Texte intégral
Q. : Quel est le but de votre visite en Argentine et au Chili ? Avez-vous des objectifs spécifiques par rapport à chacun de ces deux pays ?
R. : Le but de cette double visite est d'illustrer la volonté de présence de la France en Amérique latine, à laquelle tant de liens l'unissent. Le voyage historique du Général de Gaulle en 1964 est resté dans toutes les mémoires. Avec l'Argentine les relations sont restées étroites, comme en témoignent les visites du Président Mitterrand à Buenos-Aires en 1987 et du Président Menem à Paris en 1992.
Aujourd'hui plus que jamais, les conditions d'une relance des relations entre la France et l'Amérique latine sont réunies et c'est le sens du message que je suis venu apporter.
En effet, la situation politique et économique de l'Amérique latine a considérablement évolué : la démocratie et l'ouverture économique sont devenues la règle. En particulier, le choix de l'Argentine s'imposait : ses dimensions, la richesse de ses ressources tant naturelles qu'humaines, ses aspirations culturelles et politiques, en font à l'évidence un grand pays.
Quels que sont les trois objectifs de ma visite ? Au plan politique, la France et l'Argentine, le plus "européen" des pays latino-américains, qui est aussi membre du Conseil de sécurité de l'ONU actuellement, ont à se parler. Elles doivent devenir à cet égard de véritables partenaires. Il s'agit par conséquent d'approfondir le dialogue politique avec un pays avec lequel il faut compter de plus en plus.
La France et l'Argentine ont aussi des intérêts économiques communs. Les entreprises françaises ont été très nombreuses à participer aux processus de privatisation de votre pays : 150 sociétés françaises ont une filiale en Argentine. Les Français ont été les premiers investisseurs étrangers en Argentine ces trois dernières années. Ma visite est aussi destinée à soutenir et à encourager leurs efforts. Le mois prochain, ce sont près de 300 entreprises françaises qui seront présentes à l'exposition Francia 2000.
Enfin, la culture et la coopération scientifique et technique sont aussi au cœur de mon voyage. Nous avons l'ambition que la France ait une place éminente en Argentine : on n'y compte déjà pas moins de 100 alliances françaises et un accord de coopération nucléaire a été signé cette année. La diffusion de notre langue est naturellement au centre de ces préoccupations, mais aussi celle de la pensée, de la création et de la technologie française d'aujourd'hui.
Q. : Quelles seront les retombées des travaux de la "Grande Commission" pour la population argentine et française ?
R. : La tenue de cette commission vise à mieux coordonner notre volonté commune de coopération. Par exemple, la partie économique de la Commission générale vise à renforcer dans ce domaine les relations entre les deux pays. D'un côté comme de l'autre, davantage d'échanges commerciaux, davantage d'investissements ; signifient davantage d'emplois. De même, la commission de coopération culturelle lancera entre autres un programme de bourses destiné à de jeunes dirigeants d'entreprises. Un accord portant sur les échanges de stagiaires professionnels est également en préparation. On pourrait multiplier les exemples. Nous nous situons dans le domaine du concret, et les peuples argentin et français bénéficieront naturellement du renforcement de nos liens dans tous les domaines.
Q. : Quelle est la position de la France face à la mise en place d'un accord de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne ?
R. : La France est favorable aux processus d'intégration régionale partout où cela est possible dans le monde. C'est la voie qu'elle a elle-même suivie en Europe. Elle estime donc que le Mercosur constitue une avancée décisive pour les pays qu'il regroupe, qui doit être favorisée. C'est ce qui a conduit l'Union européenne – le premier partenaire commercial du Mercosur – et en son sein la France, à appeler de ses vœux au sommet de Corfou, en juin dernier, un renforcement des liens entre les deux ensembles. Plusieurs États-membres sont très partisans d'une accélération de ce rapprochement. La France au premier semestre 1995 assurera la présidence de l'Union et à ce titre elle entend agir en ce sens.
Q. : Alors que les relations économiques entre la France et l'Argentine sont excellentes et que l'Argentine a retrouvé la démocratie depuis plus de dix ans, pourquoi la France est-elle encore le seul pays de l'Union européenne à exiger un visa d'entrée sur son sol de la part des ressortissants argentins ?
