Texte intégral
France 2 : lundi 24 février 1997
G. Leclerc : 500 000 à 600 000 visiteurs sont attendus à ce Salon de l'agriculture, attendus notamment par 15 000 animaux, dont 580 bovins...
P. Vasseur : Très beaux animaux de la race charolaise.
G. Leclerc : Très beaux animaux de la race charolaise. Quand on parle de bovins, on pense bien évidemment à « la vache folle » et à cette terrible crise. Un an après, a-t-on presque retrouvé la confiance et a-t-on tiré toutes les leçons de cette crise ?
P. Vasseur : À la première question : on a retrouvé une partie de la confiance avec les dispositifs que nous avons mis en œuvre. A-t-on tiré toutes les leçons de la crise ? Je le pense et je crois que cette crise, qui a été une crise très dure, a fait évoluer les esprits mais, de façon générale, vers un accroissement de tous les dispositifs de qualité qui existent aussi bien dans les exploitations que dans le reste de la filière.
G. Leclerc : Justement, la qualité des produits, c'est l'un des objectifs de la loi d'orientation dont vous avez parlé vendredi dernier, avec l'idée de développer les labels, les produits d'origine. Quand on regarde dans les faits, on voit qu'il y a par exemple 12 % de la viande française qui est labellisée. Est-ce qu'il n’y a pas un décalage ?
P. Vasseur : C'est même beaucoup moins que cela si vous prenez la viande bovine. C'est 10 % si vous comptez la volaille. Vous mettez la volaille à part, qui représente en label 20 %, le reste c'est infime. On est encore à des pourcentages de 1 %, 2 % ou 3 %.
G. Leclerc : Cela veut dire que tout est à faire, ou presque ?
P. Vasseur : Tout est à faire, enfin beaucoup de choses sont encore à faire. Nous constatons sur le Salon que l'on a des productions labellisées qui offrent donc des garanties vraiment supérieures, on peut aussi aller vers des garanties standards. Le vrai problème c'est que, quelle que soit la qualité – qualité supérieure ou qualité standard –, la garantie sanitaire doit être exactement la même. Nous expliquons dans le Salon – j'ai fait éditer par le ministère de l'Agriculture une petite brochure sur les sécurités des aliments – que tout est mis en œuvre pour respecter la sécurité. La qualité gustative, c'est autre chose évidemment.
G. Leclerc : La sécurité, c'est l'objet d'un projet de loi (...) sécurité sanitaire des produits alimentaires avec une réorganisation des contrôles, contrôles faits essentiellement par les services du ministère de l'Agriculture. Là, il y a un certain nombre de gens qui disent : « ce n'est pas très logique puisque vous êtes à la fois juge et partie ».
P. Vasseur : Ce sont des gens qui ne connaissent pas bien le dossier. Parce que tout le monde est juge et partie lorsque l'on est dans l'État. C'est un peu idiot. C'est jeter vraiment sur les vétérinaires une suspicion qu'ils ne méritent pas. Moi, je peux vous dire que les vétérinaires, quand je leur demande quelque chose, ils ne le font – je ne leur demande jamais rien de répréhensible – qu'en fonction de leur déontologie. Et puis surtout, nous allons avoir deux choses : premièrement une instance, un institut qui sera chargé de la veille et qui sera chargé de l'évaluation des contrôles. Les contrôles eux-mêmes doivent dépendre des administrations concernées. Il n'y a pas que le ministre de l'Agriculture, il y a aussi la DGCCRF, la répression des fraudes, il y aussi des gens dans les directions départementales de la santé, il y a aussi les douanes. C'est vrai que l'essentiel des contrôles sur les animaux, ce sont les vétérinaires qui le font, mais si vous envoyez un douanier ou un médecin, ou un agent de la DGCCRF dans une étable pour vérifier qu’une bête n'a pas été piquée aux hormones, ce n'est pas son métier, il n'en a pas la compétence. Donc, ce que nous voulons, nous, c'est que les vétérinaires puissent aller le plus loin possible, remonter le plus loin possible, de manière à contrôler la qualité dès l'élevage. Cela, c'est une novation importante.
