Texte intégral
Allocution le 26 novembre 1996
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame le Commissaire,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de pouvoir m’adresser à vous, à la fin de vos travaux dont je sais qu’ils ont été très denses et fructueux. La richesse de vos conclusions doit beaucoup à nos deux coprésidents que je voudrais saluer, Mme Corinne Lepage, membre remarquable du gouvernement français, et M. Allen, au nom de la présidence européenne que je salue aussi avec beaucoup d’amitié. Toutefois, je suis persuadé que l’un et l’autre conviendront volontiers qu’une très grande part du mérite des résultats positifs de cette Conférence sur l’eau de Marseille revient à la contribution positive que chacun et chacune d’entre vous a apporté à nos conclusions. Je tiens donc à vous en remercier de façon très chaleureuse. J’apprécie tout particulièrement, je le dis vraiment du fond du cœur, que l’ensemble des pays du Sud de la Méditerranée, ainsi que les quinze pays de l’Union européenne, dans cette période dont je ne méconnais pas les difficultés, ait pensé, comme nous le pensions, qu’il fallait poursuivre nos travaux en ayant une vision forte et lointaine des choses. Je voudrais aussi saluer la contribution de la Commission européenne ainsi que l’important travail de préparation qui a été effectué par nos experts, notamment lors de la réunion du Caire, qui a été une réunion déterminante pour le succès de cette rencontre grâce à l’efficacité des autorités égyptiennes.
Je suis heureux de pouvoir m’adresser à vous pour évoquer un sujet qui me tient particulièrement à cœur, qui est le partenariat euro-méditerranéen. Je le fais dans une ville qui s’y prête tout naturellement, cette belle et grande ville de Marseille, qui est l’une des portes de l’Europe sur la Méditerranée. Forte de ses racines méditerranéennes, riches de la diversité de sa population, ouvertes sur son environnement, la ville de Marseille, qui nous accueille si chaleureusement, témoigne du nouveau dynamisme méditerranéen et de la volonté de bâtir, entre le Nord et le Sud, une modernité qui nous soit commune. On y ressent peut-être plus qu’ailleurs, en cette fin de siècle, ce que je voudrais appeler l’éveil de la conscience méditerranéenne. Au XVIIIe siècle, selon les termes d’un grand historien français, ce fut l’époque de l’éveil de la conscience européenne. Depuis lors, elle tarde un peu à trouver toute sa vitalité mais elle progresse. Et bien, je crois que nous assistons aujourd’hui à un événement historique et politique d’une très grande importance qui est l’éveil ou le réveil de cette conscience méditerranéenne. Rien ne l’a mieux symbolisé au cours de la période récente que la Conférence qui s’est tenu à Barcelone les 27 et 28 novembre 1995, Barcelone autre porte de l’Europe sur la Méditerranée. Je voudrais saluer particulièrement la contribution de la présidence espagnole au cours de cette période de novembre 1995, qui a permis le succès de cette conférence. La Conférence de Marseille aujourd’hui s’inscrit dans cette ligne. Elle n’est certes pas la première des conférences ministérielles thématiques qui soit organisée au titre du suivi de Barcelone, il y en a un certain nombre d’autres qui ont eu lieu, notamment à l’initiative de la présidence italienne, en son temps, mais elle revêt une importance particulière pour des raisons qui tiennent autant à la date choisie qu’au thème retenu. La Conférence de Marseille se déroule en effet à un moment charnière pour le processus de Barcelone et elle porte sur un sujet capital pour l’avenir de la coopération euro-méditerranéenne.
D’abord, notre Conférence se tient à une date anniversaire, un an presque jour pour jour après le Conférence de Barcelone. L’heure est donc propice pour en tirer les premiers enseignements. Les signataires de la Déclaration de Barcelone, nous en avons tous conscience, ont accompli un geste fondateur. Ils se sont engagés à construire un espace de stabilité et de prospérité autour de la Méditerranée. Ils se sont donnés pour cela les moyens d’établir entre eux un partenariat privilégié. Ils ont souhaité que ce partenariat s’étende à l’ensemble de leurs relations, car ils étaient convaincus que le projet ne pouvait réussir sans la confiance politique, sans le développement économique et sans le rapprochement et le dialogue des cultures.
