Texte intégral
Mesdames et Messieurs, je voudrais remercier le Président Iliescu de l'avoir consacré ce long entretien qui a été très direct et cordial et, je crois, très constructif. Depuis que je suis arrivé à Bucarest hier, j'ai ressenti la force du lien historique, culturel, linguistique, affectif et aussi politique qui unit nos deux pays. Comme le président vient de le dire, c'est une constante politique des gouvernements français successifs, et en particulier du gouvernement d'Édouard Balladur, de toutes les forces politiques françaises, que d'accorder aux relations de la France et de la Roumanie un caractère tout à fait privilégié, et nous l'avons vu dans le large tour d'horizon que nous avons fait de nos relations bilatérales ou d'un certain nombre de grands sujets internationaux.
Sur le plan bilatéral, les choses vont bien. Notre coopération culturelle est forte. Dans le domaine économique, c'est vrai, nous pouvons faire mieux. Nous y inciterons, bien sûr, les entreprises et tous les investisseurs français. De même, dans le domaine politique, les contacts fréquents que nous avons, même si c'est mon premier voyage à Bucarest, seront développés.
Nous avons longuement parlé des relations de la Roumanie avec l'Union européenne et je tiens à réaffirmer ici très clairement que, pour la France, la Roumanie appartient totalement à la famille européenne et a vocation à rejoindre l'Union, comme nous l'avons dit lors du Conseil européen de Copenhague. La France fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter et accélérer ce rapprochement. Nous avons également évoqué la possibilité d'agir en commun dans d'autres régions ou dans d'autres instances et puis nous avons évoqué, pour ne prendre que cet exemple, la situation dans l'ex-Yougoslavie qui nous concerne, pour des raisons diverses, très directement. J'ai pu constater une très large convergence de vues sur la situation actuelle qui est à un moment crucial. Il faut absolument que les évolutions qui se font fait jour depuis quelques temps, notamment à Belgrade, puissent être favorisées, encouragées et concrétisées pour qu'on évite ce qui serait, je crois, une solution de désespoir, c'est la formule que j'ai utilisé à plusieurs reprises.