G. Leclerc : La qualité, cela recoupe également le thème du maïs transgénique. Là, on a vraiment le sentiment qu'il y a un cafouillage de la France qui, dans un premier temps, a demandé à l'Europe de se prononcer, puis ensuite on arrive à cette situation invraisemblable qu'on ne peut pas en produire en France mais qu'on peut importer du maïs transgénique.
P. Vasseur : Là encore, je crois que si jamais il y a une impression de flou, c'est parce qu'il y a une mauvaise information. C'est de notre faute vraisemblablement. Quel est le problème ? Le produit maïs, tout le monde, tous les comités scientifiques nous disent : il n'y a strictement aucun problème sur le maïs lui-même mais il se trouve qu'il y a un tout petit doute – tout petit, je vous le dis tout de suite – sur la possibilité de dissémination. C'est-à-dire qu'on se dit : est-ce qu’un maïs transgénique cultivé dans un champ ne pourrait pas aller, disons disséminer – je ne sais pas comment vous dire, pas contaminer parce que cela rien d'une contamination, mais se croiser – avec des espèces végétales qui se trouveraient dans d'autres champs. C'est pour avoir des garanties supplémentaires – nous demandons des recherches supplémentaires – qu'il a été décidé de prendre son temps. Entendons-nous bien : sur le maïs, je crois qu'il n'y a pas de problème. Sur d'autres plantes, il peut y avoir des difficultés. Il faut agir au cas par cas en s'entourant de toutes les préconisations scientifiques nécessaires et en n'allant jamais en dessous de ce que les scientifiques nous préconisent. On peut aller au-dessus mais jamais en dessous.
G. Leclerc : L'un des objectifs des ministres, et notamment le vôtre, c'est d'arriver à une stabilisation du nombre des exploitations. C'est autant de départs en retraite que d'arrivées, d'installations. Pour l'instant, on en est très loin : 50 000 d'un côté, 12 000 installations seulement. Vous avez espoir de tenir cet objectif, et cela passe notamment par les départs en préretraite ?
P. Vasseur : Non, les départs en préretraite c'est une chose, l'installation c'en est une autre. Les deux peuvent d'ailleurs être liées. Ce n'est pas le fond du problème. C'est un des éléments. Simplement, nous avions constaté, après 1992, que le nombre des installations des jeunes avait fortement diminué et aujourd'hui, depuis l'année dernière, depuis notamment la signature de la Charte pour l'installation, nous constatons le mouvement inverse. Les jeunes reviennent de plus en plus nombreux s'installer, et donc, nous pensons que notre objectif sera tenu.
G. Leclerc : La loi Debré semble diviser les Français : d'un côté, ils soutiennent plutôt la loi et en même temps ils sont également favorables au mouvement de protestation. Est-ce que tout cela ne vous inquiète pas et est-ce qu'il n'y a pas un problème d'image de la France à l'étranger ?
P. Vasseur : Je crois surtout que nous sommes en face d'un sentiment de questionnement collectif. Les gens ont envie souvent d'émettre une forme de protestation qui correspond à des interrogations qu'ils peuvent avoir mais, parallèlement, ils sont quand même conscients que l'on doit lutter contre l'immigration clandestine. Je pense que dans cette affaire, là encore, on a probablement voulu être un peu trop médiatique – je ne parle pas de nous bien entendu. Mais sincèrement, la question qui mérite d'être posée aujourd'hui est : doit-on ou ne doit-on pas lutter contre l'immigration clandestine ? Je dis bien clandestine et ceux qui sont des immigrés réguliers savent bien qu'il faut lutter contre l'immigration clandestine.