La Conférence de Barcelone a ainsi fait naître d’immenses espoirs. Chacun est conscient que son ambition, celle d’une Méditerranée prospère et pacifiée, qui assume elle-même son propre destin, en ne dépendant de personne, ne pourra pleinement se réaliser qu’avec le temps.
Je crois qu’il est juste aussi d’affirmer que pour chacun des trois volets de Barcelone, le partenariat euro-méditerranéen, désormais bien lancé, porte déjà ses premiers fruits.
Construire le partenariat suppose d’abord d’instaurer une véritable confiance politique. C’est l’objet du premier volet de Barcelone. Il faut pour cela que les États respectent dans leurs comportements internes les règles de l’État de droit. Il faut aussi qu’ils continuent d’appliquer entre eux des principes de bon voisinage et de règlement pacifique des différends.
Dans notre esprit, ces engagements constituent une charte ou un pacte euro-méditerranéens. Cette idée, me semble-t-il aujourd’hui largement admise, est destinée à combler une lacune existant dans les relations entre l’Europe et ses partenaires du Sud. Notre objectif, sans doute ambitieux, mais cependant nécessaire, est de consolider les engagements pris à Barcelone par l’instauration d’un dialogue politique à haut niveau, ainsi que par l’adoption de mesures de confiance et de stabilité. L’importance de ce projet justifierait qu’il soit, comme l’a proposé le président de la République, solennellement approuvé lors d’un Sommet des chefs d’État de la Méditerranée, dès lors que les conditions en seront remplies. Bien entendu, le plus tôt sera le mieux.
Je sais les difficultés du moment et c’est pourquoi je ne doute pas que cette ambition dépende pour l’essentiel de la volonté politique que les pays rassemblés autour de cette table, continueront de manifester, comme vous l’avez fait, Mesdames et Messieurs, en participant à nos travaux d’hier et d’aujourd’hui. La stabilité en Méditerranée passe ensuite, nous en sommes tous convaincus, par le développement économique.
C’est l’objet du deuxième volet du partenariat euro-méditerranéen. Notre ambition est de réduire les écarts qu’il y a entre les deux méditerranées et de promouvoir un développement durable. Il n’y aura pas de réussite si nous ne parvenons pas à des résultats significatifs sur ce sujet essentiel. Il ne pourra pas y avoir de partenariat, sans l’égalité des conditions de vie des peuples de part et d’autre de la Méditerranée. C’est sans doute dans ce domaine que les attentes sont les plus fortes et les besoins les plus immédiats, le programme de Barcelone étant particulièrement chargé sur ce point. Sa mise en œuvre est bien engagée à travers la négociation des accords d’association de la nouvelle génération. Plusieurs pays réunis autour de cette table sont d’ores et déjà signataires de tels accords, plusieurs autres sont en négociations. Nous souhaitons, je vous le dis franchement, que le plus vite possible chacun puisse se trouver dans ces relations avec l’Europe régis par de tels accords.
Enfin l’adoption du règlement MEDA qui est en quelque sorte l’instrument financier du partenariat euro-méditerranéen, ouvre des perspectives importantes. Grâce à lui des projets concrets d’un montant total de plusieurs centaines de millions d’écus ont fait l’objet de décisions de financement. Vous savez que c’est à Cannes, à l’occasion du Sommet de juin 1995, qu’a été fixé le montant de l’enveloppe d’État lors de négociations européennes complexes, où la France sous l’autorité du président Chirac jouait un rôle important.