R. : Nos relations sont d'excellente qualité avec votre pays. En 1986, en raison d'un contexte international difficile, la France avait été amenée à renforcer le contrôle de l'accès à son territoire en rétablissant l'obligation de visa erga omnes. Il est vrai que le temps a passé, que la situation a changé. Nous connaissons vos attentes. Je reparlerai de cette question au cours de ma visite avec les autorités argentines.
Q. : Quelles sont les attentes de la France dans le domaine de la coopération politique avec l'Argentine, notamment au niveau des organisations internationales (par exemple, les casques bleus de l'ONU, etc.) ?
R. : Le gouvernement français, comme je l'ai déjà indiqué, souhaite développer le dialogue politique avec Buenos Aires, prenant acte de tout ce qui fait de l'Argentine aujourd'hui, mieux qu'un interlocuteur, un véritable partenaire politique. Nous partageons des valeurs communes : la défense des Droits de l'Homme, la non-prolifération et le désarmement. L'Argentine s'est montrée solidaire pendant la crise du Golfe. Elle est membre comme la France des pays du groupe des pays amis d'Haïti et nous avons travaillé ensemble au processus de règlement de cette crise. Elle joue en ce moment un rôle très apprécié au sein des Nations unies, non seulement en siégeant depuis le début de l'année au Conseil de sécurité, mais encore à travers ses votes, comme sur la question cruciale pour nous du Rwanda, et surtout de par sa participation active, avec une contribution de 1 500 hommes, aux opérations de maintien de la paix, que ce soit à la FORPRONU en ex-Yougoslavie, en Haïti ou ailleurs. Nous avons noté l'intérêt de l'Argentine pour les organisations internationales telle l'OCDE dont elle aspire à faire partie.
D'ores et déjà, cette année, le ministre délégué aux Affaires européennes, M. Alain Lamassoure, s'est rendu en Argentine pour développer ce dialogue. Aujourd'hui, ma visite vise à lui donner une nouvelle impulsion. Outre les conversations politiques que la Commission générale nous permet de tenir chaque fois qu'elle se réunit, tantôt à Buenos-Aires, tantôt à Paris, il nous est apparu nécessaire d'avoir également des entretiens politiques chaque année au niveau des hauts fonctionnaires. Nous devons signer des lettres d'intention en ce sens, mon collègue argentin et moi-même.
Q. : Que pensez-vous de la proposition du Président Menem de créer des forces de "casques blancs" pour l'aide humanitaire internationale ?
R. : L'action humanitaire est une composante importante de la diplomatie. La France y consacre des moyens considérables. La proposition faite par le Président Menem de créer un corps de "casques blancs" rejoint nos préoccupations et nos objectifs. C'est ce que le Président François Mitterrand lui a répondu. L'idée devrait être discutée avec les organisations internationales en charge de ces questions.
25 octobre 1994
DPIC – Bulletin quotidien
Monsieur le Ministre,
Les mots que vous venez de prononcer m'ont permis, en peu de temps, de mieux comprendre ce qui s'est passé dans votre pays depuis une dizaine ou une douzaine d'années. L'attachement à réaffirmer vos racines, le retour à une démocratie authentique, le nouveau cours que vous avez donné à la politique étrangère en vous ouvrant davantage sur le monde et en accentuant votre présence au sein d'une organisation qui tient à cœur à beaucoup d'entre vous. Je veux parler bien sûr de l'Organisation des Nations unies. Vos propos m'ont renforcé dans l'idée qu'entre l'Argentine et la France, il y avait plus que jamais de grandes affinités, de grandes proximités dans la façon de voir le monde. Je voudrais donc vous remercier des paroles que vous avez prononcées, de la façon chaleureuse dont vous m'avez accueilli dès hier soir à mon arrivée ici à Buenos Aires.
