Déclaration de M. Hervé de Charette, ministre des affaires étrangères, sur le développement des relations entre la France et l'Afrique du Sud et sur la préparation d'un accord entre l'Union européenne et ce pays, Paris le 11 octobre 1995.

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Circonstance : Entretien de M. de Charette avec M. Thabo Mbeki, vice-président d'Afrique du Sud, à Paris le 11 octobre 1995

Texte intégral

Nous avons, avec Monsieur le président M'Beki, évoqué d'abord les relations entre la France et l'Afrique du Sud et j'ai fait valoir l'importance très grande que le gouvernement français attachait au développement, au renforcement des relations entre nos deux pays, à la fois sur le plan du dialogue politique que nous souhaitons très intense pour accompagner la démarche historique de l'Afrique du Sud, mais aussi pour le renforcement des relations économiques entre nos deux pays et pour le de développement de relations culturelles étroites. J'ai annoncé en particulier que la commission mixte qui doit se réunir au printemps 1996 serait pour moi l'occasion de venir en Afrique du Sud, de façon à contribuer à donner à la commission une portée importante. Nous avons, bien entendu, évoqué aussi les relations entre l'Europe et l'Afrique du Sud, puisque vous savez qu'il y a actuellement un accord de coopération qui est en discussion entre nos deux pays, sujet qui fait l'objet de négociations intenses entre l'Europe et l'Afrique du Sud qui déboucheront certainement sur un résultat positif dans les mois qui viennent.

Q. : Quelle est la position française à l'égard de cette négociation entre l'Afrique du Sud et l'Union européenne ?

R. : La position française est de contribuer à l'heureux aboutissement de cette négociation qui est importante, aussi bien pour l'Europe que pour l'Afrique du Sud. Nous souhaitons naturellement que tout cela débouche sur un accord, mais je n'ai pas l'ombre d'un doute qu'on y parviendra.

Q. : Avez-vous abordé la question des Comores ?

R. : Non, nous n'avons pas parlé des Comores mais nous avons évoqué par contre la situation, dans la zone des grands lacs. Nous avons partagé, je crois, le point de vue qu'une conférence réunissant les pays de cette région africaine serait très souhaitable sous l'égide des Nations unies, pour contribuer à une issue positive dans une zone, une région, qui connaît de larges difficultés.