Le volet social culturel et humain, qui constitue le troisième élément du partenariat euro-méditerranéen, est trop souvent négligé. Il est pourtant essentiel car sans lui rien de solide ne pourra se bâtir : la formation, les médias, l’indispensable dialogue entre les cultures et les religions, la mise en valeur de nos héritages, tout cela doit nous aider à abaisser les barrières entre les populations, à combattre la tentation du repli, à en finir avec le prétendu choc des civilisations et à faire en sorte que cette mer Méditerranée, qui depuis l’Antiquité, a connu tant de conflits devienne une mer de paix autour de laquelle les religions, qui ont toutes la même origine, se retrouvent et se comprennent et où nos cultures, qui ont toutes la même dignité, s’apprécient et se partagent.
Si j’ai indiqué tout à l’heure que la Conférence de Marseille se déroulait à un moment charnière, ce n’est pas seulement par référence au premier anniversaire de Barcelone, c’est aussi et vous l’aviez bien compris, parce que, le processus de paix au Moyen-Orient traverse actuellement une phase critique Mesdames et Messieurs, en dépit des tensions et des difficultés auxquels se trouve confrontée actuellement la région, la Conférence de Marseille montre que le dialogue et la coopération peuvent et donc doivent se développer dans l’intérêt de tous. Il montre que le partenariat euro-méditerranéen est perçu par vous comme un enjeu majeur, vous, c’est-à-dire non seulement les États membres de l’Union, la Présidence et la Commission, mais aussi nos partenaires du Sud de la Méditerranée. Cet enjeu est porteur pour nous tous d’un grand espoir.
Le processus de Barcelone ne doit donc pas être soumis aux vicissitudes du processus de paix, c’est d’ailleurs ce que nous avions convenu à Barcelone. Ce sont deux exercices différents. Les deux processus qui différent par leur format et par leurs méthodes sont distincts et ont vocation à le rester. Comme la Déclaration de Barcelone l’a dit clairement, l’initiative euro-méditerranéenne n’a pas vocation à se substituer aux autres actions et initiatives en faveur de la paix, de la stabilité et du développement de la région, mais elle contribuera à favoriser leur succès. Ce sont les mots même de la Déclaration de Barcelone.
Je tiens d’ailleurs à souligner ce dernier élément qui me semble essentiel : les progrès qui seront accomplis dans le processus de Barcelone peuvent exercer une influence positive sur le processus de paix au Moyen-Orient, en s’attachant à développer les actes de coopération concrets, en inscrivant son action dans le long terme, en instaurant un véritable partenariat. Le processus de Barcelone a aujourd’hui une contribution décisive à apporter au rétablissement de la confiance dans la région. À cet égard, je crois qu’il est particulièrement encourageant qu’une conférence ministérielle se soit tenue sur un thème tel que celui de l’eau qui représente un enjeu capital pour l’avenir de la coopération euro-méditerranéenne. L’eau, vous le savez tous, est aujourd’hui à la fois une ressource rare et un facteur clef du développement économique en Méditerranée. Coopérer pour améliorer la gestion de l’eau constitue dans ces conditions un défi majeur. Le partenariat euro-méditerranéen doit nous aider à le relever afin, comme l’a souhaité le président de la République française dans son discours à l’Université du Caire le 8 avril dernier, que l’eau, après avoir été source de conflit, devienne un facteur de coopération. Il s’agit sans doute d’un objectif ambitieux dont la réalisation peut sembler aujourd’hui relativement lointaine, mais n’oublions pas que la construction européenne est née de la volonté des adversaires d’hier de coopérer dans l’un des domaines qui symbolisait le plus leurs divisions, celui du charbon et de l’acier. Et ce domaine avait précisément été choisi pour que se développent les solidarités concrètes sur lesquelles s’est bâtie, au fil des ans, une construction qui a garanti à l’Europe occidentale un demi-siècle de paix.
Puis-je vous suggérer que l’eau soit pour la Méditerranée ce que le charbon et l’acier ont été pour l’Europe il y a un demi-siècle, c’est-à-dire après avoir été de façon ancestrale sans doute un enjeu de conflit, un enjeu de pouvoir, elle devienne un enjeu de paix et de développement, d’amitié entre les peuples. Ayons ainsi, Mesdames et Messieurs, l’espoir que, portés par une vision commune de leur avenir, les Méditerranéens que nous sommes, sauront établir entre eux les formes de coopération nouvelle qui feront de leur région, une zone de prospérité partagée. Je vous remercie.