On comprendra le petit soupçon d'incrédulité que vous aviez eu lorsque à New York, à l'occasion de notre premier contact, je vous avais dit mais je répondrais volontiers à votre invitation en venant en Argentine. Vous connaissez, et pour cause, ce qu'est un emploi du temps pour un ministre des Affaires étrangères. Vous aviez pensé que c'était peut-être une promesse de gascon, comme on dit dans mon pays. Non je suis heureux d'être ici présent pour l'ouverture de notre commission générale franco-argentine.
Cette commission, nous y attachons beaucoup d'importance. Elle se réunit alternativement à Paris et ici et elle nous permet de faire le point de nos relations bilatérales dans à peu près tous les domaines de coopération. Elle nous permet aussi de lancer de nouvelles initiatives comme ce sera le cas, j'espère, au cours de la présente session.
En ce qui concerne notre coopération, c'est d'abord, bien sûr, nos relations économiques et commerciales qui ont pris depuis quelques années un essor considérable ; la manifestation la plus éclatante en a été le succès remporté par un certain nombre de nos grandes entreprises (France Télécom, EDF, Lyonnaise des Eaux) dans la privatisation des grands services publics argentins.
D'ailleurs, je tiens à ajouter que l'Argentine est, sinon le seul, du moins l'un des rares pays au monde où la France, par ses entreprises, coopère à la fois, dans des domaines aussi importants que les services téléphoniques, l'eau, l'assainissement et la distribution d'électricité. C'est là une responsabilité économique que nous mesurons et que nous souhaitons assumer pleinement.
Ce mouvement, récent et spectaculaire, des investissements français en Argentine n'est pas le fruit du hasard. Depuis toujours, notre pays a maintenu ici une présence économique qui n'attendait que des jours meilleurs pour se manifester pleinement.
Plusieurs de mes compatriotes ont cru les premiers au plan de redressement économique lancé par le Président Menem en 1989. J'en citerai quelques-uns : François Xavier Ortoli qui, à l'époque, en tant que Président du groupe Total fut le premier à donner le signal du retour de l'investissement étranger, et particulièrement français, en Argentine, M. Michel Camdessus qui a rouvert les ports du FMI, et Jean-Claude Trichet, principal artisan du traitement de la dette extérieure de l'Argentine dans le cadre du Club de Paris.
Ces précurseurs annonçaient la vague qui allait faire de la France le premier investisseur étranger en Argentine pendant trois années de suite (1990, 1991 et 1992) avec un total cumulé qui dépasse le milliard de dollars.
Il faut consolider cet acquis, veiller notamment à ne pas remettre en cause le cadre économique, voire juridique de ces investissements. À cet égard, certaines filiales d'entreprises françaises sont vigilantes et m'ont fait part de quelques inquiétudes dont nous pourrons reparler ensemble et auxquelles je suis sûr nous trouverons des réponses satisfaisantes.
Construire cet avenir, c'est aussi mettre l'accent sur les petites et moyennes entreprises qui sont chez nous comme chez vous un facteur de création d'emplois irremplaçable. C'est dans cet esprit que le gouvernement français, vous le savez, a décidé d'organiser à la fin du mois prochain, une exposition commerciale de très grande ampleur, "Francia 2000", qui regroupera plus de 250 entreprises françaises dans tous les domaines de l'activité économique. 80 % de ces entreprises seront des petites et moyennes entreprises, des PME comme on dit chez nous, qui ne sont pas encore implantées en Argentine et j'espère marquer l'importance de cet événement. Un membre du gouvernement français pourra, ici à Buenos Aires, participer avec les autorités argentines à l'inauguration de cette manifestation.
Coopération économique donc, mais aussi relations politiques. Je voudrais insister dans le cadre de notre commission générale sur cet aspect de nos relations. Elles ont pris une dimension nouvelle qui témoigne de la proximité toujours plus grande de l'Argentine et de la France sur un grand nombre de sujets de politique générale et de politique internationale.
La déclaration que nous allons signer va souligner cette grande coïncidence de points de vue sur des sujets qui sont aujourd'hui en débat dans les instances internationales. Action en faveur de la paix, désarmement, lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, que vous avez évoqué la nécessité de renforcer le rôle des organismes multilatéraux et des organisations internationales. Il y a là un vaste champ de coopération amicale entre nos deux pays.
