Texte intégral
J’ai eu grand plaisir à recevoir mon collègue et ami, M. Farouk al-Charaa, que j’avais invité à venir à Paris pour que nous puissions poursuivre nos échanges de vue après le voyage exceptionnellement réussi du président de la République à l’invitation du président Assad en Syrie.
Nous voulions ensemble poursuivre nos réflexions et nos travaux afin de pouvoir mettre en route les décisions prises par le président Assad et le président Chirac et de donner une impulsion très forte aux relations entre nos deux pays. Nous avons échangé nos vues et nos informations à la suite de la tournée du président de la République au Proche-Orient. Je n’ai pas manqué, avec M. al-Charaa, de lui faire part des impressions que la France a retirées de ce voyage et de ses différentes étapes.
Nous avons consacré un temps important de nos travaux au processus de paix et nous nous sommes engagés avec détermination pour faire en sorte que le volet syro-israélien de ce processus de paix puisse de nouveau reprendre sa marche sur la base du principe de l’échange de la terre et de ses différentes étapes.
Nous avons, ensemble, examiné un certain nombre de questions relevant des relations bilatérales entre nos deux pays et qui sont appelées à se développer, à se renforcer sur la base des décisions et des lignes directrices arrêtées par les deux présidents. Nous avons évoqué le processus de Barcelone auquel la Syrie et la France attachent une importance toute particulière.
Je voudrais vous dire combien les relations entre nos deux pays sont engagées sur une voie nouvelle et par conséquent appelées à se développer, sur la base de l’amitié entre nos deux pays et entre leurs dirigeants, et sur la base d’une très grande convergence de nos analyses concernant l’avenir de cette région.
Q. : (Sur le processus de paix et le rôle de la France) ?
R. : Tout d’abord, je voudrais vous redire la détermination qui est la nôtre de continuer à travailler, en liaison avec une chacune des parties intéressées, à contribuer à la recherche de la paix par tous les moyens et les voies possibles.
Je vous le redis, il ne s’agit pas d’agir dans une attitude de compétition ou de confrontation avec qui que ce soit, il s’agit d’agir en commun, de concert. La paix n’est pas une confrontation, elle est au contraire un rapprochement, une démarche des uns vers les autres. Nous avons déjà marqué le sens de cette démarche et apporté une contribution importante. Nous continuerons.
Comme vous le savez l’Union européenne a désigné un envoyé spécial en la personne de M. Moratinos. C’est une grande satisfaction pour la France. Nous avons avec mon ami, M. Farouk al-Charaa, apprécié cette excellente décision. Les efforts des uns et des autres sont utiles. La contribution américaine est éminente. Celles de l’Europe et de la France peuvent également être décisives dans les efforts qui sont faits aujourd’hui et qui continueront à l’être. La visite de M. al-Charaa vous confirme cette détermination française et l’écho favorable qu’elle reçoit de la Syrie.