Texte intégral
Le budget 1999 est conforme aux engagements de la gauche. Le gouvernement poursuivra la politique et les priorités déjà mises en œuvre. En 1998, nous avions pris des mesures fortes pour réduire le chômage et les inégalités sociales : les 35 heures, les emplois-jeunes, la loi contre les exclusions sont autant de choix qui ont déjà permis aux Français de reprendre confiance. Le chômage baisse régulièrement et la croissance, en tenant compte du contexte international, devrait atteindre 2,7 %.
La loi de finances se veut redistributrice, tout en respectant les équilibres nécessaires pour accompagner cette croissance. La répartition des masses budgétaires est donc équilibrée pour poursuivre les réformes sans précipitation : sur 53 milliards de francs disponibles, 16 sont affectés à la baisse d’impôts, 21 à la baisse des déficits, 16 à l’augmentation des dépenses (soit 1 % d’augmentation). L’équité fiscale, l’emploi, la solidarité sont les maîtres mots de ce budget 1999. La baisse des impôts est ciblée pour profiter d’abord aux ménages modestes.
La droite avait augmenté la TVA de deux points et ponctionné les ménages de 60 milliards. En deux ans, la gauche a baissé la TVA de 10 milliards. Cette baisse aura d’abord des effets sur les ménages modestes. Parallèlement, l’impôt sur les grandes fortunes est majoré par diverses mesures de lutte contre l’évasion fiscale et la contribution des hauts revenus est augmentée.
La lutte contre la précarité
Le budget de l’emploi reste prioritaire. Les mesures fortes prises par la gauche, l’année dernière, ont permis de faire baisser régulièrement le chômage. Cette année, nous poursuivrons dans le même état d’esprit.
Le programme emplois-jeunes a montré à la fois son efficacité, mais également son intérêt pour des milliers de jeunes qui reprennent confiance. Le cap des 15 000 emplois-jeunes a été atteint comme prévu. L’année prochaine, ils seront encore plus nombreux.
Le passage aux 35 heures devient peu-à-peu réalité pour toutes les entreprises. Malgré les oppositions virulentes de la droite, les accords de branche se multiplient et ils s’accéléreront l’année prochaine.
Le gouvernement souhaite accompagner les entreprises, et notamment les PME, dans leur lutte contre le chômage. Ainsi, la part de la taxe professionnelle sur les salaires, considérée depuis longtemps comme un impôt injuste et anti productif, sera progressivement supprimée. Dès 1999, 70 % des établissements ne paieront plus cette taxe.
7,7 milliards pour combattre les exclusions
La solidarité est également un axe essentiel de notre politique. Pour la première fois, une loi contre les exclusions a été votée. Les moyens de lutte contre la précarité passent de 2,4 milliards en 1998 à 7,7 milliards en 1999. Cette loi, relayée sur le terrain par le travail formidable des collectivités locales, avec l’appui des associations, permettra d’aider les plus démunis à tous les niveaux de leur vie : le travail, le logement, la santé.
Par ailleurs, la réduction significative du déficit public consolide le contexte de confiance et de croissance dans lequel se fera le passage de la France à l’euro, facteur de stabilité dans un contexte économique international fragile. Les gouvernements de gauche sont aujourd’hui majoritaires en Europe. Ils se sont engagés ensemble à construire une société européenne, faite de croissance, de prospérité et de solidarité.