Texte intégral
Français D’abord - 1re quinzaine de février 1997
Le FN au-delà du FN
Victoires idéologiques
Sondages décrivant le succès de nos idées auprès des Français, établissement politique sur la défensive et ralliement du chancelier Kohl à la préférence nationale : autant de signes qui démontrent qu’au-delà de nos bons résultats lors des élections partielles, notre percée idéologique constitue l’événement majeur de la période actuelle.
Placés au cœur du combat politique, nous manquons souvent du recul nécessaire pour prendre conscience de la formidable percée de nos idées dans l’opinion. Pour mesurer la profondeur de ce bouleversement idéologique, il faut se souvenir de la vision du monde qui prévalait lors de notre entrée sur la scène politique au milieu des années 1980. Le cosmopolitisme était alors triomphant. La France se voulait plurielle, multiculturelle et multiraciale. L’avenir se déclinait en « Black, blanc, beur. » Harlem Désir était omniprésent dans les médias et l’ensemble de la chasse politique se mettait à son diapason. Jacques Chirac, sentencieux, se voulait d’ailleurs définitif : « Que la France soit une nation multiraciale, que nous soyons tous des métis, est une chose trop évidente pour qu’il faille insister. » Oserait-il encore se fendre de telles déclarations ? Rien n’est moins sûr.
En effet, depuis la fin des années 80, sous l’influence du Front National et grâce à la persévérance de ses militants, le paysage idéologique français s’est considérablement transformé. Si bien que par crainte d’une sanction des électeurs, l’établissement est contraint de mettre ses idées dans sa poche.
Nos idées majoritaires
De fait, une série de sondages peu repris par l’Etablissement donnent l’exacte étendue des progrès de nos idées dans l’opinion. Dès avril le quotidien. Dès avril le quotidien Le Monde reconnaissait à contre cœur que « l’influence des idées du Front national connaît sa plus forte progression depuis 1990 : plus d’une français sur quatre est d’accord avec les idées du FN. » Selon le sondage réalisé pour le compte du quotidien socialiste, 33 % des Français approuvent les prises de position de Jean-Marie Le Pen sur l’immigration, 31 % sur la défense des valeurs traditionnelles et jusqu’à 35 % d’entre eux sont d’accord sur le discours du Front National relatif à la sécurité et à la justice. Et cette tendance s’est accentuée au cours de l’année. Le 16 septembre, un sondage réalisé pour le journal Libération révélait que 51 % des Français partagent certaines idées du FN. Encore, cette proportion est-elle en-dessous de la réalité. Ainsi, en novembre, l’hebdomadaire L’Express devait reconnaître que la proposition emblématique de notre programme, la préférence nationale à l’embauche, recueillait le soutien de 68 % de nos compatriotes.
Kohl pour la préférence nationale
D’ailleurs, les députés de la majorité n’ignorent pas la faveur croissante dont bénéficient nos idées auprès des Français. C’est pourquoi, à l’image des députés Philibert et Sauvaigo, ils s’adonnent à la rédaction de rapports parlementaires inspirés du programme du Front National. Bien sûr ceux-ci n’ont aucune vocation à être mis en pratique. Mais ils permettent, c’est là l’intérêt, de s’inscrire dans le sens de l’Histoire. Et aujourd’hui, le vent de l’Histoire souffle dans le sens du Front National.
Notre influence idéologique est d’ailleurs si éclatante qu’elle rencontre des échos favorables dans l’Europe entière. Ainsi, en Allemagne, le chancelier Kohl lui-même s’est rallié à l’idée de préférence nationale en déclarant qu’ « on ne peut faire comprendre aux travailleurs nationaux qu’avec un chômage élevé, des centaines de milliers d’étrangers travaillent. » Il répond ainsi favorablement à la campagne lancée par la branche bavaroise de sa majorité emmenée par le ministre des Finances Théo Waigel et le chef du groupe parlementaire CSU, Michael Glos. Pour le premier, « il doit être légitime de réfléchir aux moyens de permettre aux Allemands de profiter des emplois existants. » Quant au second, il est plus clair encore : nous ne pouvons plus accepter que des millions de nos concitoyens soient au chômage, et qu’en même temps, plus d’un million de permis de travail soient accordés chaque année à des travailleurs étrangers. »
Inéluctable victoire
Bien entendu, de telles victoires sur le terrain des idées amèneront inéluctablement une recomposition du paysage politique. Il est une loi d’airain qui veut que les victoires idéologiques annoncent et préparent les victoires électorales. Ainsi, l’arrivée au pouvoir des socialistes en 1981 fut-elle la conséquence de leur domination idéologique. Dès lors, la percée de nos idées dans l’opinion ne peut que mener inexorablement à des victoires électorales.
Français D’abord - 2e quinzaine de février 1997
Vitrolles
Déroute du Front Républicain !
A Vitrolles, le mur est tombé, la digue adverse a cédé. Pour la première fois, sans effet de surprise, sans circonstances particulières, seul contre tous, Le Front National a triomphé du front républicain.
