. Les données que j'ai citées sont l'expression de la réalité et je souhaite que le gouvernement rassure sa majorité et les Français. On nous avait expliqué qu'il fallait un an pour mesurer les effets de la politique en faveur de l'emploi. On ne décèle pas encore d'effets positifs. Je suis disposé à attendre encore, le crédit que j'accorde au gouvernement n'est pas entamé. La France doit sortir de l'impasse où elle a été placée par les socialistes. Il faut que le gouvernement réussisse. Si j'ai critiqué tel ou tel projet, c'était toujours avec le souci de l'améliorer. De toute façon, j'ai continuellement apporté, par mes votes à l'Assemblée nationale, un appui au gouvernement.
Le Quotidien : En dehors de l'emploi y a-t-il d'autres secteurs qui vous inquiètent ?
Jean-Louis Debré : Oui, mais à mes yeux ils sont moins importants que la lutte contre le chômage. La situation des comptes sociaux, en dépit des mesures de redressement adoptées en 1993, reste un sujet d'inquiétude. Le déficit du régime général de la Sécurité sociale s'établirait en 1994 à 55 milliards de francs et pourrait atteindre un déficit de l'ordre de 70 milliards en 1995… Je sais que la cohabitation ne permet pas toutes les réformes nécessaires au redressement de la France. La proximité des élections présidentielles risque de bloquer complètement les projets de réforme. Je suis inquiet, préoccupé. J'ai envie de dire aux ministres, rassurez-moi sur la justesse de votre politique car je ne suis pas certain que la faible reprise annoncée soit en mesure de résoudre la crise de l'emploi. Faut-il d'autres mesures ? Certains l'affirment. Je me demande s'ils n'ont pas finalement raison. Pour ma part, je voudrais être certain que nous sommes sur la bonne voie comme le déclare le Premier ministre, car la situation est préoccupante.
Le Quotidien : Pourtant le Premier ministre a fait de la réduction des déficits publics une priorité de sa politique ?
Jean-Louis Debré : La dérive des finances de l'État résulte pour une part importante de la politique de déficit et d'endettement systématique mise en œuvre par les socialistes. Il est vrai cependant que la dette publique continue de progresser, ce qui réduit d'autant nos marges de manœuvre pour les vraies priorités.
Le Nouvel Économiste : 2 septembre 1994
Le Nouvel Économiste : Qu'attendez-vous des universités d'été du RPR ?
Jean-Louis Debré : J'attends que les jeunes y prennent la parole, qu'ils s'expriment clairement sur tous les sujets de société qui leur viennent à l'esprit : emploi, lutte contre l'exclusion, justice, éducation, formation, place de l'État dans la société française. Plusieurs forums doivent avoir lieu sur tous ces thèmes, et la discussion sera la plus ouverte possible. J'attends, nous attendons d'eux essentiellement de la générosité et de l'audace.
Le Nouvel Économiste : Craignez-vous une offensive contre Jacques Chirac aux journées de Bordeaux ?
Jean-Louis Debré : Non. Je ne souhaite pas, et personne ne souhaite, qu'on parle à Bordeaux de l'élection présidentielle. Cette université n'est pas une rentrée politique. Il ne s'agit pas, pour les uns ou pour les autres, d'annoncer leur candidature à quelque élection que ce soit. L'objet, pour le moment, c'est l'avenir de la France.
Le Nouvel Économiste : L'absence du Premier ministre pose-t-elle problème ?
Jean-Louis Debré : Pas de commentaire sur ce point. Il a été invité. Charles Pasqua aussi.
Le Figaro : 2 septembre 1994
Le Figaro : Depuis les remontrances d'Alain Juppé, vous semblez avoir mis un bémol à vos critiques concernent la politique menée par le gouvernement. Avez-vous changé de stratégie ?
Jean-Louis Debré : Mes propos ont parfois été résumés à des critiques à l'égard du gouvernement. Certains de mes procureurs, avant de me condamner ou de s'en indigner, auraient mieux fait de les lire. Mais peu importe. Aujourd'hui, les commentaires qui sont faits de vos déclarations ou de vos écrits sont plus importante que ce qui a été dit. C'est ainsi. Notre société politique est paradoxale, elle est libre, et chacun a la faculté de s'exprimer comme bon lui semble. Mais cette société politique ne supporte pas ceux qui émettent des idées qui vont à l'encontre des opinions communément retenues. Il y a des règles politiques qu'il convient de ne pas transgresser. Édouard Balladur, en mai 1990, dans Le Figaro, résumait bien ce que je veux dire. Il déclarait en effet : « Le conformisme est tellement pesant qu'on ne peut plus librement parler de rien dans la France d'aujourd'hui, si l'on veut éviter de se voir pris à partie ». Il ajoutait : « Nous vivons depuis dix ans dans une société de conformisme dogmatique où les intérêts, les positions acquises, les scléroses intellectuelles s'opposent à toute remise en cause ; que vienne le temps de la liberté de l'esprit ». Combien avait-il raison !
