Texte intégral
« Faire évoluer l’UDF vers une organisation plus fédérale »
Après les élections municipales de 1995, l’UDF reste plus que jamais la première force politique territoriale de la France.
Les principes porteurs de notre famille ont alimenté largement les débats durant la campagne : la démocratie de proximité, l’économie sociale de marché, l’affirmation de l’identité locale au sein de l’Europe, l’efficacité et l’honnêteté dans la gestion locale.
L’UDF détient aujourd’hui la présidence de 13 conseils régionaux sur 22, et de 6 conseils départementaux.
Le résultat des élections municipales a renforcé cette position. La force de nos idées se traduit par la solidité de notre présence locale : 184 maires dans les villes de plus de 9 000 habitants dont Marseille, Lyon et Toulouse, et plus de 3 000 maires dans les communes de moins de 3 500 habitants.
Si l’identité de l’UDF est forte au niveau local, elle a besoin d’être réaffirmée au niveau national.
Nos succès ont démontré la justesse et la permanence des thèmes autour desquels nous l’avons fondé. Malheureusement, les divisions et la priorité donnés aux ambitions personnelles ont rendu plus difficile la structuration et le progrès de notre mouvement.
L’UDF doit tenir toute sa place au centre de la vie politique française. Pour cela, elle doit s’engager sans hésiter dans la voie de la rénovation.
Dans cette perspective, je souhaite qu’une grande réflexion créative et sereine, associant les responsables, les élus et les militants, et portant sur la rénovation de l’UDF et le franchissement d’une étape fédérale, soit conduite durant l’automne.
Les conclusions de ces débats nous permettront de déterminer la voie à suivre, et seront discutées lors du prochain Conseil national.
Voilà dix-huit ans que l’UDF est née ! Il est grand temps aujourd’hui, de la faire évoluer vers une organisation plus fédérale et mieux structurée.
Une UDF plus unie et plus cohérente pourra peser de tout son poids dans les débats parlementaires, et faire entendre son message vigoureux et original sur les grands problèmes qui alimenteront le débat politique, lorsque celui-ci retrouvera l’écoute des citoyens : la place et le rôle de la France en Europe, le retour au plein emploi à tous les niveaux de professionnalisme, la poursuite de la décentralisation, la réconciliation du citoyen et de la politique au sein d’une République pratiquant une solidarité interactive entre tous ses enfants.