La victoire de Vitrolles est historique, car elle prouve la capacité du Front National à l’emporter demain dans toute la France. Malgré les intimidations, les mensonges, la diabolisation, les machinations et le front « républicain », nous avons pu rassembler une majorité de nos compatriotes comme nous le ferons demain à l’échelle du pays.
C’est la victoire de la vérité, du bon sens et du courage, et celle des Vitrollais bien sûr. Mais c’est aussi la victoire du Front National, de Jean-Marie Le Pen et pour tout dire, de la France. D’ailleurs nos compatriotes ne s’y sont pas trompés : pour 57 % d’entre eux, la victoire de notre liste à Vitrolles constitue un événement de portée nationale (1) et l’on imagine qu’ils sont nombreux à avoir jubilé de la déroute du front « républicain ».
Front « républicain » démasqué
Il est vrai qu’en soutenant un candidat mis en examen, le front « républicain » a montré son vrai visage qui est celui de l’hypocrisie. Comment peut-on se revendiquer de la défense des valeurs républicaines en appelant à voter pour un candidat poursuivi pour avoir précisément bafoué les lois de la République ? Comment s’afficher en champion de la démocratie en soutenant un maire invalidé pour tricherie électorale ? Comment prétendre défendre les Français en appelant les électeurs à réélire un candidat dont la gestion calamiteuse est reconnu de tous ? Lors de l’élection de Vitrolles, le front « républicain » est donc apparue aux yeux de tous pour ce qu’il est : une vulgaire alliance de politiciens menacés par la volonté de changement incarnée par le Front National. C’est pourquoi nous avons gagné à Vitrolles comme nous gagnerons demain dans toute la France.
La droite coupée de sa base
Vitrolles est l’illustration que le front « républicain » est vouée à l’échec. Non pas comme le croient certains parce qu’il produirait des alliances contre nature. Voilà en effet des années que le RPR, l’UDF et le PS mènent des politiques siamoises au niveau national. Et au niveau local, on ne compte plus les régions qu’ils administrent conjointement ou grâce à de bienveillantes abstentions. Cette connivence est devenue si évidente que M. Raoult, ministre RPR de la Ville n’a pas hésité à demander aux socialistes de s’opposer plus radicalement au gouvernement ! (2) Mais si elle est admise au niveau des états-majors, cette entente cordiale est loin d’être acceptée par les militants et les électeurs de droite. C’est pourquoi en appelant à voter socialiste, comme à Vitrolles ou même communiste, comme à Gardanne, les partis de droite se coupent progressivement de leur base. A Vitrolles comme ailleurs, lorsque les électeurs de droite sont sommés de choisir entre le PS et le Front National, plus de 50 p. cent d’entre eux choisissent le candidat du Front National, contre les consignes de vote de leur parti. En participant au front « républicain », les partis de l’établissement étaient au grand jour leur complicité et se discréditent au sein de l’opinion et en particulier auprès de leur électorat.
70 % de lepénistes ?
D’ailleurs, comment en serait-il autrement ? Les Français aspirent à un profond changement auquel la classe politique est incapable de répondre. L’idée même de front « républicain » va à l’encontre de tout changement. En permettant le maintien artificiel de politiciens usés, il empêche l’émergence de forces politiques nouvelles. Or, selon le sondage CSA-Le Parisien réalisé dans la foulée de l’élection de Vitrolles, 61 % des Français souhaitent un renouvellement du personnel politique. Et comme celui-ci ne peut venir des partis de l’Etablissement, c’est le Front National qui incarne désormais cet espoir. C’est pourquoi, selon ce même sondage, 60 p. pour cent des Français pensent que le Front National est amené à prendre de plus en plus d’importance à l’avenir. Mieux, 70 % de nos compatriotes souhaitent que le Front National ait des députés.
En ce sens, notre victoire de Vitrolles constitue effectivement un événement historique. Elle prouve que nos compatriotes ne se laissent plus abuser par les prétendus brevets républicains que s’attribuent illégitimement nos adversaires. Surtout, elle démontre que lorsque ce mirage est tombé, les Français se tournent naturellement vers le Front National, qui seul incarne la grande alternative à laquelle ils aspirent.
(1) Sondage Le Parisien, 11 février 1997
(2) Interview au Figaro, 6 février 1997
Présent - 5 février 1997
Communiqué de Bruno Mégret
En demandant à M. Guichard de se retirer et de constituer un front républicain en faveur de M. Anglade, les responsables du RPR et de l’UDF, et notamment MM. Juppé et Gaudin, se couvrent de honte. Bruno Mégret considère qu’en soutenant un candidat invalidé, déchu et mis en examen pour faux, usage de faux et recel, ils montrent que leur camp est celui des corrompus. Pour sa part, l’équipe Mégret va organiser sur place le front des Vitrollais contre le front républicain des Parisiens et des pourris.