Dire ce que l'on pense
Le Figaro : Estimez-vous que ces propos sont encore d'actualité aujourd'hui, que nous vivons dans une société de conformisme dogmatique » ?
Jean-Louis Debré : J'ai dans ma fonction de député, toujours, non seulement revendiqué cette liberté d'esprit, mais aussi exprimé mes idées en toute indépendance. Aussi m'est-il arrivé de m'opposer à certains projets ministériels lors de la première cohabitation. Lors du débat sur l'engagement de la France dans la guerre du Golfe et celui de la ratification du traité de Maastricht, j'ai pris des positions qui n'étaient pas celles de tous mes compagnons. Bref, je reconnais aux autres un droit : celui de dire ce qu'ils pensent. Pour moi, c'est un devoir.
Le Figaro : Alors, aujourd'hui, que pensez-vous des résultats du gouvernement, notamment concernant la lutte contre le chômage, et des sondages très favorables à Édouard Balladur ?
Jean-Louis Debré : Je me réjouis de tout ce qui sera imaginé et entrepris pour réduire le nombre des chômeurs et, par conséquent, les dernières statistiques me satisfont. Je souhaite que cela continue. Une majorité parlementaire, unie, des ministres comme Charles Pasqua ou Alain Juppé, appréciés des Français, un gouvernement cohérent et dirigé avec sérieux, une volonté normale de bien communiquer avec nos concitoyens expliquent la cote de popularité du premier ministre. Cela démontre à l'évidence que, pour les Français, Jacques Chirac a eu raison de souhaiter qu'Édouard Balladur devienne le premier ministre de la deuxième cohabitation.
Le Figaro : Y a-t-il une divergence entre Alain Juppé et vous-même sur la stratégie à adopter pour le RPR dans le mois à venir ?
Jean-Louis Debré : Je suis parfaitement d'accord avec Alain Juppé sur le rôle du RPR dans les prochains mois. Il s'agit d'abord de nous mettre en ordre de marche en vue de l'élection présidentielle, mais également de préparer les élections municipales qui auront lieu en juin 1995. Il convient également d'améliorer l'Implantation de notre mouvement, et de réfléchir aux réformes à proposer, à suggérer pour la France du XXIe siècle. Bien évidemment le Rassemblement doit expliquer la politique suivie par les ministres. C'est aux groupes parlementaires RPR de l'Assemblée nationale et du Sénat de soutenir activement le gouvernement.
Le Figaro : Pensez-vous qu'il faut commencer la campagne présidentielle avant le mois de janvier ?
Jean-Louis Debré : Ce n'est pas à moi de répondre à cette question. Elle devrait être posée à ceux qui ont l'intention d'être candidats à l'élection présidentielle.
Le Figaro : Comment le RPR va-t-il surmonter la rivalité Chirac-Balladur reconnue explicitement par Alain Juppé ? Comment va-t-il faire son « choix » ?
Jean-Louis Debré : Alain Juppé n'a pas parlé de rivalité. J'aurais préféré, pour ma part, que ce qui avait été imaginé soit respecté. J'espère qu'en tout cas cela se passera avec dignité. Ce n'est pas au RPR de désigner un candidat. Mais le moment venu, nous dirons clairement quel est notre choix.
Le Figaro : Cette université d'été marquera-telle le début de le campagne présidentielle ?
Jean-Louis Debré : Je ne le souhaite pas et j'attends des jeunes du RPR qu'ils disent clairement ce qu'ils souhaitent pour la France en cette veille de XXIe siècle. Avec des parlementaires, le concours de personnalités, des ministres, avec Philippe Séguin, ils approfondiront leurs réflexions sur des grands sujets comme l'emploi, la solidarité, la ville, le sida. Avec Alain Juppé, les jeunes gaullistes réfléchiront à revenir de notre pays. Ils entendront également Jacques Chirac tracer des perspectives pour la France. Le goût du savoir et du débat, la capacité de se passionner et de s'émouvoir, celle de critiquer, la volonté de choisir, sont des valeurs qu'il faut vivifier dans notre jeunesse. Que les jeunes gaullistes soient imaginatifs, originaux et anticonformistes ne me déplairait pas. Ils doivent s'écarter résolument du monde des sceptiques et des Indifférents. Le fatalisme n'est pas un mot qui entre dans le vocabulaire des gaullistes. Les jeunes du RPR ne doivent pas passer leurs idées ou leurs interventions au titre du consensus ou du conformisme. Qu'ils soient vrais !
