Texte intégral
1. Je remercie l’honorable sénateur de me donner aujourd’hui, presque un mois jour pour jour après leur enlèvement, l’occasion d’aborder le drame de la disparition de nos sept moines trappistes. Je voudrais assurer les familles que le gouvernement compatit à leur angoisse et partage leurs inquiétudes.
Je voudrais aussi assurer la représentation nationale que la libération de nos sept compatriotes sains et saufs est une priorité essentielle des autorités françaises. Nous l’avons dit aux autorités algériennes, notamment le ministre des Affaires étrangères qui s’en est entretenu, à plusieurs reprises, au téléphone avec son homologue algérien.
2. Nous n’avons malheureusement pas d’éléments nouveaux sur l’enlèvement de nos sept ressortissants.
Les autorités algériennes poursuivent activement les recherches, rendues difficiles par la topographie de cette partie de l’Algérie.
Par l’entremise de notre Ambassadeur sur place, sur sommes en contact permanent avec elles, et sommes tenus informés de l’évolution des recherches.
En dépit des circonstances, et malgré le fait que les recherches n’ont à ce jour rien donné, nous conservons cependant l’espoir que nos compatriotes soient toujours en vie. Nul ne doit douter de la détermination de la France. Les religieux doivent être libérés sains et saufs dans les meilleurs délais. Il n’y a pas pour nous d’autre attente.
3. Il est hélas vrai, par ailleurs, que le drame que nous vivons depuis maintenant un mois, confirme que la communauté française est, au sein de la communauté étrangère, particulièrement visée par les actes terroristes.
C’est pour cela que nous avons jugé nécessaire de réitérer l’appel que nous avons déjà lancé, à de nombreuses reprises, à nos ressortissants, pour que ceux dont la présence n’est pas indispensable en Algérie, quittent ce pays, et ceux qui souhaitent s’y rendre, différent leur voyage.
De nombreux Français ont jusqu’ici souhaité rester en Algérie. Parmi eux il y a quelques centaines de religieux. C’est un choix que nous respectons humainement et moralement, mais, en tant qu’autorité publique, notre devoir est de leur dire ce que nous disons à tous les Français.
On compte un peu plus de 8 000 Français mono et binationaux immatriculés en Algérie. À cela il convient d’ajouter les Français non-immatriculés, pour leur grande majorité binationaux, qui n’ont pas souhaité, pour des raisons personnelles, s’enregistrer auprès des autorités consulaires françaises.