Texte intégral
Pour la première fois depuis la création de la Coupe du monde de football, en 1930, l’équipe de France atteint le stade de la finale. Il s’agit, en soi, d’un événement historique sur le plan sportif. Grâce au professionnalisme du grand entraîneur qu’est Aimé Jacquet, grâce au talent de chacun des vingt-deux joueurs, grâce à la formidable ferveur et à l’esprit collectif qui animent cette équipe, grâce enfin à l’enthousiasme de tous les Français, dont beaucoup de Françaises, qui le soutiennent, le onze tricolore s’est ouvert la voie d’une victoire dimanche prochain. Cette victoire est possible et j’y crois, comme beaucoup de Français.
Au-delà de l’exploit sportif, il y a aussi la grande fête populaire qui rassemble des Françaises et des Français de tous âges et de toutes conditions, dans un même élan. Beaucoup de nos concitoyens éprouvent une fraternité faite de cette émotion, de cette tension, de cette souffrance, de ce plaisir, de cette fierté qu’ils partagent ensemble à propos de leur équipe.
La finale de dimanche sera pour nous un moment privilégié. Et quel meilleur exemple de notre unité et de notre diversité qui cette magnifique équipe qui réunit Laurent Blanc, Lilian Thuram, Fabien Barthez, Christian Karembeu, Didier Deschamps, Youri Djorkaeff, Stéphane Guivarc’h et Zinedine Zidane ! Voilà aussi pourquoi cette finale est importante : l’équipe de France qui affrontera le Brésil, dimanche soir, sera à l’image de la France tout entière, plurielle dans ses origines, mais une et indivisible dans son être. Dimanche soir, toute la France sera derrière les Bleus.