Le Figaro : Le conformisme, aujourd'hui, c'est être balladurien ?
Jean-Louis Debré : Le problème ne se pose pas en ces termes. Le conformisme, c'est notamment de laisser à ceux qui se proclament volontiers des experts, le monopole la réflexion. Pour l'amélioration de la situation de l'emploi, ne convient-il pas, encore et toujours, de proposer une diminution importante des charges sociales, nous interroger sur le financement du budget social de la nation ? Pourquoi, aussi, ne pas suggérer d'exempter de ces charges sociales les associations qui s'occupent des personnes âgées, des handicapés, celles qui aident les familles en difficulté, celles qui ont une mission humanitaire reconnue ? … Il est nécessaire également d'aider au développement des emplois de proximité. Réfléchissons enfin à une véritable et originale politique de la formation professionnelle… De nombreuses pistes et réflexions ont été ouvertes par Jacques Chirac dans son ouvrage Une Nouvelle France, approfondissons le sillon qu'il a commencé à tracer. En ce qui concerne la justice et la place de l'État dans la société, de nombreuses propositions peuvent être envisagées. La modernisation de la carte judiciaire, la réforme des tribunaux de commerce et celle des conseils de prud'hommes, l'amélioration de l'application des décisions de justice, sont nécessaires à un meilleur fonctionnement de notre Institution judiciaire.
Le Figaro : Est-il vrai que vos rapports avec votre frère Bernard, classé balladurien, sont mauvais ?
Jean-Louis Debré : La politique n'a jamais interféré dans les rapports que j'entretiens avec mes amis et avec les membres de ma famille.
Le Figaro : jeudi 8 septembre 1994
M. Cotta : Quatre nouveaux secrétaires généraux adjoints pour vous épauler. Le RPR est en ordre de bataille derrière J. Chirac ?
Jean-Louis Debré : Le RPR a toujours été mobilisé derrière J. Chirac. Mais la nomination de quatre nouveaux secrétaires généraux adjoints est l'expression d'une volonté politique. Cette volonté politique est de donner de plus en plus de responsabilités au sein de notre mouvement à des jeunes. E. Raoult et E. Hubert ont moins de 40 ans. Il s'agit aussi de donner des responsabilités à des parlementaires qui ont des racines très profondes sur le terrain. J.-J. de Peretti est maire de Sarlat et Mancel est président du Conseil général. C'est une volonté politique et c'est enfin le souci de bien montrer à tout le monde que celles et ceux qui entourent A. Juppé et J. Chirac sont de plus en plus nombreux.
M. Cotta : Vous croyez beaucoup à la remontée de projets issus de la base ?
Jean-Louis Debré : Tout à fait. Il est important que la campagne électorale pour les élections présidentielles ne s'engage pas d'abord sur un affrontement de personne mais sur une discussion autour de projets pour la France.
M. Cotta : Un bilan ne suffit pas ?
Jean-Louis Debré : Le prochain septennat sera le septennat du XXIème siècle. Il faut que les Français sachent quelle va être la politique qui va être suivie. Après les élections européennes j'ai lu ce que les journalistes ont dit : ils ont dit que c'était dommage car on n'avait pas parlé de l'Europe. Je ne voudrais pas qu'après les prochaines élections présidentielles on dise « on a escamoté le débat » J. Chirac nous a demandé – à tous ceux et à celles qui travaillent avec lui – de préparer ce grand débat dans lequel les Français vont trancher. Toutes ces équipes sont faites pour cela.
M. Cotta : Lorsque J. Chirac parle de « rupture », de « nouveaux engagements » ne pensez-vous que cela fait plutôt peur au moment où le Premier ministre, lui, rassure ?
Jean-Louis Debré : En 1995, une époque marquée par le socialisme va se terminer. Ce sera une rupture avec le socialisme. Une nouvelle ère commencera.
