Texte intégral
RTL : Dimanche 15 mai 1994
P. Chaffanjon : Les vols de British Airways et d'Air Uk n'auront pas lieu ?
B. Bosson : Normalement non. British Airways et Air Uk sont des compagnies très indépendantes, malgré tout, de leur gouvernement. Mais d'après ce que m'a dit mon collègue britannique, elles ne se présenteront pas. Donc je voudrais tout d'abord remercier les autorités britanniques de leur compréhension. Rappeler que nous avons toujours voulu Orly-Londres. Et me féliciter d'une part que l'on obtienne la possibilité de faire cette ouverture sans précipitation, ce qui nous permet de régler les problèmes de sécurité, d'environnement, de congestion d'Orly. Et par ailleurs que les autorités britanniques aient accepté une déclaration dans laquelle elles indiquent qu'elles travailleront avec nous sur une ouverture équilibrée sur les aéroports londoniens et en particulier à Heathrow.
P. Chaffanjon : Quel est le calendrier entre vous et les Anglais ?
B. Bosson : Des avions pourront se poser à Orly en tout cas avant la fin juin, et le plus vite possible. Nous allons, dès lundi, travailler ensemble dans le meilleur esprit et dans la transparence. C'est donc un accord équilibré et qui met fin à une querelle qui devenait disproportionné et quelque peu ridicule.
Europe 1 : Dimanche 15 mai 1994
B. Bosson : D'ici la fin juin, nous allons travailler dans la transparence en portant ensemble nos soucis réciproques. D'un côté, les problèmes de sécurité, d'environnement et de congestion que pose l'ouverture d'Orly. Ouverture que le gouvernement français avait décidé depuis le mois d'octobre de l'année dernière pour ce printemps. Deuxièmement, du côté britannique, nous allons pouvoir travailler avec eux dans le cadre des difficultés de créneau qui sont réelles sur les aéroports londoniens, mais dont nous allons enfin pouvoir parler.
R. Marcellin : Les Britanniques souhaitaient pouvoir établir cette liaison, dès lundi, pour une raison particulière ?
B. Bosson : Il est fort probable que nos amis britanniques aient pensé que nous voulions gagner du temps, et qu'ils aient donc cherché là, au niveau des compagnies aériennes, à forcer un peu les choses. Tout est maintenant rentré dans l'ordre d'une manière conforme aux relations habituelles de la France et de la Grande-Bretagne et j'en suis très heureux pour ma part.
R. Marcellin : Ça n'est donc plus maintenant qu'un problème technique de répartition d'atterrissages sur l'aéroport d'Orly ?
B. Bosson : Sur l'aéroport d'Orly, mais aussi de réflexion commune et de prise en compte des soucis des compagnies françaises sur les aéroports londoniens, ce qui fait de ce communiqué quelque chose de très équilibré. C'est tellement plus agréable de pouvoir regarder en face les difficultés que nous avons de part et d'autres plutôt que de nous opposer un peu bêtement.