Interviews de M. Jean-Marie Le Pen, dans "Le Monde" du 8 décembre 1998 et "Minute la France" le 16, sur la "trahison" de M. Mégret et le rejet de toute alliance électorale avec la droite.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Réunion du Conseil national du Front national à Paris le 5 décembre 1998

Média : Emission la politique de la France dans le monde - Le Monde - Minute La France

Texte intégral

Le monde : 8 décembre 1998

Le Monde
« Pouvez-vous nous expliquer ce qui s’est passé, samedi 5 décembre, au conseil national de notre parti ?

Le Pen
– Il y a eu un trouble concerté par un certain nombre de gens d’une minorité, une petite minorité extrémiste, je dirais même raciste, puisque certains ont manifesté à l’égard de nos élus noirs, comme Stéphane Durbec, ou arabes, comme Farid Smahi, une attitude particulièrement agressive.

Le Monde
– Qu’est-ce qui vous oppose à Bruno Mégret ?

Le Pen
– Moi, rien ne m’oppose, puisque je suis. C’est à ceux qui auraient des velléités de s’opposer qu’il faut demander pourquoi ils s’opposent. Moi, je sais que la ligne que je suis, imperturbablement et, je dois le reconnaître, avec la nuque assez raide, depuis toutes ces années, c’est celle d’une droite sociale, nationale, populaire. Je ne crois pas qu’il soit possible, ni même souhaitable, de faire avec les partis de l’établissement une alliance quelconque !

Le Monde
– Ce que vous reprochez à M. Mégret, c’est donc de rechercher une alliance ?

Le Pen
– Je ne reproche pas, je dis qu’elle est ma position ! Ma position, c’est qu’il est vain pour certains, qui auraient des ambitions politiques vulgaires, d’espérer que les chefs des partis politiques actuels de droite puissent accepter de s’allier avec le Front national. Je dis bien : puissent. Qu’ils le veuillent, ce n’est pas impossible, dans le fond de leur cœur ou dans le secret de leur âme…

Le Monde
– Philippe Séguin a dit que le Front national est une « honteuse exception française » …

Le Pen
– Voilà, absolument ! Ils sont prisonniers de la pensée unique, prisonniers de la diabolisation du Front national. Je sais bien qu’on dit : « oui, mais, s’il n’y avait pas Le Pen, on pourrait peut-être trouver des solutions. » Ce sont les extrêmes droites du RPR, les extrêmes droites de l’UDF qui doivent émettre ce vœu… Eh ! bien, moi je ne crois pas cela. Ensuite, je trouve que ce serait déshonorant, pour le Front national, de s’allier avec des gens dont nous disons qu’ils sont des corrompus et, s’agissant de l’Europe, des traîtres ; qu’ils ont amené le pays à la ruine et même, bientôt, à la disparition, après Amsterdam.

Le Monde
– M. Mégret dit, lui, qu’il a pour objectif de voir le Front national arriver au pouvoir dans le cadre d’une alliance où il serait en position dominante…

Le Pen
– Le Front national est contraint, pour le service du pays, à une alternative, non pas à une alternance, c’est-à-dire qu’il doit promouvoir des idées, les amener vers le pouvoir. Quand il sera suffisamment fort, soit les électeurs, individuellement – ce qui est le plus souhaitable –, soit des gens, collectivement, le rejoindront. Mais pour que nous soyons dans cette position-là, il faut que les événements évoluent. Ils vont évoluer…

Le Monde
– M. Mégret a dit, dans « Le Monde », que c’est trahir ses idées que de rester perpétuellement dans l’opposition…

Le Pen
– Si M. Mégret pense que ma position reflète une espèce de trahison, je pense qu’il n’a rien à faire dans le mouvement que je préside. Je crois que vous interprétez sa pensée, mais il lui appartient de la préciser et de dire qui il vise quand il dit cela.
Moi, je ne mets personne à la porte. Je suis le président d’un mouvement. S’il y a des gens qui considèrent – d’après des déclarations que j’entends, mais sur lesquelles je n’ai pas la même interprétation que vous – que leur présence est incompatible avec la mienne, qu’est-ce que vous voulez, ce sont des hommes libres !

