Interview de M. Alain Deleu, président de la CFTC, dans "La Croix" du 7 novembre 1997, sur sa personnalité, son engagement dans la CFTC et la relation entre CFTC et christianisme.

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Circonstance : Parution chez Fayard de l'ouvrage de M. Deleu : "Travail, reprends ta place", novembre 1997

Média : La Croix

Texte intégral

Syndicalisme, éducateur… et dessinateur

Alain Deleu aime croquer l’événement. Son récent livre « Travail, reprends la place » est ponctué de dessins… de l’auteur. Une sorte d’album faisant souvenir des nombreux événements sociaux auxquels le président de la CFTC a participé. Le trait est léger et l’humour souvent de rigueur pour ce professeur de sciences naturelles devenu syndicaliste par hasard. C’est en 1970, aux Antilles où il enseignait alors, que le citoyen de Roubaix a installé une section CFTC dans son établissement. Le livre revient rapidement sur le parcours d’un syndicaliste « imprévisible, parce qu’il ne change pas d’avis », si l’on en croit les propos, cités dans le livre, d’un négociateur patronal. Alain Deleu, dans ce plaidoyer pour une CFTC sans complexes aux côtés des autres ténors syndicaux, passe en revue les grands dossiers du moment, le tout nourri d’initiatives et d’anecdotes.

Mais le plus souvent, l’éducateur se fait pédagogue, non sans céder au sens de la formule rapide ou à un optimisme de circonstance. Les syndicats ne jouent-ils pas leur avenir dans leur capacité à s’ouvrir aux emplois les plus précaires ?

Au final, son livre donne l’image d’un homme héritier de valeurs qu’il estime toujours actuelles et qu’il souhaite transmettre. Placé au cœur du réformisme d’inspiration chrétienne, le porte-parole de la CFTC ne cache pourtant pas son inquiétude lorsqu’il regarde ce monde qui change. Mais l’espoir revient dès qu’il met son organisation en scène.