M. Cotta : La rupture avec le socialisme passe par le social ? Il faut que ce soit le RPR qui fasse du social ?
Jean-Louis Debré : Le gaullisme et le RPR ont toujours fait du social. Si vous prenez l'ensemble de l'histoire du RPR et du gaullisme, nous sommes marqués par une volonté sociale. C'est ce qui nous différencie probablement de beaucoup d'autres. Si vous prenez l'action de J. Chirac à la mairie de Paris, vous verrez que, en ce qui concerne l'exclusion, le SAMU social, nous n'avons pas attendu aujourd'hui pour trouver nos racines sociales.
M. Cotta : Quand on dit qu'on veut faire du social, cela veut-il dire qu'on n'en fait pas assez, notamment le gouvernement ?
Jean-Louis Debré : Ne cherchons pas toujours à nous opposer à qui que soit. Le vrai combat politique est un combat pour l'homme. Il n'y a qu'une querelle qui vaille ; celle de l'homme. C'est la finalité de la politique : permettre à nos concitoyens, dans un monde difficile, de vivre mieux. C'est la recherche – sans arrêt – de cc progrès social qui passe aussi par l'éducation. Essayons de modifier l'Éducation nationale, de permettre à cette promotion sociale de s'exercer plus rapidement.
M. Cotta : F. Mitterrand, dans son entretien au Figaro, juge qu'il y aura une compétition à droite et à gauche, mais que J. Chirac et E. Balladur sont loin d'être les seuls candidats à droite ?
Jean-Louis Debré : À 7 ou 8 mois des élections présidentielles, il est évident qu'il y aura beaucoup de candidats. Je ne sais pas qui…
M. Cotta : … vous pensez à d'autres candidats au sein du RPR ?
Jean-Louis Debré : Je ne crois pas, non !
M. Cotta : Je vous fais peur ! Et C. Pasqua ?
Jean-Louis Debré : Je ne sais pas. Personne ne m'a fait de confidences. Mais il est évident qu'un certain nombre de personnes disent qu'elles souhaitent être candidates. Nous verrons bien comment cela se passera. Je vous rassure : il n'y aura aucun problème au sein du RPR. Tout cela se fera dans la dignité.
M. Cotta : Vous avez exprimé votre regret qu'E. Balladur n'ait pas tenu un pacte avec J. Chirac ? Ce pacte a-t-il jamais existé ?
Jean-Louis Debré : Il faut demander aux intéressés. Ce que je vois simplement, c'est qu'à plusieurs reprises, dans un article du Monde et dans un livre, E. Balladur avait dit que le Premier ministre de la cohabitation ne devait pas être candidat à la présidence de la République. Mais peu importe : c'est le passé. Maintenant, ce qui est nécessaire, c'est qu'il y ait un vrai débat sur l'orientation que nous devons donner à la politique française et à la société française.
M. Cotta : F. Mitterrand pense qu'E. Balladur ne pourra pas attendre le mois de janvier et qu'il sera contraint de prendre parti pour sa candidature avant cette date ?
Jean-Louis Debré : Je n'ai pas l'expérience de F. Mitterrand. Mais, compte tenu de son expérience, s'il dit cela, il a un peu raison.
M. Cotta : Est-ce vrai que F. Mitterrand a dit de vous qu'il aimait « votre tempérament de bretteur » ?
Jean-Louis Debré : Il me l'a dit, oui.
M. Cotta : Cela vous fait plaisir qu'on vous dise cela ?
Jean-Louis Debré : Je préfère qu'on me dise cela plutôt qu'on me dise autre chose !
M. Cotta : L'occasion est trop belle pour ne pas vous opposer à votre frère qui, lui, est balladurien…
Jean-Louis Debré : … C'est une occasion facile !
M. Cotta : Vous avez dit mardi que les balladuriens ont perdu leur sang-froid, tandis que votre frère jumeau a dit de l'état-major du RPR: « Ce n'est pas en cédant à la panique que l'on préserve les intérêts de la France ». C'est très beau cela ! L'un parle de sang-froid et l'autre de panique !
Jean-Louis Debré : Est-ce que je donne l'impression de céder à la panique ? Je constate qu'après l'université d'été de Bordeaux, au cours de laquelle un certain nombre de choses avaient été dites, il y a eu de la part d'un certain nombre de personnes des déclarations qui n'étaient pas bien, qui étaient excessives. L'expression d'une opposition haineuse, inutile. Ne perdons pas notre sang-froid. Nous, nous essayons de placer le débat sur une réflexion sur l'avenir de la France. Les autres veulent placer la réflexion sur une querelle de personne : ce n'est pas intéressant.