Le Monde
– Sur votre liste pour les élections européennes, quelle sera la place de M. Mégret et de ses amis ?

Le Pen
– M. Mégret est une des personnalités du mouvement. Donc, tout naturellement, quand un responsable politique comme moi, qui a déjà fait cela trois fois déjà, devra pour la quatrième fois constituer la liste, il veillera, bien sûr, à ce qu’elle représente le mouvement, les différentes sensibilités du mouvement.

Le Monde
– Le président de la République a proposé qu’on inscrive dans la Constitution l’obligation, pour tous les élus, de prêter serment sur la Constitution et donc, aussi, sur la Déclaration des droits de l’homme. Êtes-vous d’accord ?

Le Pen
– Je vais être grossier : M. Chirac se fout de nous ! Il a le culot, l’audace de faire des réclamations de ce style, alors qu’il est en train de brader le pays.

Le Monde
– Les élus du Front national pourraient-ils prêter serment ?

Le Pen
– Si ce texte nous contraignait à renoncer à notre responsabilité d’élus, à notre liberté de penser, non. La Constitution française doit elle-même être démocratique pour que je la respecte.

Le Monde
– Les élus du Front national doivent-ils respecter la Déclaration des droits de l’homme de 1789 ?

Le Pen
– Elle ne fait pas partie de la Constitution. À mon avis, elle ne fait pas partie de notre bloc constitutionnel.

Le Monde
– Donc, ils n’ont pas à la respecter ?

Le Pen
– Demandez donc aux gens qui gouvernent de respecter les lois et la Constitution, car ce sont eux qui ne la respectent pas ! Moi, ma vie témoigne pour moi. Il y a plus de quarante ans que je suis un élu de la République dans différentes assemblées, et jamais on n’a pu me prendre en défaut sur le respect de la démocratie, de la République…

Le Monde
– Et de la Déclaration des droits de l’homme ?

Le Pen
– Je ne suis pas obligé de signer la Déclaration des droits de l’homme. Vous êtes extraordinaire !

Le Monde
– C’est un fondement de la République.

Le Pen
– Non, ce n’est pas vrai. ?

Le Monde
– Si.

Le Pen
– Votre République ! »

Minute la France : 16 décembre 1998

« Minute » : Lorsque Bruno Mégret a expliqué au « Parisien » du 24 août qu’il n’était pas favorable au choix de votre épouse comme tête de liste aux élections européennes, vous lui avez reproché d’avoir réservé à la presse la primeur de ses critiques. Mais votre ancien délégué général affirme s’en être expliqué avec vous, en privé, dans votre bureau de Montretout, le 8 juillet. Par ailleurs, il vous fait grief de l’avoir personnellement visé en déclarant au « Figaro » du 21 juillet qu’il était inadmissible « que certains veuillent profiter des coups qui (vous) sont portés pour se promouvoir dans le parti ».

Jean-Marie Le Pen : – Je rappelle que, lorsqu’on m’a posé la question de savoir ce que je ferais si j’étais condamné à l’inéligibilité et si je ne me pourvoyais pas en cassation pour me réserver la possibilité d’aller à l’élection présidentielle, j’ai soulevé la simple hypothèse d’une candidature de ma femme, en me référant d’ailleurs aux précédents de Bruno Mégret lui-même à Vitrolles et de Jean-Marie Le Chevallier à Toulon. C’était une manière de répondre aux persécutions judiciaires gouvernementales et de ne pas nous laisser imposer notre candidat par nos adversaires. Tout le monde aurait compris cela. Et le reproche que j’ai fait à Bruno Mégret, c’est d’avoir jeté sur la place publique un jugement critique à l’égard d’une idée lancée par le président. Je sais que Bruno Mégret, car il n’en faisait pas mystère, avait déclaré que si le président était empêché, c’était à lui tout naturellement que revenait la mission d’être tête de liste. Mais ce raisonnement avait soulevé des objections de la part d’autres camarades, comme Bruno Gollnisch ou Jean-Claude Martinez, qui s’estimaient meilleurs pour mener la liste européenne, du fait que Bruno Mégret a dû intervenir, je crois, quatre fois deux minutes en quatre ans au Parlement européen, et qu’il était probablement le moins assidu de nos députés européens.

