Communiqués de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national, dans "Présent" du 30 janvier 1997, sur la réforme de l'armée et sur la mort de Louis Pauwels.

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Moitié dissoute, moitié cédée

Non content d'avoir bradé, lors du sommet de Nuremberg de décembre dernier, les éléments-clés de notre défense auprès de nos partenaires allemands et de l'OTAN, et hypothéqué la maîtrise de notre force de frappe, Jacques Chirac poursuit son entreprise méthodique de destruction de notre armée, en mettant en œuvre son plan « armée de moitié ».

Le « rendez-vous citoyen » est un gadget inutile et coûteux. L'armée perd ses hommes, ses cadres, et donc son savoir-faire. Les commandes de matériels se font au compte-gouttes. Jean-Marie Le Pen dénonce avec la plus grande vigueur cette débâcle programmée. Sous le terme pudique de restructuration et celui menteur de professionnalisation, se cache en fait la grande misère de l'armée française.

Cette politique confirme la soumission de Jacques Chirac et de son gouvernement au Nouvel Ordre Mondial. Il est urgent de doter la France d'une politique de défense cohérente, fondée prioritairement sur l'intérêt national, dont les axes principaux doivent la reconstruction de nos armées, et l'encouragement d'un véritable esprit de défense.


Mort de Louis Pauwels

Jean-Marie Le Pen salue la mémoire de Louis Pauwels et s'associe à la douleur de ses proches.

Fidèle compagnon de la droite de conviction, esprit ouvert et curieux. Louis Pauwels n'avait jamais craint de tenir un langage de bon sens dans un monde qui en manque singulièrement. Écrivain de talent, hanté par la décadence du monde moderne et préoccupé de remettre à l'honneur les valeurs traditionnelles, il fut toute sa vie habité par la soif du sacré et fasciné par le divin. Il restera dans la littérature française comme un homme de cœur, un honnête homme au sens plein du terme.