Article de M. Claude Allègre, ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, dans le "Bulletin officiel de l'éducation nationale" paru le 29 octobre 1998, sur les aménagements des programmes scolaires proposés par le Conseil national des programmes en vue d'un allègement et d'un recentrage sur les savoirs fondamentaux.

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Intervenant(s) : 
  • Claude Allègre - ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie

Texte intégral

Dès mon entrée en fonction, j'ai fait part de mon souhait de voir les programmes recentrés sur les fondamentaux. Les avis du Conseil National des Programmes allaient également dans ce sens et, lors de la consultation des lycées, de nombreux enseignants et plusieurs associations de spécialistes de diverses disciplines avaient exprimé le désir que les programmes du lycée soient allégés.

Dans certaines disciplines, les programmes sont en effet si lourds qu'il est impossible de les traiter dans le temps imparti. La course au programme se fait souvent au détriment de la réflexion et de la compréhension. Étant donné l'échéance de l'examen, les élèves de terminale sont les premiers à pâtir de cette situation.

Dès la fin du mois d'avril, j'ai donc demandé au Conseil National des Programmes de préparer, en liaison avec les associations de spécialistes de l'enseignement secondaire, les aménagements nécessaires dans l'attente d'une prochaine refonte des programmes. Les aménagements qui m'ont été proposés et que j'ai acceptés sont détaillés, discipline par discipline, dans ce numéro spécial.

En corollaire, il est bien clair que dans le cadre des programmes en vigueur, aucun sujet proposé aux candidats au baccalauréat ne portera sur les parties visées par ces aménagements.

Il ne s'agit pas, bien sûr, d'un abaissement de niveau, comme ont pu le dire, ici ou là, des personnes mal informées, mais au contraire d'un recentrage des programmes autour de savoirs fondamentaux qui seront ainsi mieux compris et mieux maîtrisés. Dans un tel cadre, nous avons voulu donner aux enseignants une plus grande liberté d'initiative, tout en gardant bien sûr des programmes nationaux qui constituent le ciment du lycée républicain.