Texte intégral
Q. : Partagez-vous l’optimisme de M. Solana sur la question du post-IFOR ?
R. : Oui. La question de la présence militaire internationale en Bosnie-Herzégovine pour la période qui vient est une question sur laquelle, évidemment, nous travaillons, mais sur laquelle il y a une très grande convergence de vues. Les problèmes qui restent sont des problèmes techniques, qui seront traités dans les jours qui viennent et ce sera, à mon avis, réglé en effet· avant la Conférence de Londres.
Q. : Parlons de la réforme de l’OTAN. Y aura-t-il une crise entre la France et l’OTAN à propos du commandement sud ?
R. : Il faudrait cesser d’avoir à l’esprit le mot « crise ».
Q. : Mais c’est vous qui parlez de crise…
R. : Je n’ai jamais parlé de crise. Je ne cesse au contraire de dire que la relation franco-américaine, puisque c’est cela dont vous parlez, est une relation forte, dense et chaleureuse. Oui, chaleureuse ! Cela ne nous empêche pas d’avoir à l’occasion, ici ou là, des différences d’appréciation. C’est la vie ! Mais ce sont des différences d’appréciation dans un esprit constructif, amical et dans lequel la France est absolument déterminée à maintenir et à développer avec les États-Unis des relations très étroites, puisque sur l’essentiel nous partageons les mêmes vues et la même vision de l’avenir.
Q. : Comment allez-vous pouvoir résoudre le problème du commandement sud ? Pensez-vous qu’un compromis est possible ?
R. : Attendez ! Je ne vais pas vous donner la réponse. C’est un sujet sur lequel nous travaillons. Mais, si vous me demandez si nous allons trouver une solution, franchement je serais extrêmement surpris qu’on n’en trouve pas.
Q. : Avant le sommet de l’OTAN ?
R. : Avant, après, peu importe. On trouvera. Toutes ces questions sont des questions sur lesquelles il faut travailler et, franchement, la diplomatie française est absolument déterminée, comme je crois que l’est la diplomatie américaine, à laquelle je fais pleine confiance, à trouver les réponses qui permettent de faire face aux préoccupations légitimes des uns et des autres.
Q. : Sur un autre sujet : M. Boutros Ghali a-t-il toujours une chance de rester Secrétaire général de l’ONU ou non ?
R. : Je crois avoir déjà dit, mais je peux vous le confirmer, que nous regrettons très vivement la situation dans laquelle nous nous sommes trouvés et nous continuons de travailler afin de rechercher la meilleure solution possible.