Minute
« Les amis de Bruno Mégret prétendent que les membres du bureau politique ont appris par la presse le projet qui consistait à faire de votre épouse la tête de liste aux européennes, et qu’ils n’ont jamais été consultés à ce sujet. D’une façon plus générale, il vous est reproché de mettre systématiquement les responsables du mouvement devant le fait accompli. »

Jean-Marie Le Pen
– C’est totalement faux ! Ce n’était pas un projet, c’était une hypothèse, puisque la vraisemblance de mon action, c’était le pourvoi en cassation qui me laissait libre de conduire la liste et d’espérer obtenir la suppression de mon inéligibilité devant la Cour de cassation. Ce qui, je crois, sera le cas, compte tenu du dispositif de l’arrêt, extrêmement critiquable d’un point de vue juridique. En ce qui concerne « le fait accompli », je rappelle qu’il y a un bureau politique tous les quinze jours et que chacun peut s’exprimer librement. Mégret a mis douze ans pour s’apercevoir de ce dont il se plaint.

Minute
« Les mégrétistes en veulent beaucoup à Jean-Claude Martinez qu’ils accusent d’avoir constamment jeté de l’huile sur le feu par des déclarations désobligeantes à leur égard. Ils lui reprochent notamment, lors d’un séminaire du bureau politique qui s’est tenu à Strasbourg au mois de juillet, de s’être livré à une attaque en règle contre le délégué général, et de s’être réjoui que celui-ci n’ait pas été élu député le 1er juin 1997. Et ils vous font grief de l’avoir laissé faire sans réagir. Ils s’étonnent que vous fassiez confiance à un personnage qui est l’un des rares candidats du Front national aux élections sénatoriales à avoir perdu des voix par rapport au scrutin précédent, et dont ils vont jusqu’à mettre en doute la probité. »

Jean-Marie Le Pen
– Jean-Claude Martinez est le meilleur et le plus compétent de nos députés européens. Il y a eu, c’est vrai, une contestation des agissements de Bruno Mégret et de ses amis à l’intérieur du Front national, mais cela s’est passé en privé comme c’était normal, au cours d’un séminaire, et sans que cela soit connu de l’extérieur. S’il y a un endroit où le débat peut et doit avoir lieu, c’est bien au bureau politique. Or, le grief, que je fais, moi, à Mégret et à ses amis, c’est de n’avoir jamais soulevé devant le bureau politique les questions qu’ils prétendent aujourd’hui essentielles !

Minute
« L’une des critiques récurrentes qui vous est adressée concerne votre famille. On vous reproche d’avoir voulu pousser votre épouse en avant, mais surtout de favoriser votre gendre, qui disposerait d’un budget exorbitant, et votre fille Marine que vous auriez imposée au comité central, alors qu’elle n’avait pas été élue par le congrès, en prétextant une erreur informatique. Bref, on vous accuse de népotisme… »

Jean-Marie Le Pen
– C’est faux, bien sûr. Samuel Maréchal est devenu mon gendre après avoir été un militant (comme d’ailleurs Philippe Olivier) et il est responsable du Front national de la jeunesse depuis 1992. Il se trouve que les gens qui militent ensemble ont quelquefois l’occasion de nouer des liens personnels, y compris matrimoniaux. Ce n’est pas extraordinaire, dans ce mouvement-là comme dans d’autres. Et je tiens à dire, parce que c’est la vérité – il suffit d’ailleurs d’interroger M. Soyez, qui était le responsable informatique des élections de Strasbourg – que ma fille Marine était en fait arrivée treizième. Et c’est donc bien pour corriger une erreur des services informatiques du Front national que j’ai accepté de la nommer au comité central sur mon contingent de vingt membres supplémentaires.