Conférence de presse
Je voudrais commencer par vous dire combien je suis heureux de cette Conférence, qui s’est déroulée dans de bonnes conditions et à un moment important. Comme vous le savez, cette conférence ministérielle est la première qui se tient en France, à Marseille, dans le cadre du processus de Barcelone, après d’autres conférences, il est vrai, qui se sont tenues en Italie sous la présidence italienne. Je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué au succès de cette rencontre : la présidence européenne représentée ici par M. Allen, qui a présidé de façon très brillante, Mme Corine Lepage qui était la représentante de la France tout au long de ces travaux, Mme Bonino, commissaire européen qui a accompagné notre démarche, et bien sûr tous les chefs de délégation qui ont participé de façon très active.
Ma présence ici en réalité n’a d’autre sens que de manifester la très grande importance que la France attache au processus de Barcelone qui a été lancé pendant la présidence française, réalisé à Barcelone sous la présidence espagnole, et poursuivi depuis lors avec une grande détermination. Je ne vais pas entrer dans le contenu des travaux et des textes qui ont été adoptés, laissant le soin à la présidence européenne de le faire.
Je voudrais simplement vous faire partager quelques éléments : d’abord, je voudrais vous dire que nous pensons que le processus de Barcelone doit se poursuivre, quelles que soient par ailleurs les difficultés que l’on connaît, notamment s’agissant du processus de paix. Cette question était un sujet, un enjeu, un élément de débat entre les partenaires euro-méditerranéens. Je crois que chacun est tombé d’accord sur le fait que le processus de Barcelone avait une très grande importance, qu’il est détaché du processus de paix, même s’il peut contribuer à créer un climat positif entre les pays et les partenaires euro-méditerranéens. Ce processus est un processus d’une très grande importance, cela n’est pas un événement de courte durée, c’est une stratégie de long terme adoptée par l’ensemble des pays engagés, c’est-à-dire les quinze de l’Union européenne d’un côté, les douze pays du Sud de la Méditerranée de l’autre. Il s’agit vraiment entre nous d’un choix politique majeur portant sur tous les plans, c’est-à-dire sur les déterminations politiques, économiques et sur les perspectives sociales, culturelles et humaines. Celles-ci sont destinées à faire en sorte que cette même mer si chargée d’histoire, et hélas si remplie de conflits, devienne désormais une mer pacifique, permettant le développement humain, économique, politique de nos peuples.
C’est dans ce cadre que nous avons travaillé pendant ces deux jours, sur un thème majeur qui est celui de l’eau. C’est un thème absolument central dans cette région qui en manque. L’eau a été plus souvent un objet de conflits qu’un objet de progrès. C’est cela que nous voulons changer. Nous voulons faire ensemble de l’eau l’occasion d’un travail commun pour valoriser nos potentialités, faciliter et encourager le développement de l’ensemble des pays. Et nous pensons que nous pouvons travailler en commun sur le plan politique, sur le plan scientifique, sur le plan économique. Bref, nous pensons qu’à partir de l’eau, il y a un énorme travail qui doit être engagé par l’ensemble des partenaires. C’est cela l’objectif que nous poursuivons. Le processus de Barcelone constitue pour nous une priorité diplomatique, je constate avec satisfaction et comme un élément très réconfortant que ce processus poursuit son œuvre. Je dois remercier tous ceux qui y ont contribué. Je saluerais en particulier le gouvernement égyptien qui a accepté d’animer, de recevoir la conférence préparatoire qui a eu lieu au Caire, je crois au mois d’octobre. Je voudrais remercier aussi toutes les délégations présentes. Aucune n’a manqué à l’appel et la plupart d’entre elles, était représenté au niveau ministériel. Cela a montré, de la part de l’ensemble des pays, leur forte implication dans la poursuite du processus de Barcelone et dans la priorité qu’il convient entre nous de donner à la question de l’eau.
