Texte intégral
1 – Ministre déléguée à l'enseignement scolaire, quel accueil réservez-vous au projet de MG-France, syndicat de médecins généralistes, proposant de prendre le relais de la médecine scolaire ?
« Ce projet concerne plus particulièrement les troubles du comportement, les difficultés psycho-sociales des adolescents, un des problèmes le plus délicats de la santé scolaire. On constate une montée de la souffrance des jeunes, que l'école n'est pas à même de traiter, mais dont elle subit les conséquences. Le projet de MG-France présente l'avantage de s'appuyer sur un service de pointe de l'hôpital d'Évry, spécialisé dans ces questions, et de mieux articuler médecine scolaire, médecine de quartier et hospitalière. C'est une des solutions d'avenir. »
2 – Comment envisagez-vous le financement d'un tel système ?
« La sécurité sociale des parents couvre la majorité des cas les frais médicaux. J'ai rencontré le président de la Caisse nationale d'assurance maladie, Jean-Marie Spaeth, pour voir comment nous pourrions utiliser, pour ce projet, la nouvelle loi sur la sécurité sociale. Je vais aussi inciter les fonds sociaux collégiens et lycéens à intervenir davantage. Les adolescents, dès treize ou quatorze ans, peuvent devenir acteurs de leur santé. »
3 – Le projet évoqué de faire entrer des médecins libéraux dans la médecine scolaire est-il toujours d'actualité ?
« Des médecins généralistes interviennent déjà à l'école grâce aux vacations. Les médecins scolaires constituent une meilleure solution dans la mesure où ils reçoivent une formation adaptée. L'idée d'un statut mixte n'a pas été retenue car sa mise en place est très complexe. Le Gouvernement poursuivra dans le budget 1999 l'effort de rattrapage déjà accompli cette année, notamment pour les infirmières. Je maintiens l'objectif, que s'était fixé Lionel Jospin, d'un médecin scolaire pour cinq mille élèves. »