Editorial de M. Louis Viannet, secrétaire général de la CGT, dans "Repères" du 16 mai 1997, sur la manifestation organisée par la Confédération européenne des syndicats à Paris le 10 juin.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Manifestation européenne pour l'emploi le 10 juin 1997.

Média : Emission Repères - Repères

Texte intégral

Pour la première fois, à ce niveau et avec le contenu revendicatif, la Confédération européenne des syndicats a proposé une initiative de lutte pour permettre aux salariés d’Europe de peser le plus fort possible pour imposer la prise en compte de leurs revendications.

Il s’agit d’un moment lourd de signification que la CGT a fortement souhaité et dans lequel elle s’engage avec détermination, car l’intérêt des salariés l’exige.

La solidarité exprimée autour de Vilvorde, la puissante manifestation de Bruxelles ont montré les progrès dans la prise de conscience du besoin de convergences de luttes solidaires et de la forte aspiration unitaire ; les démêlés du PDG de Renault avec la Justice montrent que cette convergence peut stopper les mauvais coups.

La réalité des situations que vivent les salariés d’Europe, nourrit cette volonté et ce besoin de se faire entendre. Dix-huit millions de privés d’emploi en Europe, partout la course « à reculons » pour les salariés, la réduction des dépenses publiques, bref, les contraintes imposées pour la monnaie unique, sont une véritable aubaine pour un patronat en quête permanente de profits supplémentaires.

Dès lors, la perspectives d’une action convergente des salariés d’Europe prend une dimension particulière et sa réussite devient un enjeu d’importance pour l’emploi, les salaires, des droits nouveaux pour les salariés et les syndicats.

Il s’agit à la fois de faire grandir les revendications qui rassemblent dans les professions, les branches, les groupes… etc., et d’affirmer la volonté d’une construction européenne dans laquelle les salariés, leurs besoins, leurs aspirations seront non seulement pris en compte mais considérés comme l’objectif central.

C’est donc un 10 juin de grande envergure que nous devons réussir marquant une nouvelle avancée unitaire en France et en Europe.

Il est des rendez-vous à ne pas manquer. Ce 10 juin en est un qui va compter.