Voilà, Mesdames, Messieurs, quelques considérations très brèves destinées à vous présentez dans quel cadre, dans quel état d’esprit nous avons travaillé avec succès. Si vous me permettez, je vais demander maintenant à M. Allen de présenter les résultats de nos travaux.
Question : (Au sujet d’un différend entre délégations)
Réponse : Oui, je vais vous expliquez sous le contrôle d’ailleurs des chefs de délégation qui sont ici. D’abord ce n’était pas la délégation palestinienne, mais c’était la délégation syrienne et la délégation israélienne qui avaient une différence d’interprétation sur un élément de rédaction du texte. Mais nous avons eu aussi diverses autres observations sur divers passages du texte. C’est le lot des conférences internationales : lorsqu’on est à la phase finale et que les experts ont longuement discuté sur un texte, deux ou trois délégations, ou plus, peuvent avoir un doute, soit sur ce qui a été convenu, soit sur ce qui est écrit finalement. C’est ce qui s’est passé. En fait cela portait je crois, je ne vais pas trahir les caractères de nos délibérations, cela portait sur le point de savoir, s’il fallait ou non, et dans quelles conditions, faire référence aux principes de Barcelone. Comme vous le verrez dans le texte final, nous sommes convenus de faire référence au texte de la Déclaration de Barcelone, en faisant expressément référence aux trois volets politiques, économique, humain et/ou social et culturel. Voilà, ceci a convenu à tout le monde.
Question : Vous avez le sentiment qu’une telle conférence peut déboucher non pas seulement bien sûr sur de nouvelles conférences régionales de type Amman, mais aussi sur des initiatives bilatérales de pays qui vont décider d’examiner plus précisément leur contentieux en matière d’eau par exemple ?
Réponse : Je dois dire pour être tout à fait complet que nous avons d’entrée de jeu dit que nous ne pensions pas que cette conférence devait traiter des débats diplomatiques en matière d’eau mais des questions de gestion de l’eau, parce qu’en effet il reste dans la région un certain nombre de contentieux ou de questions qui n’ont pas encore l’aspect de contentieux mais qui ne sont pas réglés sur l’appropriation de l’eau. Ceux qui connaissent un peu cette région le savent et comprennent qu’il peut y avoir des questions de ce type. D’entrée de jeu, nous sommes donc convenus qu’il nous paraissait plus important, et en tout cas plus opérationnel de se concentrer sur les aspects de gestions de l’eau, c’est-à-dire les aspects techniques, les moyens pratiques qui peuvent y contribuer. Moyennant quoi, vous observerez que, dans le texte que nous avons adopté, il est fait référence à la nécessité de gérer l’eau dans le cadre hydraulique et géographique approprié. Cela, c’est la référence à la notion de bassin qui est une notion assez riche et assez porteuse, et en même temps, techniquement indispensable. Mais on peut très bien imaginer en effet que l’utilisation du fonds puisse servir désormais à développer des projets d’une meilleure utilisation de l’eau, dans le cadre des principes, des objectifs que nous avons évoqués au cours de cette conférence. Donc, je pense que cela peut en effet permettre de résoudre un certain nombre de problèmes. Je répète, nous n’avons pas abordé les questions de partage des eaux, qui sont des questions diplomatiques et dans lesquelles il existe un certain nombre de contentieux qui ne sont pas encore réglés.
Question : (Inaudible)
Réponse : J’essayais de vous dire comment nous avions abordé le sujet dans un des textes qui regroupe des recommandations d’experts, que je vais vous lire parce qu’il est public. Je crois que c’est le D2, je ne voudrais pas me tromper mais il y a un passage très précis : « il convient notamment d’encourager l’organisation de la gestion des ressources aux échelles hydrauliques et géographiques appropriées conformément aux accords existants et futurs entre pays », voilà très exactement la formulation qui va, me semble-t-il, dans le sens des préoccupations que vous venez d’évoquer.