Lettre au "Figaro" de M. Jack Lang, membre du bureau national du PS et député maire de Blois, parue dans "Le Figaro" le 12 novembre 1998 sous le titre "Préparer Blois aux défis de l'an 2000", en réponse à un reportage publié dans "Le Figaro" le 23 octobre 1998, sur les accomplissements de la municipalité de Blois en matière de développement local.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Jack Lang - Membre du bureau national du PS et député maire de Blois

Média : Emission Forum RMC Le Figaro - Le Figaro

Texte intégral

« Je souhaite rappeler quelques évidences pour rétablir quelques vérités.
Selon le président départemental du RPR, que j’ai battu à plate couture aux dernières élections municipales de 1995, la situation économique serait apocalyptique. En un an, plus de 1 200 emplois ont été créés ou consolidés grâce à notre intervention, une école d’ingénieurs flambant neuve offre aux entreprises régionales les cadres compétents dont elles ont tant besoin.
Il ne faut pas oublier les 400 000 visiteurs du château, entièrement rénové, l’attrait de la Maison de la magie (60 millions de francs d’investissement en faveur du BTP, dont à peine 10 % à la charge de la ville), qui irriguent la ville et ses commerces.
Pourquoi passer sous silence les trois centres commerciaux des quartiers nord dont nous avons permis la rénovation, la présence de 3 500 étudiants contre une centaine en 1989 ou l’arrivée prochaine d’une entreprise industrielle japonaise avec 500 emplois à la clé ?
Les prochains mois verront entrepris d’importants travaux de revitalisation du commerce de centre-ville, et de nouvelles entreprises seront accueillies à proximité de la gare.
Dois-je ajouter que cette politique de développement économique se fait en meilleure intelligence avec la chambre de commerce et d’industrie, la chambre de métiers, le conseil général, le conseil régional et l’université ? À Blois, le partenariat n’est pas un vain mot, mais une réalité concrète et quotidienne saluée par tous.
Une ancienne candidate de la droite battue et archi-battue aux dernières élections cantonales dans la ZUP attise le feu de la haine dans les quartiers populaires et crie au laxisme. Elle a la mémoire courte et sélective.
Nous aurions aimé l’entendre quand ses amis étaient au gouvernement et qu’en quatre ans, de 1993 à 1997, le commissariat a perdu près de 20 % de ses effectifs !
Elle serait aujourd’hui en capacité de reconnaître que, grâce au ministre de l’intérieur, près d’une quinzaine de policiers supplémentaires viennent d’être affectés à Blois, ainsi qu’une vingtaine d’agents de sécurité et de policiers auxiliaires.

« Le souffle qui manquait »

Elle aurait pu également signaler la signature prochaine avec le préfet d’un contre local de sécurité, la création de douze postes de policiers municipaux et nos efforts permanents engagés en faveur de la prévention de la délinquance, en collaboration avec la police et la justice, la société de transport public et les organismes HLM.
Comme à son habitude, le Front national attaque et salit la vie associative dans une ville où des milliers de bénévoles se dévouent en faveur de leurs concitoyens.
Les 500 associations blésoises, qu’elles soient sportives, culturelles ou caritatives, reçoivent effectivement un soutien financier, matériel et moral de la municipalité. C’est un choix que nous revendiquons haut et fort, parce que nous croyons à l’engagement social des citoyens.
Enfin, un soi-disant socialiste, dont l’unique responsabilité publique est la présidence du comité des fêtes d’une commune située à une dizaine de kilomètres de Blois, se transforme en inquisiteur.
Quel dommage qu’il n’ait pas raconté à votre journaliste qu’élections après élections depuis mon arrivée en 1986 les Loirs-et-Chériens m’ont toujours massivement accordé leur confiance. Il y a quelques mois encore, sur la liste que je conduisais aux élections régionales, nous avons réalisé l’un des tout premiers scores de France.
Cette confiance est sans doute la reconnaissance de l’action du conseil municipal qui met sans relâche toute son énergie et sa passion au service de la ville et de ses habitants.
En mobilisant chaque année un budget de 90 millions de francs d’investissements, nous poursuivons résolument une double ambition : préparer la ville aux défis de l’an 2000 et améliorer l’environnement quotidien.
De grands investissements (troisième pont sur la Loire, université, village d’entreprise, complexes sportifs, bibliothèque, rénovation du château, Maison de la magie) ont métamorphosé la ville et donné à toute l’agglomération au Loir-et-Cher le souffle qui leur manquait.
Parallèlement, nous nous employons à répondre aux demandes de nos concitoyens avec une grande politique de petits travaux (35 millions de francs annuels) pour améliorer la vie quotidienne des Blésois : voirie, jardins publics, rénovation des écoles, création d’équipements sportifs…
Si, ici comme ailleurs, beaucoup reste à faire, je crois que les Blésois se reconnaîtront dans le portrait d’une ville pleine d’allant, confiante et déterminée. »