Et je n'oublie pas que, en ce moment même, des soldats français et des soldats argentins sont côte à côte, dans l'ancienne Yougoslavie pour défendre des principes qui nous sont communs et des valeurs qui nous sont chères. Je n'oublie pas non plus l'appui décisif que vous avez apporté au gouvernement français au Conseil de sécurité lorsqu'il s'est agi de décider une action humanitaire au Rwanda. Je tiens à vous dire à nouveau notre gratitude pour votre soutien tout au long de cette opération, que nous avions baptisée "Turquoise", qui fut une opération difficile mais qui finalement a réussi, qui a permis d'abréger les souffrances du peuple rwandais et de mobiliser à sa suite la communauté internationale. Je n'oublie pas non plus la longue crise haïtienne où nos deux pays là aussi se sont trouvés engagés dans le même combat pour le rétablissement de la démocratie et pour la défense des Droits de l'Homme. Et voilà une crise autour de laquelle on peut avoir des éléments d'optimisme dans les événements que l'on constate depuis plusieurs semaines.
Le troisième grand volet de nos relations que nous évoquons dans cette commission générale porte bien sûr sur la coopération culturelle, scientifique et technique à laquelle, vous le savez, la France attache une importance toute particulière.
J'évoquerai à ce titre, tout d'abord, et c'est un choix délibéré parce que nous pouvons en faire une priorité, notre coopération linguistique et éducative. Deux maîtres-mots en la matière : la défense et la promotion simultanée de nos deux langues nationales. Ce doit être plus que jamais, je le répète, l'une de nos toutes premières priorités.
Il y a encore moins de deux ans, l'Ambassade de France faisait, au lendemain de la dernière commission, un constat qui pouvait inquiéter : il disait que la situation du français en Argentine n'était pas bonne et qu'elle était même franchement préoccupante.
Je me réjouis de pouvoir constater que, aujourd'hui, grâce aux efforts conjoints des uns et des autres, ladite situation s'est très sensiblement améliorée. Je me réjouis d'autant plus que, ici comme ailleurs, l'effacement linguistique, comme le déclarait solennellement le Général de Gaulle à Québec en 1967, va toujours de pair avec l'effacement économique. Il y aurait beaucoup de naïveté, d'imprudence, à imaginer que, de la situation géopolitique internationale actuelle, devrait découler l'utilisation d'une seule langue de communication sur l'ensemble de la planète. Je crois que ceci ne serait pas une évolution souhaitable. Dans le paysage qui va se présenter à nous dans les prochaines années, celui d'un monde multipolaire, où les puissances qui comptent seront plus nombreuses qu'aujourd'hui, je crois sincèrement qu'il faudra connaître deux ou trois grandes langues pour être en état d'affronter efficacement un monde de plus en plus diversifié.
L'une de nos caractéristiques communes est la double relation que nous établissons entre notre appartenance toute naturelle à notre communauté régionale, latino-américaine pour vous, européenne pour nous, et une ouverture jamais reniée, jamais oubliée entre nos deux nations. Pour promouvoir cette double relation, il faut en garder les moyens linguistiques, ou les acquérir, et favoriser dans chacun de nos pays ces très grandes langues de communication et de cultures que sont l'espagnol et le français.
Je me réjouis donc de la lettre que je vais signer avec le ministre de la Culture et de l'Éducation, M. Rodriguez, par laquelle le gouvernement s'engage à développer davantage d'enseignement de l'espagnol en France (c'est déjà la deuxième langue étrangère enseignée dans notre pays), et par laquelle M. Rodriguez s'engagera, réciproquement, à développer l'enseignement du français en Argentine.
J'ai également pris connaissance de la profonde restructuration du système éducatif engagé par les autorités argentines. L'importance accordée à la formation des maîtres, à l'évaluation de la mise en place de systèmes nationaux, à la formation à l'utilisation des nouvelles technologies à l'école, considérée comme prioritaire, sont autant de domaines où, là aussi, une solide coopération s'est engagée entre nos deux pays et les travaux de la commission décideront sans aucun doute des modalités selon lesquelles nous pourrons les développer.