France Inter : mardi 25 février 1997
A. Ardisson : Vous avez établi votre camp de base au Salon de l’agriculture que vous avez ouvert dimanche.
P. Vasseur : Oui, je m'y suis installé pour la semaine.
A. Ardisson : Quel est l'état d'esprit des agriculteurs et des consommateurs cette année ?
P. Vasseur : Le consommateur aujourd'hui montre une grande soif d'informations. Il a besoin d'être rassuré, qu'on lui dise exactement ce qui est fait, comment c'est fait, quelles sont les garanties qu'on lui apporte. Quant à l'agriculteur, il a, dans la tête, le fait qu'on lui fait porter probablement un très mauvais chapeau. Il faut se méfier des amalgames. J'ai entendu ou j'ai lu quelques commentaires extrêmement désagréables. On a toujours tendance, en France, à pratiquer la politique du bouc émissaire. Je vis avec eux. Ils sont tout à fait disposés à aller davantage dans le sens de la qualité et dans la préservation de l'environnement. C'est une responsabilité très lourde qu'ils sont prêts à assumer aujourd'hui.
A. Ardisson : Leur moral remonte-t-il ?
P. Vasseur : N’allons pas jusque-là ! Ils savent qu'une partie de la crise a été franchie, que le pire ne s'est pas produit. Pour autant, ce n'est quand même pas la joie. Il y a encore des situations très difficiles. Nous ne sommes pas totalement sortis de la crise. Nous avons encore beaucoup d'efforts à faire pour sortir de la crise économique dans le secteur de l'élevage.
A. Ardisson : Une équipe britannique a mis au monde un mouton cloné, avec l'appui des finances du ministère britannique de l'Agriculture. Finance-t-on des projets de cette nature en France ?
P. Vasseur : Non, pas en France. On finance des recherches, bien entendu. Quand vous financez des recherches, effectivement, vous pouvez aboutir en laboratoire à telle ou telle découverte ou à telle ou telle pratique. Il y a deux problèmes qui sont posés dans ce fait, qui est un fait important, considérable dont on mesure seulement aujourd'hui la portée : le premier problème, c'est que nous avons le sentiment que la science peut aujourd'hui tout faire et que la seule barrière que nous puissions imposer, c'est la barrière politique, la barrière éthique, celle que nous décidons de tracer pour dire « attention, là, on n'y va pas ».
A. Ardisson : Aux politiques ou aux chercheurs de fixer cette barrière ?
P. Vasseur : Un chercheur est un individu. Une équipe de chercheurs est composée d'individus. Pourquoi je dis ça ? C'est à ceux qui sont investis par le peuple de tracer très clairement les limites, de le dire publiquement et de procéder dans la plus complète transparence. Le mot de notre époque doit être « transparence ». On ne doit rien faire sans que l'on avertisse l'opinion. Quand on a des choses un peu compliquées à expliquer, il faut prendre le temps de la pédagogie. La deuxième réflexion que je voudrais faire, c'est que, même si nous avons dans des pays comme la France, l’Italie ou l'Espagne ou l'Allemagne ou d'autres, des comportements qui sont des comportements rigoureux sur l'utilisation de la science, sur ce que l'on peut faire ou ne pas faire – demain, on peut très bien inventer des moutons à huit pattes pour avoir six gigots ou des poulets à six cuisses, c'est-à-dire des monstruosités de la nature, cela nous pose vraiment des problèmes importants –, en revanche, la grande difficulté, c'est qu'aujourd’hui, dans le monde, les manipulations génétiques peuvent être pratiquées par des équipes dans des nations qui ne sont pas nécessairement des nations que l'on juge les plus évoluées sur le plan économique. Là, nous aurons de vrais problèmes, qui sont d'ailleurs déjà en cours : certaines manipulations se pratiquent dans quelques pays, d'autres pas. Est-ce que nous allons avoir à nous interroger sur la libre circulation des biens dans le monde ?
A. Ardisson : Comment rendre compatible ce que vous mettez dans le projet de loi de sécurité des denrées alimentaires – un renforcement des contrôles aux frontières, étendus non seulement aux animaux mais à toutes les autres denrées – et le libre-échangisme dominant et qui est le résultat de la signature des accords de l'OMC ?
