Déclaration de M. Philippe Séguin, président du RPR, sur la nécessité de réconcilier et de réformer le RPR après l'échec des élections législatives et sur les nouvelles contraintes financières pour le parti, Paris le 26 juillet 1997.

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Circonstance : Réunion des secrétaires départementaux du RPR, à la Maison de la Chimie à Paris le 26 juillet 1997

Texte intégral

Mes chers compagnons,

Merci, tout d'abord, pour votre présence. Je sais l'effort que cela a constitué pour nombre d'entre vous. La date retenue pour cette réunion n'était certes pas idéale. Mais il nous a paru indispensable de nous réunir. Et de nous réunir avant le creux du mois d'août.

Tenir cette réunion plus tôt ne nous aurait pas permis de vous éclairer aussi largement que nous le souhaitions. La tenir plus tard nous aurait fait perdre quelques jours ou quelques semaines qui peuvent s'avérer précieux pour le processus que nous avons à engager.

Comment va se dérouler notre rencontre ?

1. Je voudrais d'abord vous livrer quelques réflexions sur le contexte dans lequel va se situer notre action.

2. Je laisserai ensuite la parole à Charles Pasqua, qui vous présentera dans le détail ses propositions pour l'organisation du débat qui attend ce mouvement et qui devrait être lancé dès la rentrée dans chacune de vos fédérations.

3. Puis, François Fillon vous en précisera le calendrier, depuis ce jour jusqu'à nos prochaines assises.

4. Enfin, nous entamerons la discussion la plus large possible. Nous souhaitons recueillir vos remarques sur l'organisation de ce grand débat interne que nous avons à conduire. Mais il va de soi que toutes autres questions pourront être abordées.

Il doit bien être clair, en tout cas, que je ne vous ai pas réunis pour vous dicter des décisions déjà prises. Nous sommes là pour trouver ensemble la formule la plus adaptée à l'objectif que nous nous sommes fixé.

Quelques mots d'introduction, donc, pour rappeler le contexte dans lequel nous nous trouvons.

S'agissant du contexte politique général, c'est peu dire qu'il est à la fois difficile et original.

Il peut se résumer en quatre points.

Nous avons perdu les élections. Ce n'est ni la première, ni la dernière fois que cela nous arrive. Ce n'est donc pas là l'essentiel.

En revanche, deuxième point plus lourd de conséquences : nous avons perdu les élections alors même que nous les avions provoquées. C'est la première dissolution perdue dans l'histoire de la Ve République... Nous n'en mesurons pas encore toutes les conséquences, mais elles promettent d'être considérables.

Ainsi, troisième point, nous sommes confrontés à une période de cohabitation, alors même que le septennat est entamé depuis deux ans à peine. Et alors même que tout recours à une dissolution nouvelle, remettons les pendules à l'heure, est impossible pendant un an et gravement aléatoire pour la période suivante.

Enfin, quatrième et dernier point, au-delà des résultats électoraux, le vote des Français a marqué, nous le sentons bien, une contestation de l'ensemble du système politique, pour des raisons de fond et de forme.

Pour le fond : il y a un reproche adressé au système pour son incapacité chronique à apporter des réponses aux problèmes de notre société, en particulier en termes de chômage.

Sur la forme, il y a rejet d'une forme d'action politique considérée comme trop péremptoire, trop déconnectée des réalités, insuffisamment basée sur le dialogue et l'écoute.

Ce qui nous impose de mettre à profit la période d'opposition pour trouver de nouvelles réponses.

Des réponses de fond. Il est évident que notre discours n'a pas été en accord avec les principes qui nous ont fait gagner en 1995. Nous devons sortir de ce piège, et commencer par nous mettre en accord avec nous-mêmes.

Rien ne serait pire que de recommencer à agir en n'éliminant pas un certain nombre d'incohérences qui nous ont été fatales.

La priorité doit être à la synthèse entre des contraintes qui sont contradictoires. Sinon, notre discours ne redeviendra pas crédible.

