Article de M. Bruno Mégret, délégué général du Front national, dans "La Lettre de Jean-Marie Le Pen" du 1er décembre 1995, sur la crise des banlieues illustrant "les méfaits" de l'immigration, intitulé "Face à l'échec annoncé de Gaudin et Raoult : Reconquérir les banlieues".

Prononcé le 1er décembre 1995

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Média : Français d'abord !

Texte intégral

Le gouvernement compte poursuivre en plus grand la politique de la Ville menée en son temps par Tapie et qui consistait à déverser – en pure perte – des milliards dans les banlieues. Or le problème des banlieues n'existe pas, il décore si l'on peut dire, le seul problème, celui de l'immigration. Avant de présenter les solutions du FN dans notre prochain numéro, Bruno Mégret se livre à une analyse du dossier de la Ville.

Il fut un temps où tout ce qui touchait à la ville était synonyme de protection, de sociabilité. Urbs ou civitas ont donné « urbain », « civil », « civilisation », termes qui, on conviendra, sont assez éloignés aujourd'hui de la réalité quotidienne des banlieues de nos villes. Comment en est-on arrivé là ?

Les a priori du système.

La situation insurrectionnelle, que connaissent certaines de nos banlieues, fait l'objet de la part des tenants de l'idéologie officielle, d'un traitement aseptisé. L'origine ethnique des casseurs est ainsi systématiquement oubliée. Le vocabulaire a été travaillé. Des astuces, voire des camouflages terminologiques masquent les réalités : les ghettos ethniques deviennent des « quartiers en difficulté » : les « immigrés » sont appelés « jeunes ».

L'établissement politico-médiatique préfère cacher les réalités : cela lui est d'autant plus facile qu'il ne connaît la banlieue qu'au travers des disques de rap et des séries de télévision.

Le discours convenu attribue « la crise des banlieues » à des problèmes sociaux. Or, il n'y a pas d'émeutes dans les quartiers populaires des cités de l'Ouest français qui ne sont pas touchées par l'immigration. Et quand Laval s'embrase, c'est parce que sa communauté maghrébine a décidé de singer les banlieues parisiennes. Les émeutiers d'aujourd'hui sont les enfants du regroupent familial décrété par Chirac en 1976. Il y a de cela quelques années, les tenants du Système faisaient de la société multiculturelle un objectif. Le rêve d'une France cosmopolite a viré au cauchemar, la dérive américaine de nos villes s'accélère avec leurs ghettos ethniques, leur économie parallèle et leurs trafics, les violences aussi.

Plus qu'une fracture sociale, il faudrait parler pour les banlieues d'une fracture ethnique et culturelle. D'ailleurs, l'examen des causes des explosions montre que, dans la majorité des cas, les violences sont perpétrées par des gens qui entendent empêcher les forces de police d'intervenir à l'encontre d'un des leurs : la solidarité ethnique prime sur le respect des valeurs et des lois républicaines.

A une échelle différente, c'est la même logique qui a conduit les membres noirs d'un jury d'assises à reconnaître l'innocence d'OJ Simpson, uniquement parce que l'assassin appartenait à la même communauté qu'eux et que les victimes étaient blanches.

L'avancée du non-droit.

Face à une délinquance ultra-violente de mineurs de plus en plus jeunes, les forces de l'ordre sont désarmées et livrées à elle-même par le pouvoir.

En réalité, la philosophie qui sous-entend toute l'action pénale dans les zones de non-droit, est fondée sur celle qui domine dans le milieu carcéral. Pour gérer des populations difficiles, il faut traiter avec les « caïds » des cités, dénommés pour l'occasion « animateurs locaux » ou « présidents d'associations ». En, échange de l'impunité, d'avantages en nature ou même en argent par le biais de subventions à des associations, les pouvoirs publics tentent d'acheter la paix civile.

Le résultat n'est pas flagrant et le fait que les jeunes émeutiers incendient en premier les bâtiments publics, construits à grand frais pour eux, ne manque pas de sel ! Harlem Désir pourrait voir sa carrière s'interrompre du fait de la justice, mais les principes de sa politique de la ville perdurent. On a jamais repeint autant d'ascenseurs, jamais on n'a accordé autant de milliards pour calmer les minorités. Aujourd'hui le Plan Marshall pour les banlieues de MM. Gaudin et Raoult institutionnalise une véritable politique de référence immigrée et de « discrimination positive » à l'encontre des Français de souche. Le ministre Raoult l'a dit : il nommera au tour extérieur des préfets beurs chargés de la Ville. Pour la première fois de son histoire, la République va voir nommer ses représentants en vertu de critères raciaux ! Déjà depuis juillet et dans le secret, le ministère de l'Intérieur a mis en place, par le biais d'une formation alternée et des contrats emplois-solidarité, une filière de recrutement de policiers beurs, comme l'a révélé Le Point (11 nov. 95).

La crise des banlieues constitue, à l'évidence, l'illustration la plus parlante des méfaits d'une immigration contre laquelle le Front National met en garde les Français depuis 1972. Sur l'immigration aussi Jean-Marie Le Pen a raison. Le Front National apporte des solutions.