Minute
« Mercredi dernier, vous avez expliqué au journal de TF1 pourquoi vous n’étiez pas favorable à la tenue d’un congrès extraordinaire en janvier, à quelques semaines des élections européennes. Mais les cadres du mouvement ont été nombreux à apporter leur soutien à l’initiative de Serge Martinez. Ne pensez-vous pas que ce congrès, à condition d’être tenu très rapidement, pourrait permettre la réconciliation générale que souhaitent l’ensemble des militants ? N’avez-vous pas peur de vous couper d’éléments qui ont fait la preuve de leurs compétences ? »

Jean-Marie Le Pen
– Bien sûr que non. La compétence est certainement un élément important dans le choix des collaborateurs et dans le choix des dirigeants. Mais la loyauté l’est encore bien plus. Or nous avons depuis quelques jours et depuis quelques semaines la preuve que nous avons affaire à une véritable conjuration qui s’est appuyée sur des campagnes de lettres anonymes ou l’envoi à des centaines de nos responsables d’articles soigneusement sélectionnés de « L’Express », de « Libération » ou de « L’Événement du jeudi », toujours favorables à Mégret ou défavorables à Le Pen. La convocation du « congrès » a été élaborée et routée secrète ment sur un fichier FN volé… avant les incidents du conseil national qui lui ont servi de prétexte.

Minute
« Il semble que beaucoup de militants du Front national ont été choqués que vous puissiez taxer de « racisme » certains des amis de Bruno Mégret, alors que vous avez été vous-même victime de cette accusation. Ils vous soupçonnent d’avoir voulu ainsi vous dédouaner, mais craignent que cet argument ne se retourne contre le mouvement tout entier. »

Jean-Marie Le Pen
– Je ne le crois pas. Mon propos est à replacer dans le contexte des incidents qui se sont produits au conseil national et qui ont été provoqués par les amis de M. Mégret, celui-ci se tenant toujours, évidemment, sur la réserve et laissant faire ses amis. Il faut savoir qu’à ce conseil national, président, je n’ai pas pu parler pendant un quart d’heure, sous les cris et devant la fureur de mes adversaires. Or ces gens qui sont connus, comme M. Vial, pour la défense d’idées racialistes, se sont permis d’insulter notre jeune conseiller régional Stéphane Durbec, qui est un Noir. Ce sont eux que j’ai visés. Or vous devez savoir que l’ordre du jour du conseil était l’exposé exclusif du programme de la campagne européenne qui se déroulait et se déroule actuellement.
Et c’est probablement pour empêcher la discussion sur ce programme que le tohubohu a été déclenché. Je rappelle que les appels à un congrès de l’union avaient déjà été imprimés avant même les incidents qui ont servi de prétexte à différentes déclarations. Mais pourquoi un congrès de l’union ? L’union, ce sont eux qui ont cherché à la briser. Qui peut croire qu’en pleine campagne européenne, on puisse se payer le luxe d’étaler nos dissensions dans un congrès extraordinaire, devant les médias alléchés ? C’est évidemment un piège. Un piège dans lequel sont peut-être tombés un certain nombre de gens, mais qui, j’en suis certain, vont se reprendre après avoir reçu les explications que nous sommes en mesure de leur donner aujourd’hui.

