Éditorial de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national, dans "Présent" du 6 octobre 1994, sur les propositions du comité chargé de la consultation des jeunes.

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Texte intégral

Dans l'ensemble d'une affligeante banalité, les 57 propositions d'un comité qui a depuis longtemps cessé d'être jeune n'apportent que peu de réponses aux véritables problèmes de la jeunesse.

L'axe général de ces propositions vise à couper la jeunesse du reste de la société et à l'ériger artificiellement en classe sociale séparée. On ne peut cependant résoudre les problèmes de la jeunesse sans s'attaquer aux causes profondes du malaise général de la société française : l'immigration avec son corollaire de drogue, d'insécurité et de chômage, l'absence de références morales illustrée par la présence "aux affaires" d'une génération entière de dirigeants corrompus, dont la plupart des fameux "quadras" et autres rénovateurs, la déliquescence de la famille contrainte par l'État à ne plus assumer son rôle d'éducation…

Le "comité" n'a visiblement pas voulu mener une réflexion de fond sur ces questions, car elle l'aurait contraint à sortir de l'idéologie du "politiquement correct".

À moins de sept mois de l'élection présidentielle, le gouvernement cherche à donner l'illusion du dialogue. Il est clair que son seul but est de capter l'électorat "jeune". Mais on ne résout pas les problèmes de la jeunesse avec des discours et des promesses démagogiques.