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ÉLECTIONS EUROPÉENNES - LES ENJEUX DU 12 JUIN
À quelques semaines d'ici du scrutin, les petites listes se multiplient, la liste RPR-UDF est donnée à 30 %, celle du PS à 19 %, tandis que la liste frontiste est créditée en troisième position, de 12 % des suffrages… Ce n'est qu'un début.
On sait ce qu'il faut penser des sondages. Pour autant, ils offrent souvent des instantanés de l'opinion qui en disent long. Ainsi le score de notre mouvement promet, je crois, de réserver quelques surprises à ceux qui ont cru, lors des cantonales, à notre essoufflement. Avec les européennes, nous aurons affaire à un mode favorable puisqu'il est intégralement proportionnel. De plus le peu d'intérêt marqué par nos compatriotes à l'égard de la construction (sic) bruxelloise de l'Europe nous permet de penser que les électeurs voteront comme pour une élection nationale avec un peu plus d'abstention que d'habitude.
Scrutin favorable
Notre effort de communication des cantonales va donc, tout naturellement, se traduire en voix le 12 juin et cela d'autant plus que nous aurons à cœur de le prolonger jusqu'à cette date par une présence sur le terrain toujours plus active autour de quatre axes majeurs.
Contre Maastricht
Rien ne sert de discourir ou d'ergoter sur « l'Europe qu'il faudrait », « l'autre Europe », l'Europe oui mais… » Ce qu'il est nécessaire de dire c'est que l'Europe qui se prépare, celle que les gouvernants actuels ont choisie, est bien cette Europe de Maastricht refusée, il y a deux ans, par près d'un Français sur deux ! Comme eux, nous refusons l'Europe de Maastricht qui va aggraver les problèmes de nos compatriotes en abaissant nos frontières, en augmentant les pesanteurs bureaucratiques et en restreignant notre souveraineté. Majoritairement aujourd'hui, les Français ont compris que cette Europe-là rimait, de façon funeste, avec plus de chômage, plus d'immigration, plus d'insécurité et de drogue, plus de faillites d'entreprises et de baisse des salaires, mais aussi la ruine de nos campagnes ou de nos ports de pêche.
Or le 12 juin, la liste conduite par Jean-Marie Le Pen sera incontestablement la seule d'importance à refuser l'Europe de Maastricht : il nous faut donc expliquer qu'un refus logique et conséquent des conséquences de Maastricht passe par un vote Front national.
Allez la France !
En votant Le Pen, nos compatriotes voteront contre les fléaux qui menacent, mais leur démarche sera du même coup positive, non pas « frileuse », comme disent les médias, mais bien courageuse et alternative à la décadence.
Voilà pourquoi notre liste s'intitule : Allez la France !
Notre problème, c'est de trouver des solutions concrètes aux menaces qui pèsent sur les Français : l'un des enjeux du 12 juin réside dans la possibilité de faire avancer l'idée qu'il existe une autre politique dont les priorités seraient de donner du travail aux Français, de garantir leur niveau de vie, d'organiser le retour des immigrés, de rétablir la sécurité et de sauver des professions condamnées à terme par Maastricht !
La France que nous voulons, c'est une France qui se relève, fière d'elle-même, consciente de ses potentialités, ferme sur la défense de ses valeurs.
Pour que ça change !
Avec les listes Baudis et Rocard, c'est comme avec la Twingo de Renault : on a juste le droit de choisir la couleur. Car en effet, rien ne sépare idéologiquement ces deux listes européistes, libre-échangistes et droit-de-l'hommistes. Tels les Dupont, avec un « t » ou un « d », elles vont essayer d'accaparer le débat sans rien avoir à dire d'autre que « continuons comme ça ». Le 12 juin pour que ça change, il faudra donc voter Front national, d'autant que seuls les élus frontistes ont clairement affirmé leur intention de remettre en cause les accords du Gatt, de renoncer aux accords de Schengen, d'abroger la politique agricole commune et de renégocier Maastricht, à l'instar des Danois. À ceux qui disent que tout cela n'est pas possible, il faut rappeler qu'en 1966 la France est sortie de l'OTAN en pleine guerre froide et le ciel n'est pas tombé sur nos têtes.
Europe des patries
Lorsque notre pays aura retrouvé son entière souveraineté, alors seulement il faudra songer à avancer vers plus d'Europe, c'est-à-dire vers une Europe respectueuse des nations souveraines qui la composent, une Europe des patries.
L'Europe que nous voulons pour le XXIe siècle doit être une Europe de la puissance retrouvée, une Europe des identités respectées, un marché commun pour défendre des intérêts économiques communs dans l'esprit du traité de Rome.
Le 12 juin nous allons montrer que les Français veulent vivre libres et maîtres chez eux !