Article de M. Hervé Gaymard, secrétaire d’État RPR à la santé et à la sécurité sociale, dans "La Lettre de la nation magazine" du 16 mai 1997, sur la réforme de la protection sociale et la sauvegarde du système social libéral et solidaire, intitulé "Un élan pour l'avenir".

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Intervenant(s) : 
  • Hervé Gaymard - Secrétaire d’État RPR à la santé et à la sécurité sociale

Média : La Lettre de la Nation Magazine

Texte intégral

Jacques Chirac vient de proposer à la France un élan partagé sous le signe de l’initiative et de la solidarité ? Cet élan partagé est bien l’esprit qui est à l’œuvre dans notre protection sociale.

Allier la liberté et la solidarité

Ces actions se résument à concilier le meilleur de la liberté et le meilleur de la solidarité. Nous avons le meilleur de la liberté avec la médecine libérale : le patient peut choisir le médecin qu’il souhaite ; le médecin peut s’installer où il le souhaite, il peut prescrire et être payé à l’acte. Nous avons le meilleur de la solidarité ; notre Sécurité sociale couvre toutes les Françaises et les Français, l’activité libérale est permise par des patients solvabilisés puisque remboursés par la Sécurité sociale.

Toute la philosophie de la réforme que nous conduisons aujourd’hui est de préservé ce système de protection sociale « à la française », c’est-à-dire cette alliance de la liberté et de la solidarité, de sauver l’exercice libéral de la médecine, de confirmer son avenir, et pour cela de la responsabiliser l’ensemble des acteurs.

La fin de la dérive des comptes

Nous avons consolidé désormais les bases de notre système après plusieurs années de dérive des comptes sociaux en nous engageant dans une maîtrise de l’augmentation des dépenses qui ne cède rien sur le terrain de la qualité des soins. Le Parlement joue désormais pleinement son rôle en se prononçant sur les orientations de la politique sanitaire et sociale et les moyens financiers que la collectivité y consacre. Nous avons créé la conférence nationale de la santé et les conférences régionales pour établir nos priorités de santé publique. Nous avons mis en place la prestation spécifique dépendance comme l’avait promis le président de la République. Nous avons relancé la politique en faveurs des personnes handicapées. Et comme nous nous y étions engagés, nous avons mis en chantier le projet de loi de cohésion sociale, qui sera mené à son terme et constituera une priorité pour la future Assemblée, comme la réalisation de l’assurance maladie universelle.

Face à nous, il n’y a qu’une politique de l’endettement, du déremboursement ou de l’augmentation des cotisations. C’est une logique de déresponsabilisation qui ne peut conduire notre système de prestation sociale qu’à sa perte.

D’autres défis nous attendent : progrès médicaux, modifications des grands équilibres démographiques indispensables à notre système de retraite, politique familiale plus efficace. Nous avons un atout c’est notre système libéral et solidaire, patiemment construit par les gaullistes d’hier et d’aujourd’hui. C’est sur lui que nous prenons notre élan pour l’avenir.