Communiqué de M. Georges Sarre, président délégué du Mouvement des citoyens, sur la possibilité d'un accord dans l'affaire de l'embargo français sur le boeuf britannique et son opposition à la création d'une agence européenne de sécurité alimentaire, Paris le 16 novembre 1999.

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Intervenant(s) : 
  • Georges Sarre - président délégué du Mouvement des citoyens

Texte intégral

Je considère pour ma part que c'est la santé de nos concitoyens qui doit primer, dans le respect du principe de précaution, qui est nécessaire. Face aux incertitudes persistantes, le gouvernement français, en suivant les recommandations de l'AFSSA, a donc agi sagement. Il a su en même temps s'affranchir des pressions politiques et médiatiques. Je reste attentif aux négociations en cours. Il faut une solution qui évite tout risque identifié. La volonté du gouvernement de garantir l'accès à l'information quant à l'origine des animaux et la traçabilité des produits est une base satisfaisante en vue d'accord. À l'heure où certains réclament la mise en place d'une agence européenne de sécurité alimentaire, la France dispose d'un outil législatif satisfaisant, avec une agence, compétente, autonome : l'AFSSA.

Une agence européenne, ce serait déresponsabiliser plus encore les politiques, au moment où ceux-ci sont aux prises avec la judiciarisation croissante de la vie publique. Je ne vois pas pourquoi notre pays lâcherait la proie pour l'ombre, sous le prétexte d'uniformiser les modes de leçons à recevoir. Une agence européenne, ce serait déresponsabiliser plus encore les politiques, au moment où ceux-ci sont aux prises avec la judiciarisation croissante de la vie publique. Nos institutions ont démontré leur efficacité. Il ne faut pas faire semblant de faire du neuf pour mettre en place une structure irresponsable. D'autre part, le principe de précaution ne doit pas être brandi à tout propos, ce qui mènerait à une inertie paralysante. Rien ne sert d'alimenter des craintes irrationnelles. Ce qui convient dans une telle situation, c'est un examen au cas par cas, sur un fondement scientifique solide. Ce sont toujours les pouvoirs publics, au seul niveau pertinent dans ce domaine, à savoir le niveau national, qui sont responsables devant les citoyens.