Texte intégral
J. Rossi : Comment expliquez-vous cette accélération des choses ce soir et la démission un peu inattendue de G. Longuet ?
E. Cachart : Je crois que G. Longuet, qui est un homme de responsabilité, n'a pas voulu affaiblir le gouvernement et le Premier ministre qui lui a témoigné une grande confiance au cours des dernières semaines. G. Longuet est un homme d'autorité, c'est un chef de parti, mais c'est aussi un serviteur de l'État et les conditions dans lesquelles il a accompli sa mission au cours des derniers mois de la dernière année, à la tête d'un ministère important, sont reconnues par tous comme étant des conditions tout à fait exceptionnelles. Et je pense que G. Longuet n'a pas voulu rendre difficile les conditions de la gestion gouvernementale et qu'il a préféré se sacrifier avant de pouvoir faire la démonstration qu'il souhaitait faire dans des délais très brefs, non seulement de son innocence, mais de sa totale bonne foi. Il veut que son honneur soit sauf et le PR aujourd'hui est derrière lui. Il lui témoigne sa confiance et l'assure de son entière solidarité.
J. Rossi : Avez-vous le sentiment que G. Longuet paye pour A. Carignon ?
E. Cachart : Je crois qu'on est dans un climat délétère qui risque de mettre en cause le bon fonctionnement de la démocratie et lorsqu'un homme de responsabilité et de conviction comme G. Longuet prend la décision courageuse qui est la sienne aujourd'hui. Il faut lui tirer un grand coup de chapeau. Et je peux l'assurer que le PR dont il reste le chef. Le président, saura lui témoigner toute son amitié, son affection dans les jours et les semaines qui viennent et que nous poursuivrons ensemble les combats que nous avons déjà mené avec succès et qui j'en suis sûr, seront dans quelques mois des combats victorieux.