Déclaration de M. Alain Bocquet, président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, sur l'évacuation des chômeurs des antennes ASSEDIC par les forces de l'ordre, Paris le 10 janvier 1998, publiée dans "L'Humanité" du 12.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Alain Bocquet - Président du groupe communiste à l'Assemblée nationale

Circonstance : Evacuation par les forces de l¿ordre des sites des ASSEDIC occupés par les associations de chômeurs le 10 janvier 1998

Média : L'Humanité

Texte intégral

« Je viens d’apprendre avec stupéfaction que les forces de police viennent d’expulser avec brutalité les chômeurs en lutte qui occupaient pacifiquement les antennes ASSEDIC afin de faire valoir leurs droits légitimes, leurs droits au travail, à une vraie vie, à la dignité. Ce qui vient de se passer est très grave !
« Alors que le gouvernement vient d’annoncer des premières mesures, certes incomplètes, il fallait poursuivre le dialogue et la concertation dont se réclame souvent le Premier ministre. Or la matraque n’est pas vraiment pas le bon instrument du dialogue républicain. La faute est humainement et politiquement grave.
« Les chômeurs, tous ceux qui souffrent dans notre pays et se reconnaissent dans ce mouvement, ceux qui sont attachés aux valeurs de la gauche, ressentent très mal ce qu’il faut qualifier d’agression. Cette pratique de la force, qu’on croyait révolue avec le nouveau gouvernement, doit cesser, au risque de désespérer ceux qui ont mis tant d’espoirs dans le changement de juin dernier.
« Il faut se ressaisir et poursuivre le dialogue et le débat démocratique. »