Minute
« Le dernier congrès a eu lieu il n’y a guère plus d’un an. C’était en mars 1997, à Strasbourg… »

Jean-Marie Le Pen
– Oui, et j’y ai été élu à l’unanimité. De la même façon que le président de la République est élu pour sept ans et que la durée de son mandat ne saurait être affectée par des troubles dans le Sud-Est ou des inondations du Rhône, le président du Front national, qui lui n’est élu que pour trois ans, n’a pas à remettre en jeu son mandat sous prétexte que certains ne sont plus d’accord avec lui. Comme je l’ai dit solennellement, je défendrai les prérogatives de ma fonction. Je ferai donc échec à cette manœuvre de division et de subversion. Un congrès extraordinaire, outre le fait qu’il est à ma disposition, statutairement, de le convoquer ou de ne pas le convoquer, exige des circonstances exceptionnelles. Quelles seraient aujourd’hui ces circonstances exceptionnelles ? Il y a des élections européennes dont vont dépendre le succès du Front national et la survie de la France. Et le président est tête de liste. Il est approuvé par l’unanimité du bureau politique. Où est le problème ? Que quelqu’un qui n’aime pas M. Bruno Mégret soit chargé de la campagne européenne ? C’est dérisoire. Des gens ont pris l’initiative de créer la division et ils ont le culot de réclamer un congrès au nom de l’unité ! Tout le monde sent bien que ce congrès aurait pour objectif de remplacer M. Le Pen par M. Mégret.

Minute
« Justement, on a pu lire çà et là dans les médias que le conflit qui vous oppose à Bruno Mégret ferait apparaître une divergence quant à la ligne politique, Bruno Mégret étant censé être favorable à une stratégie d’union avec la droite, vous-même y étant moins favorable, voire hostile. »

Jean-Marie Le Pen
– Dois-je rappeler que c’est moi qui ai lancé l’appel de Charenton ayant permis à nos conseillers régionaux de soutenir dans les régions ceux des candidats de droite prêts à s’opposer au pacte qui devait permettre à la gauche d’accaparer toutes ces régions, même là où elle était minoritaire ? Mais c’est vrai que je suis hostile à une politique de collaboration avec l’UDF et le RPR – qui, d’ailleurs, nous crachent au visage en permanence –, parce que nous n’avons pas de programme commun possible. En revanche, j’ai toujours défendu l’idée de ce qu’on appelait autrefois la discipline nationale, c’est-à-dire qu’au deuxième tour, les formations non marxistes puissent se désister en faveur de leur candidat arrivé en tête.

Minute
« Bruno Gollnisch a laissé entendre clairement que Bruno Mégret et ses amis auraient pu disposer d’appuis extérieurs. Qu’en pensez-vous ? »

Jean-Marie Le Pen
– Des appuis extérieurs au Front national, sûrement. Je pense qu’il y en a du côté du patronat, de certains groupes patronaux. On a parlé de deux grands financiers, deux grands patrons à la fois proches de l’Élysée et ayant affiché leur hostilité au Front national. On sait que Le Pen est considéré comme la pierre d’achoppement d’une reconstruction de la droite… disons « conservatrice ». Or, moi, je suis convaincu que le Front national doit perdurer dans sa fonction de mobilisation des Français menacés dans leur identité, dans leur sécurité, dans leur souveraineté. Et, en tout cas, je n’accepterai jamais de me rallier à l’UDF et au RPR comme le proposent certains qui en sont issus.

Minute
« Mais les élections européennes ne se prêtent pourtant guère à une entente avec le RPR ou l’UDF, puisque c’est un scrutin à la proportionnelle intégrale, comportant un seul tour, avec des listes bloquées… »

Jean-Marie Le Pen
– Ce qui prouve bien, encore une fois, le manque de fondement des arguments qui sont avancés. La question pourrait se poser aux élections municipales dans deux ans, aux élections présidentielles et surtout législatives dans trois ans. Elle ne se pose pas aujourd’hui. Il me semble évident que cette offensive a pour but d’empêcher le Front national d’obtenir le succès qu’il pouvait escompter aux élections européennes compte tenu du fait qu’il y a eu un Français sur deux à se prononcer contre Maastricht. Nous sommes la seule grande formation politique à refuser clairement la disparition de la France et des autres nations européennes. Les européistes et les euro-mondialistes ont le plus grand intérêt à ce que Front national, qui constitue un modèle pour nos voisins, soit attaqué de l’intérieur puisqu’on n’a jamais réussi, jusque-là, à le détruire de l’extérieur.