Texte intégral
« Fasciné par les grandes entreprises, notre pays oublie souvent que sa richesse réside tout autant dans ses milliers de PME ». Le constatant dans son programme, le parti socialiste leur attribuait d’être « plus créatrices ». « Demain, en déduisait-il, les emplois créés le seront surtout dans les petites entreprises ». Il convient donc « avant tout, en inférait-il, de libérer les énergies des PME ». Conclusion : l’État doit tout faire pour y parvenir. Tout ?
L’embauche passe incontournablement par les PME. Le Plan pluriannuel conçu, pour nous, en 1991, par Édith Cresson, en était bien déjà la preuve. Depuis, quatre autres Premiers ministres et d’une manière magistrale : Alain Juppé avec pour relais Jean-Pierre Raffarin ont contribué à affirmer notre spécificité. Ce que nous voulons à présent : que cette œuvre libératoire soit parachevée. Comment ? En faisant adopter une loi cadre comparable au « Small Business Act » qui, aux États-Unis, protège, depuis près d’un demi-siècle, une multitude de petites entreprises qui lui doivent leur prospérité.
Ce que nous tenons à dire : nos entreprises ne fructifieront que si le pouvoir désormais en place ne les soumet pas à des contraintes abusives. Fiscales, sociales et autres. Tout excès de réglementation, tout carcan, les paralyseraient. Trop de prélèvements obligatoires, de charges, réduirait ces fonds propres dont elles ont besoin pour développer, créer des emplois, donner à plus de salariés un pouvoir d’achat qui stimulera une économie prête à redémarrer.
Les 35 heures payées 39, le rétablissement de l’autorisation administrative préalable aux licenciements ne doivent pas concerner les PME parce que, seules, créatrices d’emplois.
Tel est notre vœu. Que le chômage recule ou non dépendra des résultats que nos entreprises obtiendront. En cela, elles détiennent la clef de la nouvelle législature. Mieux vaut ne pas se le dissimuler.