Texte intégral
Date : 7 juin 1996
Source : La Lettre de La Nation Magazine – N° 346
Le courage, le sérieux et l'efficacité
Ces derniers jours nous ont de nouveau apporté, dans la droite ligne des bons résultats accumulés depuis maintenant plusieurs mois, des nouvelles très encourageantes, tant sur le front de l'emploi qu'en ce qui concerne la situation générale de notre économie.
Le nombre des demandeurs d'emploi a ainsi poursuivi sa décrue en avril – de plus de 15 000 – tandis que les statistiques établies sur l'ensemble du premier trimestre 1996 ont confirmé les reprises parallèles de la croissance et de la consommation, dans des proportions très supérieures à l'ensemble des prévisions.
Toutes ces bonites nouvelles démontrent avant tout que la politique responsable et courageuse menée par le gouvernement depuis un an est la bonne.
En remettant de l'ordre dans nos finances publiques, mises à mal par des années d'incurie socialiste, Alain Juppé a d'ores et déjà permis que s'engage visiblement le redressement de la France. Ce n'était certes pas la voie de la facilité. Mais cet effort était indispensable. Les fruits que nous commençons à recueillir, nous les devons à la ténacité et à la lucidité du Premier ministre.
La décision annoncée lundi 3 juin d'engager dès 1997 la réduction des impôts est également la conséquence du travail accompli depuis un an et en particulier des économies d'une ampleur sans précédent – plus de 50 milliards de francs – réalisées dans les dépenses de l'End. Moins de dépenses publiques aujourd'hui, c'est en effet moins d'impôt, demain.
Cette baisse de la fiscalité était de toute évidente nécessaire. Grâce à la volonté de Jacques Chirac et d'Alain Juppé, elle est aujourd'hui possible. Cette réforme attendue par les Français va desserrer l'étau qui étouffe l'initiative individuelle cantine celle des entreprises. Et l'oxygène qu'elle va insuffler dans notre économie va bénéficier directement à l'emploi.
Rendues possibles par les efforts courageux consentis depuis un an, ces mesures de simplification et d'allégement de la fiscalité vont ainsi conforter à leur tour le redressement engagé de la France, Cela s'appelle un cercle vertueux.
Date : 14 juin 1996
Source : La Lettre de La Nation Magazine – N° 347
L'arrogance des socialistes
Les socialistes sont décidément incorrigibles ! Incapables d'accepter l'idée – pourtant clairement exprimée à deux reprises, en 1993 et 1995 – que les Français ne souhaitaient rien tant que de les voir quitter le pouvoir, ils continuent comme si de rien n'était (si donner des leçons avec une arrogance inchangée.
Les derniers jours ont été à cet égard particulièrement édifiants. Faute de disposer à l'évidence de la moindre idée originale et sans doute dans l'espoir de masquer un peu la cacophonie assourdissante qui règne dans ses rangs, le PS s'est de nouveau illustré dans son exercice favori : le dénigrement systématique.
Il ne s'agit pas bien sûr de reprocher à l'opposition d'exercer un droit de critique. Encore faudrait-il, pour être un tant soit peu crédibles, que ces critiques soient accompagnées d'un minimum de propositions alternatives et qu'elles ne s'exercent pas sans la moindre mesure dans des domaines où les socialistes se sont justement illustrés avec éclat par leur incompétence.
Quand on porte la responsabilité d'un scandale aussi dramatique que celui du sang contaminé, on évite de donner (les leçons en matière de santé publique.
Quand on a laissé durant des années se creuser hi dette de la SNCF – qui a augmenté entre 1991 et 1993, en seulement deux ans, des deux tiers – on se garde de stigmatiser les initiatives destinées à réparer ces erreurs.
Quand on a délibérément éludé durant des aimées la question de l'avenir de notre protection sociale au point de la mener au bord de la faillite, la pudeur imposerait que l'on guide le silence alors que le gouvernement sauve la Sécurité sociale en rétablissant à terne son équilibre financier.
Quand on a osé lancer une pétition, comme l'a fait Lionel Jospin (près la condamnation d'Henri Emmanuelli, pour faire pression sur la justice, il est vraiment indécent de sommer le gouvernement de garantir l'indépendance de la justice.
Le constat est aussi évident qu'accablant. L'arrogance des socialistes est à la mesure de leur amnésie sur leurs années au pouvoir : immense.
N'ont-ils pas, du reste, osé écrire noir sur blanc, dans un rapport aussi confus qu'ennuyeux consacré à la démocratie, qu'ils préconisaient de « mettre un coup d'arrêt aux écoutes [téléphoniques] m'images », alors qu'il a été prouvé que l'Élysée, sous Mitterrand, écoutait tout le monde…
La politique, n'en déplaise au PS, ne consiste pourtant pas à dire n'importe quoi, au gré de l'opinion et de l'intérêt partisan. Telle est leçon de courage, de vérité et d'efficacité que nous donnent Jacques Chirac et Alain Juppé depuis un an.
Leur action, tout entière tournée vers le redressement du pays, justifie à elle seule que nous ne laissions passer aucune de ces attaques, proprement scandaleuses. En toutes circonstances, le PS nous trouvera sur sa route.
