Texte intégral
Mesdames et messieurs,
Chers confrères, chers amis,
En décidant de participer au colloque organisé par la société IDC, vous avez choisi une ville et, plus encore, vous avez choisi de vous investir sur un thème important de santé publique.
Vous avez choisi une ville, Lourdes, dont la renommée est internationale.
Lourdes est certes un grand centre de pèlerinage, mais c'est aussi un lieu d'accueil, tradition pyrénéenne oblige.
Bienvenue donc à Lourdes et en Bigorre.
Le choix de Lourdes pour l'organisation de ce congrès n'est pas dû seulement à sa vocation d'accueil.
En effet, c'est entre Tarbes et Lourdes qu'ont décidé de s'installer des industriels soucieux d'œuvrer dans le domaine des protections biologiques.
Le maire que je suis s'en félicite, mais aussi le ministre de la Santé car la protection biologique est un élément important de ma politique de santé publique.
Dans le cadre de mes fonctions actuelles, deux sujets retiennent plus particulièrement mon attention et celle de madame le ministre d'État :
– la maîtrise médicalisée des dépenses de santé ;
– l'amélioration de la sécurité sanitaire.
Vos travaux s'inscrivent pleinement dans cette démarche et apportent des éléments de réponses à nos préoccupations et à celles de l'ensemble de la communauté médicale.
Le développement des protections biologiques participera directement à une meilleure maîtrise des dépenses de santé par la diminution de la durée des soins.
Ainsi le « pansement bulle » permet un traitement des plaies au moindre coût : il est évidemment plus simple d'isoler la plaie que la pièce dans laquelle est installé le patient.
Encore fallait-il y penser !
L'amélioration de l'hygiène en milieu hospitalier est aussi un facteur de réduction direct des coûts, en ce qu'elle permet de limiter le nombre de jours d'hospitalisation.
Ensuite, le développement des protections biologiques doit permettre une meilleure sécurité sanitaire.
Les infections nosocomiales représentent 7 à 8 % de l'ensemble des infections. Elles pèsent lourdement sur les coûts de fonctionnement des structures de soins.
L'hôpital, la clinique, sont des organisations complexes dans laquelle chaque élément, chaque agent, doit respecter scrupuleusement des protocoles d'hygiène et de qualité.
Dans une organisation sophistiquée, chaque manquement à la qualité est un facteur de surcoût.
Le renforcement des protections biologiques doit donc permettre de respecter et de garantir la qualité tout au long de la chaîne des soins.
Vos travaux marqueront sans doute une étape importante dans la recherche de l'excellence et dans le renforcement de la sécurité des soins.
L'un des points les plus importants parmi ceux que vous aborderez concernera les déchets hospitaliers.
C'est un vrai problème, qui doit certes être traité par des dispositions réglementaires, mais qui doit aussi être résolu par de nouvelles pratiques et grâce à de nouvelles technologies.
Enfin, les protections biologiques s'appliquent également, au premier chef, l'élaboration et la production de médicaments.
Que ce soit en milieu hospitalier ou industriel, en phase de recherche-développement ou en phase de production, le caractère de plus en plus actif des molécules impose un traitement sous isolation.
C'est vrai pour la protection de l'environnement et des personnes, et pour la sécurité des patients.
L'élaboration et la fabrication sous isolation sera aussi une impérieuse nécessité pour la thérapie cellulaire et la thérapie génique.
Ainsi, toute avancée dans la protection biologique est un pas en avant pour une médecine plus efficace, plus sûre et au moindre coût.
C'est pourquoi, je ne peux que me réjouir de vous accueillir dans ma ville.
Votre champ d'intervention est peu connu.
Mais, parce qu'il conditionne l'émergence de la politique de santé publique que je soutiens depuis 19 mois, je souhaite vivement que votre colloque devienne un rendez-vous professionnel annuel et que Lourdes soit, demain, la vitrine des techniques de protection biologique.
En remerciant à nouveau les organisateurs, et notamment le professeur Charles Gosse, Bernard Saint-Martin et madame Prioult, je vous dis encore combien vous pouvez compter sur l'appui du ministère de la santé pour promouvoir vos actions et soutenir vos projets, dans l'intérêt des malades et de notre système de protection sociale.
Je vous remercie de votre attention.