Réponses de forme aussi : notre mouvement doit s'adapter pour se donner le moyen de trouver en permanence les synthèses nécessaires.

Il n'est plus seulement une force de manœuvre. Il doit être aussi un lieu de débat et d'échange.

C'est à ce prix qu'il trouvera les solutions qu'attend notre société. C'est à ce prix qu'il pourra attirer de nouveaux adhérents et sympathisants. C'est à ce prix qu'il aura la force de protéger et d'accompagner Jacques Chirac. C'est à ce prix qu'il pourra reconquérir la majorité à l'Assemblée nationale.

À la lumière de ce nouveau contexte et des objectifs qui en découlent, je voudrais ce matin évoquer trois points plus particulièrement :

Je voudrais rappeler les raisons du préalable absolu que constitue la réconciliation interne.

Je voudrais évoquer les conséquences que nous avons à tirer des nouvelles contraintes financières.

Je voudrais enfin introduire brièvement les interventions de Charles Pasqua et de François Fillon.


I. – Sur la réconciliation, je sais bien que ma préoccupation peut paraître paradoxale.

Paradoxale parce que vous ne retrouvez pas à la base les divisions et les oppositions qu'on a pu constater au sommet...

Il n'en demeure pas moins que ces divisions et ces oppositions au sommet polluent l'ensemble du mouvement. Et compromettent son image et son fonctionnement.

Nous sommes un mouvement riche de personnalités diverses, d'ambitions légitimes.
Et il y aura toujours, c'est bien normal, des différences et des tensions.
Mais il y a des limites à ne pas franchir... car c'est l'existence même du mouvement, son intégrité qui sont en cause.

Nous avons traversé depuis 1995 une période difficile. Il faut la solder. Il faut cicatriser les plaies. Il faut tourner la page. Oublier rancœurs et rancunes. Et repartir d'un autre pied.

Nous n'allons pas ressasser pendant des années et des années.

Cela n'intéresse que nous. Et cela ne fait de mal qu'à nous.

La réconciliation est donc un préalable. Sans réconciliation, il n'y aura pas de rénovation.

C'est dans cet esprit, en tout cas, que j'ai constitué l'équipe qui m'assistera dans la période de transition. Cette équipe se substitue pour six mois, et dans l'attente de la définition de notre future organisation, à toutes les instances exécutives nationales préexistantes.

Elle se compose de dix personnes, dont les talents et les sensibilités sont complémentaires, et qui ont montré, chacune dans leur domaine, qu'elles étaient en mesure de répondre aux premiers défis qui attendent le rassemblement dans les mois à venir.

Vous les voyez autour de moi, et vous connaissez la valeur de chacun d'entre eux.

Nos structures délibératives sont bien sûr maintenues : comités de circonscriptions, comités départementaux, conseil national, assises nationales, cela va sans dire.

En ce qui concerne plus particulièrement nos structures exécutives fédérales, je souhaite aussi me tenir à des changements réduits au strict minimum.


Je tiens ainsi à vous réaffirmer ma confiance, toute ma confiance pour continuer à animer nos fédérations et conduire l'action de notre mouvement dans chaque département.
Et un propos analogue s'adresse, évidemment, aux délégués régionaux.

Je sais ce que vous avez fait, ce que vous faites, et votre tâche n'est pas facile.

Il n'y a évidemment, il n'y aura évidemment aucune chasse aux sorcières, contrairement à ce que d'aucuns voudraient faire accroire.

Ce serait évidemment totalement contradictoire avec l'objectif de réconciliation.

Ce qui est vrai, en revanche, c'est que certaines mesures d'allégement des effectifs du centre national ont dû être prises. Pour des raisons tenant à la situation financière du mouvement.


II. – Et c'est elle que je voudrais évoquer maintenant.

Nous subissons en effet, et pour la première fois dans notre histoire, les contrecoups négatifs de la nouvelle législation sur le financement des partis.
Je vais vous dire les choses telles qu'elles se présentent.