P. Vasseur : Il faut distinguer deux choses : la libre circulation des marchandises sur un plan économique, c'est-à-dire que des marchandises doivent franchir les frontières sans barrières, notamment sans barrières tarifaires, sans qu'il y ait des protections économiques qui s'instaurent aux frontières. Cela, c'est l'esprit de l'Organisation mondiale du commerce. Mais il existe pour chaque pays, Dieu merci, des possibilités de barrières sanitaires. C'est-à-dire que, même au sein de l'Europe qui est un marché unique – nous avons d'ailleurs procédé de cette façon-là nous-mêmes, les Français, les premiers en Europe, lorsque s'est déclarée la crise de l'OSB, c'est-à-dire la crise que l'on appelle de « la vache folle » –, nous avons la possibilité, heureusement, de pouvoir procéder à des interdictions d'ordre sanitaire. Nous ne nous en privons pas d'ailleurs, nous le faisons assez régulièrement dès qu'on pense qu'il peut y avoir un danger.
A. Ardisson : Vous vous faites taxer, à ce moment-là, de protectionnisme ?
P. Vasseur : Vous savez, de toute façon que je me fasse taxer de protectionnisme ou d'autre chose, à partir du moment où on exerce une responsabilité dans la vie publique, on s'attend toujours à être taxé un jour ou l'autre. Cela, ce n'est pas très important Ce qui est important, c'est d'avoir le sentiment qu'on agit avec sa conscience et que l'on prend des décisions qui sont conformes à l'intérêt général.
A. Ardisson : À propos de cette sécurité des denrées alimentaires, il semble qu'il y ait eu un petit conflit de compétence ou de territoire avec le ministère de la Santé, le ministre souhaitant une administration de type américain contrôlant tout et puis vous, souhaitant que cela reste sous votre contrôle.
P. Vasseur : Il n'y a pas eu un conflit, il y a eu une discussion avec deux points de vue qui se sont exprimés et qui ont été tranchés par le Premier ministre d'une façon tout à fait cordiale. Alors, évidemment, je ne peux pas empêcher quelquefois tel ou tel commentaire. Heureusement que cela ne m'empêche pas de vivre. Simplement, il était tout à fait clair dans l'esprit du Premier ministre que l'aliment ne peut pas être confondu avec le médicament, qu'il devait donc y avoir une instance pour la santé, vu du côté du médicament, du sang, etc., et de l'autre, il devait y avoir une instance pour l'aliment, garantissant la qualité sanitaire de l'aliment mais à tous les bouts de la chaîne. On n'allait quand même pas envoyer les médecins dans les étables pour vérifier si on piquait les bêtes aux hormones, on n'allait pas envoyer des contrôleurs de la direction générale des fraudes pour vérifier si, dans les champs, on mettait des bons produits phytosanitaires. Cela est du domaine de l'agriculture.
A. Ardisson : N'y a-t-il pas quand même une nécessaire cohérence qui n'existerait pas encore ?
P. Vasseur : C'est parfaitement cohérent. Vous avez une institution de veille qui est pluridisciplinaire, qui est composée de scientifiques de différentes disciplines, que ce soient des vétérinaires, des médecins, des chercheurs, etc. Ils ont un rôle de veille mais les contrôles, la réglementation, la politique de l'alimentation et les contrôles vétérinaires, ou sur la protection des végétaux, dépendent du ministre de l'Agriculture. C'est parfaitement clair. Je le dis et je le répète parce qu'il semblerait que certains n'aient pas toujours compris – je dis « certains » quand je lis quelques commentaires. C'est comme cela que ça doit se produire : la responsabilité doit rester politique. Regardez ce qu'il vient de se passer avec l'agneau cloné : heureusement que nous pouvons avoir, comme nous l'avons ce matin, des actes graves et des engagements graves que nous pouvons prendre, parce que nous n'avons pas simplement à tenir compte de la science mais de la totalité des phénomènes, y compris philosophiques.
A. Ardisson : Un mot sur la loi d'orientation sur les organisations agricoles. Cela avance, cela se passe bien, ça bloque ?
