Texte intégral
L’Afrique est un continent essentiel pour nos entreprises. En Afrique australe par exemple, mais aussi dans la zone de l’Afrique francophone, des raisons d’espérer existent. Les pays rattachés à la Zone Franc, particulièrement depuis la dévaluation du franc CFA, ont commencé à redresser leur situation économique. C’est de ce redressement et de cette Afrique qui commence à aller mieux que je voudrais vous parler.
Le continent africain dans son ensemble (Égypte comprise) est un marché significatif pour les entreprises françaises, avec 80 milliards de francs d’exportations (1995), qui se compare aux USA, 83 milliards, et à l’Asie (hors Japon), 98 milliards. Le solde commercial de nos échanges est traditionnellement largement excédentaire, près de 24 milliards de francs en 1995 (Afrique entière), soit du même ordre que celui de la France avec l’Union européenne, 26 milliards, pour des échanges 10 fois plus importants.
La seule Afrique subsaharienne est un marché d’exportation qui dépasse celui de l’Amérique latine, avec plus de 30 milliards de francs d’exportation dont 16,3 en Zone Franc.
La France est le premier partenaire du continent africain, ses parts de marché sont de l’ordre de 50 % dans les pays de la Zone Franc mais beaucoup plus faibles dans les pays anglophones, ce qui donne une moyenne de 20 % pour tout le continent africain.
Enfin, l’Afrique francophone est la plus grande communauté française à l’étranger : 121 000 personnes en 1995 (Amérique du Nord : 110 000, Maghreb : 35 000, Amérique latine : 59 000), dont près de la moitié sont des actifs. La proportion de chefs d’entreprises dans la population active est très élevée (13 %), le double de ce qui est observé ailleurs.
La Coopération française a mis en place un programme visant à favoriser la relance de l’investissement privé : par un appui aux réformes portant sur l’environnement des entreprises, mais aussi par un renforcement des dispositifs d’appuis directs, notamment les instruments financiers du groupe de la CFD, une meilleure information des entreprises, et le soutien à des actions de partenariat.
Un changement majeur et positif a eu lieu en Afrique depuis la dévaluation. L’aide au secteur privé est une orientation majeure de notre politique de coopération en Afrique et maintenant que les perspectives économiques sont favorables, que l’environnement des entreprises va en s’améliorant, il faut que les PMI/PME françaises prennent la décision d’investir à nouveau en Afrique.