Dans le détail, car nous n'avons rien à cacher. D'ailleurs, il est dans mes intentions de rendre publics nos comptes et, mieux encore, de faire délibérer et voter par le conseil national le budget de l'année à venir et les comptes de l'exercice clos.

Ces chiffres, je vais vous les livrer.

Mieux que par de longs discours, vous allez ainsi comprendre l'effort que nous avons à accomplir. Un effort d'efficacité, un effort plus précisément, pour parler comme ceux qui savent, en termes de rapport coût/efficacité.

De 1993 aux élections de 1997, quel était notre train de vie, quels étaient nos moyens ? Nos recettes s'établissaient chaque année à 195 millions de francs, dont un financement public de 162 millions de francs.

Vous savez que le financement public, désormais prévu par la loi, est calculé de façon relativement simple, sur la base des voix que nous obtenons aux élections législatives et, d'autre part, sur la base du nombre de parlementaires dont nous disposons.

Dans ces recettes, il y a 162 millions de francs de financement public. Les cotisations représentent environ 12 millions de francs. Le rapprochement entre ces deux chiffres est impressionnant.

Les dons représentent 20 millions de francs, et ce que l'on appelle les produits financiers, c'est-à-dire l'argent que l'on pourrait avoir de côté, 3 millions.

195 millions de francs, c'est ce que nous avions en 94, 95, 96, et que nous aurions eu surtout en 1997, s'il n'y avait pas eu les événements que vous savez.

Compte tenu de la baisse de notre représentation à l'Assemblée, compte tenu du résultat des élections, donc quel va être désormais notre budget ?

De 195 millions il va passer à 139 millions !

Du fait notamment de la baisse, pour ne pas dire de l'effondrement du financement public. Nous avions 162 millions de francs pour le financement public, nous nous retrouvons à 111 millions de francs.

C'est-à-dire qu'il y a 51 millions de francs qui, le 1er juin à 20 h 00, nous sont passés sous le nez. À quoi s'ajoute la disparition de nos produits financiers.

J'espère que les cotisations resteront constantes, et même qu'elles augmenteront, de même que les dons. On peut donc compter sur une recette moyenne dans les années qui viennent, en tous cas dans les années de cohabitation, en attendant des temps meilleurs, d'environ 140 millions de francs.

Mais 55 millions en moins, ça fait 30 % de recettes en moins !

Quelle était la moyenne de nos dépenses, j'entends, de nos dépenses dans des années normales, c'est-à-dire dans des années où on ne fait pas d'assises, et surtout dans des années – il en existe encore même si elles sont de plus en plus rares – où il n'y a pas d'élections. Nos dépenses moyennes étaient, dans ces années-là, dans ces années où il ne se passe rien, de 165 millions de francs, qui se décomposent ainsi :

- personnel : 36 millions ;
- action politique : 60 millions ;
- subventions aux fédérations : 14 millions ;
- fonctionnement du centre national : 22 millions ;
- subventions à des tiers : 32 millions de francs.

Nous avons donc désormais 140 millions de recette et 165 millions de dépense moyenne ordinaire les années où il ne se passe rien.

La différence est de 25 millions et au-delà évidemment dès qu'il se passe quelque chose, ce qui ne manquera pas d'arriver dès 1998.

Jamais dans l'histoire du mouvement, nous n'avons eu un tel défi à relever, jamais. C'est la première fois depuis que le financement public a été mis en place, pour rompre avec les fâcheux errements du passé, c'est la première fois depuis que le financement public existe et qu'il représente la quasi-intégralité de nos recettes, que nous enregistrons une telle chute de nos moyens. Sans la moindre possibilité de compensation.

Avant l'intervention de la loi sur le financement public, qu'on gagne ou qu'on perde, nous avions des ressources qui restaient au total assez régulières. Il pouvait même arriver, et c'est arrivé assez souvent, qu'elles soient supérieures dans l'opposition qu'elles ne l'étaient au temps de la majorité. Pourquoi ? Pour une raison simple, c'est que tous ceux qui étaient autorisés à aider le mouvement se sentaient plus concernés, plus mobilisés, plus intéressés, dans ces périodes pour reprendre le pouvoir, que dans les périodes où il s'agissait de l'occuper et de l'exercer.