Date : 21 juin 1996
Source : La Lettre de La Nation Magazine – N ° 348
Socialistes – Université – Front national
Les socialistes s'autocensurent
Le débat à l'Assemblée nationale sur la motion de censure déposée à l'initiative des socialistes contre le gouvernement a été particulièrement révélateur de l'état pitoyable dans lequel se trouvent embourbés la gauche en général et le PS en particulier. Faute d'être capables de la moindre critique précise et de disposer de l'esquisse d'une proposition alternative, les anciens gouvernants d'hier se trouvent réduits à polémiquer sur tout et rien avec pour seul espoir d'attirer quelques instants l'attention et de prouver leur existence. Malheureusement pour eux, ce débat a surtout permis au gouvernement et à la majorité de rappeler le bilan désastreux de deux septennats socialistes, dont nous payons encore les frais. Brutalement réveillé de son amnésie, le PS a ainsi découvert qu'il est périlleux de vouloir jouer les censeurs lorsque l'on n'est pas irréprochable.
La réforme de l'Université sur les rails
Pendant que le PS s'enferme et s'épuise dans le rôle de l'amnésique donneur de leçons, le gouvernement d'Alain Juppé poursuit avec détermination la politique de réforme engagée depuis un an. Les propositions faites il y a quelques jours en faveur de l'enseignement supérieur en sertit un excellent exemple parce qu'elles concernent un sujet délicat et éminemment important pour l'avenir de notre pays. Comme sur la protection sociale, la défense ou les quartiers en difficulté, le gouvernement a choisi la voie de la responsabilité et du courage. Notre mouvement a pour sa part, su apporter dans ce débat une contribution originale dom de nombreuses idées – parmi lesquelles le statut de l'étudiant, l'ouverture plus grande des études sur le monde professionnel ou encore la mise en place d'une véritable filière technologique – figurent dam le projet du gouvernement. L'important est à présent de poursuivre cet effort afin que les orientations débouchent rapidement sur des actes. Nous devons désormais redonner à chaque étudiant sa chance à l'Université
Combattre le Front national
Ces derniers jours ont également été marqués par un retour au premier plan du débat sur la position que doivent adopter les formations politiques face au Front national.
Pour notre part. nous n'avons sur ce point ni état d'âme, ni hésitation. Notre position est claire, comme et constamment réaffirmée depuis des années par Jacques Chirac et Alain Juppé : nous rejetons les thèses du Front national parce qu'elles sont incompatibles avec les valeurs du gaullisme et de la République. Il n'y a là aucune ambiguïté, ce qui n'est pas le cas de tous et en particulier des socialistes. Ceux-ci, aujourd'hui volontiers moralisateurs, ont en effet favorisé le Front national, qui n'existait pas électoralement en 1981, et l'ont nourri de leurs erreurs et de leurs fautes. Nous n'avons donc aucune leçon à recevoir de leur part sur ce thème, d'autant plus que c'est nous qui combattons le Front national, par notre présence active sur le terrain et en réparant – dans le domaine de l'immigration, de la sécurité, du chômage, de l'exclusion ou de la politique de la ville – les dégâts causés par les socialistes et qu'utilise le FN.
Date : 28 juin 1996
Source : La Lettre de La Nation Magazine – N ° 349
Garder le cap avec confiance et pugnacité
Pour réussir une politique doit être adaptée à la réalité, claire sur ses objectifs et cohérente dans la durée. Telles sont justement les qualités de l'action menée depuis mai 1995 par le gouvernement d'Alain Juppé.
En un an, elle a déjà débouché sur des résultats tangibles dans de nombreux domaines. Et elle a surtout permis de remettre de l'ordre dans les finances de la France, mises à mal par deux septennats socialistes, créant ainsi les conditions nécessaires pour la mise en œuvre des grandes réformes attendues par les Français, au premier rang desquelles la baisse des impôts.
Certes, tous les obstacles posés sur la route au gré des erreurs et des fautes socialistes n'ont, pour autant, pu être encore levés. Mais qui peut croire que l'on répare en deux ans de cohabitation et un an de présidence ce qu'il a fallut dix ans de gabegie pour mettre à mal ?
Ce qui est certain, c'est qu'il serait absurde de renoncer, en cédant à l'impatience ou aux sirènes d'une autre politique qui n'existe pas concrètement, aux fruits des efforts déjà consentis. Il est aisé de comprendre que, pour un bon nombre de nos concitoyens, échaudés et découragés par des années de promesses socialistes non tenues, il est difficile d'avoir vraiment confiance en l'avenir C'est donc à nous, gaullistes, de les conforter par notre exemple et par notre détermination sereine.
Nous devons ainsi être des porte-parole très actifs de la confiance, avec la même ardeur que nous employons à dénoncer les responsabilités écrasantes des socialistes dans les difficultés que connaît notre pays.
Nous ne nous sommes pas laissé abattre par les prédictions qui, lors de la campagne présidentielle, jugeaient inéluctable la délaite de Jacques Chirac. Ce n'est pas pour douter aujourd'hui, alors que le redressement de la France est engagé.