Je voudrais également insister sur la coopération scientifique et technique qui s'inscrit dans le fil d'une tradition riche et ancienne. Il suffit pour s'en persuader de constater que c'est sans réticence, que nos chercheurs et nos professeurs font volontiers le voyage en Argentine. Sans réticence et même avec enthousiasme ; la raison en est simple : ils font partie d'une même communauté de pensée et, pour ne prendre que l'exemple des échanges dans le domaine médical, se reconnaissent dans une même vision humaniste des problèmes. Aux liens qui existent ainsi depuis longtemps entre les hommes, se superposent, depuis quelques années, des relations institutionnelles de plus en plus nombreuses. Je ne vais pas faire la liste des accords de coopération, de jumelage, entre divers organismes de part et d'autre : le CNRS, l'INSERM, certains de nos centres hospitaliers universitaires, du côté français, le CONICET, des établissements hospitaliers également, du côté argentin.
Le bilan de ces relations est très positif. Il convient toutefois d'analyser les faiblesses du dispositif : par exemple, l'excessive concentration sur la recherche fondamentale et un certain abandon dans le domaine des sciences appliquées. À l'heure où les investissements français en Argentine s'accroissent dans les proportions considérables, il convient, je crois, de rechercher de nouvelles formules de coopération plus proches du développement industriel, et notamment introduire des projets conjoints à double finalité. L'effort sera naturellement maintenu dans certains domaines fondamentaux.
Notre effort devrait tendre à un rééquilibrage en direction de certains domaines d'intérêt commun : l'environnement (notamment sur la gestion urbaine, la gestion de l'eau, le traitement des déchets), l'agronomie et la production agricole qui demeurent un sujet majeur de notre coopération et au développement en Argentine des filières courtes de formation technologiques destinées à mieux satisfaire les besoins des entreprises.
Promotion de nos langues nationales, clarification et optimisation de notre coopération scientifique et technique… voilà quelques lignes de force de notre coopération. Je voudrais pour terminer, dire un mot des aspects culturels au sens strict, avec beaucoup de sérénité et d'optimisme puisque les choses marchent fort bien.
Conformément aux vœux exprimés par la dernière commission, nos échanges bilatéraux font désormais une large place à la formation et sont, comme chacun le sait, efficacement relayés, ici, par l'exceptionnel réseau de nos, de vos Alliances françaises.
Dans le domaine audiovisuel, nul ne doute, à l'aube du prochain millénaire, de la nécessité de multiplier les efforts conjoints, tant dans la promotion de l'art cinématographique (surtout qu'en 1995 l'on célébrera le centenaire du cinéma) que dans le domaine de la vidéo, de la radio, de la télévision.
Notre coopération culturelle, c'est aussi la pérennité du prix Braque, du prix Méliès, du prix Saint-Exupéry. C'est aussi la venue d'une palette d'écrivains prestigieux, comme Edgard Morin, Erik Orsenna, Guy Sorman, Alain Touraine, Marc Auge, Élisabeth Roudinesco.
Dans la foulée du retentissant succès du Cargo 92, la France a présenté ces deux dernières années, parmi beaucoup d'autres, Lavelli (tout un symbole), Jérôme Deschamps, Philippe Genty, le Ballet de l'Opéra de Paris, l'Orchestre national de Lille, les Arts florissants, Alfredo Arias (encore un symbole)… Ce sont nos amis argentins qui le disent et qui l'écrivent, et ils n'ont pas tort : assurément les prestations culturelles franco-argentines, depuis deux ou trois ans, occupent à nouveau le haut de l'affiche tant à Buenos Aires que dans les provinces. Je m'en réjouis tout particulièrement.
Voilà un rapide tour d'horizon que j'ai pu faire de notre coopération qui montre l'importance du travail déjà accompli par notre commission générale et les initiatives qu'elle va prendre au cours de cette présente session. Nous avons beaucoup à faire mais les résultats déjà obtenus sont là pour nous encourager.
Je vous propose donc sans plus attendre de déclarer ouverte la 5e session de la commission générale franco-argentine.