Ces recettes sur lesquelles on pouvait compter sont désormais interdites par la loi, et il va falloir que nous fassions avec.

Et nous sommes en train de connaître ce qu'a connu la formation qui actuellement est majoritaire, qui a soutiré de notre part des sourires ou de la commisération, pendant la période 93/97, qui a expliqué de sa part des efforts drastiques dont nous avions eu l'écho, et qu'il va nous falloir, toutes proportions gardées, accomplir nous-mêmes.

Voilà qui explique que nous allons tous devoir faire des efforts pour limiter nos dépenses, mais je dirais plus volontiers pour dépenser plus intelligemment.

Nous entrons dans une période, sinon d'austérité, du moins de rigueur et de sérieux, de grand sérieux dans la gestion. Nous ne pourrons plus dépenser de manière trop généreuse.

Je voudrais vous le dire avec beaucoup de force : je compte vraiment sur chacune et sur chacun d'entre vous pour parvenir à cet objectif, parce que c'est finalement de la façon dont vous pratiquerez, que nous pratiquerons également les uns et les autres et qu'il dépend de vous que notre mouvement ait la capacité matérielle, avant même d'avoir la capacité morale ou la capacité politique, la capacité matérielle de rebondir.

Je m'efforcerai évidemment de donner l'exemple.

Et le centre national tout entier, qui va bien sûr devoir diminuer son train de vie.

Des mesures structurelles vont devoir être prises : certaines publications vont devoir tendre à l'autofinancement. Il va falloir soit réussir à trouver suffisamment de publicité pour équilibrer leurs comptes, et si l'on n'arrive pas à les équilibrer, il faudra revoir la présentation et en tout cas le coût des publications concernées.

De manière plus générale, nous allons réintégrer et faire ou refaire nous-même beaucoup de choses qu'au fil du temps nous avions décidé de faire faire à l'extérieur, et en essayant de faire aussi bien, ou pas plus mal en tout cas que ce que faisaient nos prestataires, et en tout état de cause de faire moins cher que ce qu'ils nous demandaient.

Les fédérations, elles aussi, devront faire des efforts.

Bien entendu, je m'efforcerais de maintenir le niveau de notre aide partout où cela est nécessaire. Vous n'avez pas, pour les mois à venir, d'inquiétudes particulières à avoir.

Les contrats d'objectif qui ont été conclus ne seront pas non plus remis en cause. Vous les avez négociés en fonction de vos possibilités, et leur respect est plus que jamais une priorité.

Néanmoins, il va falloir, dès aujourd'hui, vous livrer vous aussi à un examen sérieux de vos dépenses et de vos recettes et essayer, avec l'aide de mon équipe, avec le service des fédérations, de maximiser votre action. Elle devra être conduite avec des moyens qui resteront constants dans le meilleur des cas... du moins jusqu'à notre prochaine victoire !

C'est dire la nécessité d'engager sans attendre cet examen, dans la perspective des élections cantonales et régionales de 1998 notamment.

C'est dire aussi l'urgence d'augmenter vos ressources propres, et notamment le produit des cotisations, qui est un des premiers leviers financiers sur lequel vous pouvez peser directement.


III. – Mais l'effort essentiel que vous aurez, que nous aurons à accomplir les mois à venir, et ce sera le dernier point de mon intervention, consistera à mener à bien la réforme de notre mouvement.

C'est à vous que va revenir la mission d'engager le débat, au niveau de chaque circonscription, et de faire remonter, depuis vos fédérations, la parole et les vœux de nos militants.

Comme je l'ai annoncé lors de nos assises, des chargés de mission vont être nommés dans chaque région pour nous aider dans notre tâche de réforme.

Je tiens d'ailleurs à dissiper toute ambiguïté sur leur rôle, leurs prérogatives et leur avenir.

Les chargés de mission auront une fonction essentiellement technique. Ils ne se substituent pas aux actuels délégués régionaux.

