Editoriaux de M. Marc Vilbenoît, président de la CFE CGC, dans "La Lettre confédérale" des 8 et 26 juillet 1996, sur le "devoir syndical d'indignation" face à "l'insécurité sociale", intitulés "Unis et offensifs" et "Inventaire estival".

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La Lettre Confédérale CGC - 26 Juillet 1996

Inventaire estivale

De toute part, les revendications fusent, les propositions se multiplient, les positions s'affirment.

Du CNPF, qui réclame 110 milliards de baisse d'impôt en 2 ans au nom du « contre-choc fiscal », aux bons esprits qui demandent une baisse des cotisations chômage, en passant par les multiples ballons d'essai sur une éventuelle réforme fiscale et sur les coupes budgétaires à réaliser, chaque jour nous apporte sa contribution nouvelle.

Sans compter telle organisation syndicale qui envisage, sans frémir, une hausse des cotisations salariales et sans oublier les prévisionnistes qui développent leurs thèses contradictoires sur l'avenir immédiat de notre activité économique.

Mais toujours le flux des plans sociaux qui ne tarit pas.

Mais toujours l'annonce de restructurations lourdes.

Mais toujours un niveau de chômage qui ne fait que croître.

Mais, devant nous, l'arrivée sur le marché du travail – si l'on ose dire – d'une nouvelle génération de jeunes sortant de formation initiale.

C'est sur ce fond de décor que se déroulera la rencontre du 1er août entre la CFE-CGC et le Premier ministre.

Nous y serons porteurs de nos orientations de congrès, de la volonté de rétablir dans notre pays, une croissance interne durable, de réduire l'insécurité sociale pour les salariés, de prioriser l'emploi et, au premier chef, celui des jeunes.

Nous plaiderons sans nous lasser pour des mesures immédiates, baisse de l'impôt sur le revenu, cotisation sociale des entreprises, contrat relais-générations... propres à provoquer un choc psychologique et à impulser un retour de la confiance.

La vigilance s'impose tout au long de cet été qui risque d'être meurtrier pour l'emploi.

Chacun prend déjà ses marques pour la rentrée. Une rentrée qui sera active.

Une rentrée où la Confédération se portera sur le terrain à la rencontre de l'encadrement, des adhérents, des militants dans les régions confrontées aux difficultés, notamment au problème des disparitions d'emplois.

À tous, et malgré tout, bons congés.

(La Lettre Confédérale CGC du 8 juillet 1996 n'est pas disponible)