Texte intégral
Corse-Matin : Vous avez été surpris par votre nomination ?
Émile Zuccarelli : Pas vraiment. Je savais depuis quelques temps de je pouvais être pressenti pour une haute charge. Progressivement, je suis passé du statut de possible à celui de probable. La certitude n’est venue que quelques heures avant…
Corse-Matin : Quels sont vos sentiments à chaud ?
Émile Zuccarelli : Je suis touché par cette marque de confiance mais surtout très honoré de me mettre au service du gouvernement de la République, dans une équipe très resserrée. Je ne ferai pas ici de déclaration politique. Tout ce que je peux dire, c’est que je vais donner le meilleur de moi-même.
Corse-Matin : Un Corse dans un gouvernement de la France, c’est devenu une tradition…
Émile Zuccarelli : Je ne vois tout à fait ça comme ça. La Corse est dans mon cœur et dans mes préoccupations quotidiennes. Je pense que mes concitoyens seront satisfaits de savoir qu’un enfant de Bastia, un des leurs, accède à ces hautes fonctions et j’essaierai d’être à la hauteur de la lourde tâche qui m’incombe.
Corse-Matin : La fonction publique, la décentralisation, des domaines importants aussi pour votre île ?
Émile Zuccarelli : La fonction publique relève de choses simples dans le paysage républicain. La Corse, vous le savez, a été en première ligne en matière de décentralisation avec un statut important. Je vais prendre le temps d’étudier tous ces dossiers et notamment celui de l’intercommunalité auquel je suis attaché.
Corse-Matin : On cerne un peu moins votre nouvelle charge inhérente à la réforme de l’État…
Émile Zuccarelli : C’est un sujet beaucoup plus thématique que technique. Ce n’est pas une administration que j’aurai à diriger mais plutôt un chantier dont je vais m’atteler aux premières fondations.
Corse-Matin : Comment sont vos relations avec le Premier ministre ?
Émile Zuccarelli : Je connais Lionel Jospin depuis de très longues années et j’ai eu l’occasion de le rencontrer à de multiples reprises notamment lorsque je présidais le Mouvement des radicaux de gauche. J’étais souvent à ses côtés lors de la dernière campagne présidentielle et nos relations ont toujours été excellentes.
Corse-Matin : La présence de nombreuses femmes au Gouvernement ?
Émile Zuccarelli : Cela va dans le sens d’une juste participation nationale et il est normal, dans notre société, que des femmes participent directement et à travers de hautes fonctions, à la vie publique de notre pays.
Corse-Matin : Votre calendrier doit être déjà très chargé…
Émile Zuccarelli : Oui parce que je suis déterminé à me mettre très vite au travail. Dès demain (lire aujourd’hui) je participe à mon premier Conseil des ministres.