Article de M. Jean-Claude Tricoche, responsable du dossier de la formation professionnelle à la FEN, dans "FEN hebdo" du 1er novembre 1996, sur la mise en oeuvre d'un accord entre la FEN et le CNPF concernant l'information et l'orientation des élèves.

Prononcé le 1er novembre 1996

Intervenant(s) : 

Circonstance : Rencontre entre la FEN et le CNPF le 23 octobre 1996 sur la mise en oeuvre au niveau régional du protocole sur l'information et l'orientation des élèves

Média : FEN Hebdo

Texte intégral

Le 18 juin 1996, la FEN et le CNPF ont signé un protocole sur l’information et l’orientation des élèves. Sa mise en œuvre s’engage au niveau régional.

Adopté par le CFN de janvier 96, le protocole signé par Guy Le Néouannic et Jean Gandois, concrétise une nouvelle étape dans notre démarche pour la promotion du partenariat ÉducationÉconomie.

La FEN a été à l’initiative de ce partenariat dès les années 70. L’accord FEN - Beullac en février 1979, l’accord FEN - Chevènement en mars 1986 et l’accord FEN - Chapuis - Jospin en avril 1989 sont des jalons qui ponctuent notre action pour la concrétisation et le développement d’un partenariat ÉcoleEntreprise au service de la formation des jeunes et des adultes. Les séquences éducatives, la mission normale de formation continue des adultes, les bacs professionnels et les périodes de formation en entreprise sont les fruits de cette action.

L’accord FEN-CNPF s’inscrit dans le droit-fil de cette démarche. Il marque de plus une nouvelle étape, celle de notre accès à la contractualisation dans le champ de la formation professionnelle au rang des partenaires sociaux, dans le cadre de notre champ professionnel et syndical. La reconnaissance des éducateurs comme acteurs de la vie sociale et économique est donc au centre de notre démarche.

Le protocole fixe les principes et les objectifs, cadre dans lequel les deux signataires ont décidé d’agir conjointement au niveau régional.

Coup d’envoi de cette mise en œuvre régionale, une rencontre s’est tenue le 23 octobre 1996 à Paris. Elle a rassemblé les secrétaires régionaux de la FEN et les coordinateurs régionaux de la formation professionnelle du CNPF.

Ces coordinateurs régionaux sont chargés au sein des unions patronales régionales de conduire les politiques de formations patronales interbranches et d’assurer la liaison avec les acteurs régionaux, État, Conseil régional, Rectorat, partenaires sociaux. Ils seront notamment les interlocuteurs des sections régionales de la FEN pour la mise en œuvre du protocole sur l’information et l’orientation des élèves.

Au cours de cette journée, le secrétaire général de la FEN a présenté notre Fédération, sa place dans le monde syndical, ses grandes options sociales et économiques, son projet éducatif, ses revendications pour la formation professionnelle des jeunes et adultes.

Dans un deuxième temps, les représentants de la FEN et du CNPF ont débattu de la mise en œuvre du protocole, des publics visés, des actions à conduire, de leur pilotage et de leur évaluation.

Ce dialogue, avec un interlocuteur inhabituel pour notre Fédération a permis d’enregistrer certains points d’accord. Intéressante par exemple l’affirmation par Alain Dumont, directeur de la formation et de l’éducation au CNPF, « le tout apprentissage est aussi absurde que le tout scolaire » en matière de formation professionnelle. Ou encore à propos de la décentralisation « le régional est le niveau opérationnel mais les orientations, la réglementation, l’évaluation sont du niveau national, seul niveau pertinent de la cohérence ».

Point de vue partagé par les participants : la construction pour tous les jeunes d’un projet personnel scolaire et professionnel est un apprentissage à l’autonomie d’orientation transposable pour la formation tout au long de la vie. L’information sur les professions et les parcours de formation doit être accessible à tous les jeunes, c’est aussi une garantie de l’égalité d’accès à la formation et à l’emploi.

Pour conclure, les représentants des deux organisations ont convenu de se rencontrer en région pour établir un diagnostic, faire l’inventaire de l’existant et arrêter les premières expériences à conduire au service des jeunes, en soutien de l’action des institutions et des personnels qui ont en charge l’information et l’orientation.

Un premier bilan sera dressé en mai lors d’une prochaine rencontre nationale.