Ils seront donc vos premiers interlocuteurs au cours de notre processus de réforme et agiront au titre d'observateurs, pour la zone géographique qui leur sera attribuée dans la plus stricte impartialité et le plus grand respect des prérogatives des instances régulièrement nommées ou élues par nos militants.

Leur impartialité est garantie par leur origine, que j'ai souhaité distincte de la région dont ils auront la charge... et dans laquelle ils auront tous la courtoisie de ne pas briguer de mandats électoraux ni de responsabilités internes à l'issue de leur travail.

Circonscrite dans ses prérogatives, leur mission le sera aussi dans sa durée. Je souhaite que leur mission s'achève à l'issue du processus de réforme de notre mouvement, pour laisser la place aux responsables qui émaneront normalement de chaque région.

Un mot enfin sur la méthode et le calendrier que je vous propose, et sur lequel reviendront Charles Pasqua et François Fillon.

Dès le mois de septembre prochain, j'entamerai avec notre équipe de transition une série de déplacements régionaux. J'ouvrirai ainsi le débat dans chacune des huit grandes régions que nous avons définies. Un programme de ces déplacements vous a d'ailleurs été remis.

Une lettre sera bien sûr envoyée à tous les adhérents pour leur expliquer les modalités du débat que nous allons conduire.

Un conseil national présentera à tous nos cadres ainsi qu'à la presse le calendrier de cette opération.

Vous vous attacherez à conduire ce débat au niveau des circonscriptions. Les discussions porteront sur deux points : sur la réforme des structures du mouvement, mais aussi, de façon plus générale, sur l'ensemble des questions de fond concernant notre vie politique.

J'ai déjà souligné, lors de nos assises extraordinaires, les grandes questions auxquelles il faudra répondre : comment assurer l'organisation la plus efficace, la plus harmonieuse, la plus ouverte de notre mouvement ? Comment désigner, à tous les échelons, nos responsables ? Comment associer nos instances locales au choix de nos candidats aux élections ? Comment donner leur place, toute leur place, aux femmes, aux jeunes, et à tous ceux qui souhaitent apporter la richesse de leur point de vue et de leur engagement au service de notre mouvement ?

Mais surtout, mes chers compagnons, je veux que vous soyez conscients de l'importance, et j'ose dire, de la solennité d'une telle procédure.

L'occasion qui vous est donnée est unique, et elle nous engagera pour plusieurs années. Elle doit permettre à notre mouvement de répondre à l'ensemble des défis qui l'attendent et de trouver effectivement de nouveaux modes de fonctionnement mieux en accord avec ce que souhaitent nos compatriotes.

Soyez ouverts et attentifs. Soyez sans complaisance et sans tabous. Mais surtout, soyez réalistes et constructifs.

Le centre national se chargera de faire la synthèse de l'ensemble des contributions, synthèse qui sera à nouveau soumise, pour avis, à chacune des circonscriptions.

Alors nous pourrons effectivement, au mois de décembre, proposer au conseil national – et à la commission permanente des statuts – la réforme définitive de nos statuts.

Elle sera adoptée au mois de janvier 1998, à l'issue de nos assises nationales. La décision finale leur appartiendra.

Il faudra bien sûr, par la suite, procéder à de nouvelles élections internes, dans les conditions que vous aurez définies.

Je m'interroge encore sur le moment le plus opportun pour y procéder. Devront-elles avoir lieu avant ou après les élections cantonales ou régionales ? Nous aurons à trancher.

Mes chers compagnons, en engageant la réforme de notre mouvement, nous nous donnons l'objectif d'un mouvement réconcilié, rénové, ouvert.

Je ne doute pas que vous serez les premiers à m'aider dans cette tâche.

Mais en lançant cette réforme, je veux que vous ayez conscience que nous ne travaillons pas que pour nous.

Nous restons au service de nos militants. Nous restons au service de nos concitoyens. Nous restons au service du président de la République, qui doit pouvoir compter sur nous, plus que jamais.

Nous restons au service de la France, et cela suffira à nous faire gagner ce pari.