P. Vasseur : Les organisations agricoles sont dans leur rôle, elles sont là pour revendiquer et pour essayer d'obtenir des choses et quand elles ont obtenu quelque chose, elles essayent de pousser le bouchon un peu plus loin. Je crois que l'on fait un travail qui est un travail constructif mais je crois que ce sera une loi très importante qui nous permettra d'aller dans le sens que souhaitent les consommateurs aujourd'hui.
Europe 1 : dimanche 2 mars 1997
Europe 1 : (À l'occasion de la fermeture du Salon de l’agriculture)
P. Vasseur : J'ai troqué mon attaché-case contre beaucoup de choses. J'ai parcouru le Salon de l’agriculture dans tous les sens ; j'y ai vu beaucoup de monde. Vraiment cela en valait la peine parce que c'est la meilleure démonstration que l'on puisse faire aujourd'hui de la qualité de notre agriculture et de nos produits alimentaires. Des anecdotes, il y en a beaucoup. J'avais un autre bureau qui était sur l'un des stands du ministère de l'Agriculture, où j'ai passé l'essentiel de mon temps. Là c'était véritablement un moulin : on entrait on sortait. C'était vraiment très très sympa. Et puis je me suis fait presque prendre en otage, mais dans le bon sens du terme, à différentes reprises. Notamment par des éleveurs qui voulaient absolument, le soir, que je trinque avec eux. J'ai vécu de bons moments, très très chaleureux, très sympathiques. Ce que je retiens cette année, c'est qu'au départ, un certain nombre de gens s'étaient interrogés en se disant : c'est le premier Salon de l’agriculture après la crise bovine. Eh bien il y a eu vraiment la volonté de tous les exposants, et qui ont voulu se montrer dynamiques, toniques, et transmettre un formidable message d'espoir et de volonté pour faire progresser l'agriculture. C'est une ambiance qui est unique au monde, et personne n'a pu vivre cela comme je l'ai fait récemment. Une anecdote : l'un des moments les plus amusants, c'est quand j'ai accompagné le Premier ministre, et que je suis arrivé devant un taureau, et qui s'appelait Juppé... On a un peu plaisanté ; vous vous imaginez ce que l'on peut se dire dans ces cas-là ! Le Salon en lui-même c'est plein d'anecdotes, c'est plein de gens qui vous arrêtent, qui veulent vous faire déguster leurs produits, des éleveurs fiers de vous montrer leurs races. Ah si, une autre anecdote ! Je suis allé sur le stand de l'Odyssée végétale, et le couturier Olivier Lapidus a voulu, cette année, faire des créations de haute couture avec des tissus composés de végétaux. Ah, je vous avouerai que, pour un ministre de l'Agriculture, avoir l'occasion d'évoluer au milieu des mannequins, c'est pas fréquent, et ça n'est pas non plus désagréable !
Pendant une semaine les agriculteurs sont montés à Paris pour donner une très très bonne image de notre agriculture. On a donc oublié les soucis des revendications. Et la semaine prochaine, on reprendra les problèmes. Je vais reprendre mon bâton de pèlerin, aller dans différentes régions françaises. On me dira : « attendez, monsieur le ministre ! Attention le compte n'y est pas ! On attend ceci, on attend cela ». C'est tout à fait normal. Ce qu'on attend aujourd'hui, c'est qu'indépendamment de ce que nous pouvons faire, nous, pouvoirs publics, il y ait la transmission d'une grande volonté, d'un grand dynamisme de la part de l'agriculture. Et après l'année que nous venons de vivre, qui a été une année très très difficile, je pense qu'on a encore des moments qui vont encore être des moments pénibles, on aura encore des périodes très dures à traverser, mais il y a l'expression d'une véritable volonté de la part du monde agricole. Et il est bon, aujourd'hui, de rappeler aux Français que l'agriculture fait un travail fantastique pour préserver les paysages, pour donner aux Français de bons produits. Et le Salon de l’agriculture en est une excellente démonstration.