Texte intégral
La discussion du Bureau sur la préparation du 46e congrès confédéral a montré la nécessité d’avoir un débat à la Commission exécutive dans des formes qui sans doute vont trancher par rapport à ce que l’on a pu connaître.
Je ne vais pas vous présenter un rapport qui va structurer un certain nombre de propositions sur lesquelles la Commission exécutive devra se prononcer pour ou contre mais, plus exactement, une introduction visant à élargir avec la Commission exécutive le débat que nous avons eu au Bureau, les questions que nous nous sommes posées et la nécessité d’avoir un échange qui doit nous permettre d’apporter ensemble les réponses à ces questions. L’objectif étant de travailler à une préparation et à un déroulement du 46e congrès aussi proches que possible des ambitions que nous nous fixons.
Dans quelles conditions se présente la préparation du prochain congrès confédéral ?
Nous venons de vivre deux années pendant lesquelles les grandes orientations tracées par le 45e congrès ont trouvé pleine confirmation à l’épreuve de la vie ; à l’épreuve des situations que nous avons rencontrées, des décisions que nous avons dû prendre, et des orientations que nous avons été amenés à mettre en œuvre. En dépit de toutes les difficultés, sur lesquelles je ne vais pas m’étendre, et du besoin de poursuivre le débat dans la CGT, la démarche unitaire, par ses résultats, a témoigné de sa validité. Je dis cela en toute lucidité des difficultés que nous avons rencontrées, qui subsistent et que nous allons continuer de rencontrer.
Il en va de même de la démarche revendicative, les deux étant d’ailleurs étroitement liées, sans laquelle, nous ne serions pas parvenus à créer les conditions pour un nouvel élan du mouvement revendicatif, sur la lancée du mouvement de novembre-décembre 1995.
Enfin, le récent mouvement des chômeurs dans lequel nous nous sommes toujours engagés, a été l’occasion de mesurer la validité de notre démarche de rassemblement et d’illustrer les potentialités qu’elle porte pour la construction de nouvelles solidarités, axe fort du 45e congrès, et révélateur, pour nombre de salariés et de chômeurs, des aspects marquants de notre identité CGT.
Par-delà les spéculations ou les espérances diverses des uns ou des autres, les résultats des élections prud’homales, pris globalement, ont bel et bien confortés la CGT comme acteur incontournable du mouvement social en général, et du syndicalisme en particulier.
Constater sur tous ces aspects une CGT, dans l’essentiel de ses diverses composantes, en phase et en grande cohésion comme cela a été confirmé par sa capacité de passer sans aucune turbulence le cap de l’arrivée d’un gouvernement de gauche, assumer ses responsabilités dans la préparation et le déroulement de la conférence nationale du 10 octobre 1997, n’est pas un constat mineur. (…)
Tout cela, conforte l’idée que, sur le fond des positionnements et de notre démarche CGT, notre 45e congrès n’appelle ni remise en cause, ni révision déchirante et que tout cela ait été vécu avec une direction confédérale - Bureau, CE, CCN - en grande cohésion, ne peut que renforcer notre sereine détermination à poursuivre et surtout à améliorer ce qui a été entrepris. En notant évidemment le fait que cela ne nous exonère pas du débat souhaitable pour confirmer ou infirmer notre jugement sur la validité des orientations prises.
Car, s’en tenir à ces seuls éléments de satisfaction, serait peu compatible avec la conscience que nous avons de l’ampleur des défis qui nous sont lancés et des retards qu’il nous reste à combler en maints domaines. En particulier dans la mise en œuvre des transformations à opérer dans notre façon de faire vivre notre syndicalisme, dans la nécessité, le besoin d’avancées plus visibles dans le développement d’une démarche syndicale plus démocratique, d’une construction plus systématique de convergences, d’un travail collectif et de coopération entre toutes les composantes de la CGT beaucoup plus organisé et impulsé.
Nous sommes dans une situation, et nous le vivons tous les jours, où ce besoin de persévérer dans la transformation de notre syndicalisme que nous devons faire apprécier comme l’élément indispensable et décisif pour le renouveau du syndicalisme, est un des aspects importants à mettre en débat dans nos syndicats et avec nos syndiqués. Car, incontestablement, le rythme de transformation que nous avons connu et que nous connaissons, pose quand même problème. (…)
Il s’agit donc bien de travailler à mettre ces questions en débat, car nous devons avoir l’ambition de le faire discuter le plus largement possible par nos syndiqués à partir de leur approche, de la situation qu’ils vivent, de leurs propres réflexions sur l’activité de leurs syndicats, sur leur engagement, les questions qu’ils se posent, en dépassant la démarche qui se limitait ou se réduisait trop souvent à la seule réflexion ou au seul jugement sur l’activité de la Confédération ou des différentes structures.
Le fil conducteur pour lequel nous sollicitons l’avis de la CE, que nous proposons de travailler ensemble et de rendre bien lisible dans le style même de préparation du congrès, devrait conduire à la conviction que c’est la CGT tout entière qui réfléchit, qui discute, qui cherche collectivement à construire des orientations, qui décide des chantiers à ouvrir ou à impulser, pour aller dans le sens des transformations nécessaires, chacune des organisations, définissant avec les syndiqués, ce qui doit en découler pour sa propre activité, sa façon de travailler, sa façon de vivre et de faire vivre le syndicalisme.
Cela introduit forcément des éléments de réflexion à prendre en compte à propos du style de préparation du 46e congrès.
Traduisant un large accord sur le fond de la réflexion, la discussion du Bureau confédéral a fait apparaître l’impérieux besoin d’associer la CE à la recherche collective des meilleures réponses possibles à quelques questions importantes.
En effet, ces quelques idées, assorties de la volonté d’associer les syndiqués à l’ensemble du processus de préparation, doivent forcément avoir des conséquences sur la conception, le contenu, la place et le rôle du document d’orientation qui est resté marqué, malgré les efforts et les avancées, d’une certaine tendance à vouloir lui donner le caractère de thèse et le rapport d’activité que nous n’avons pas réussi à positionner pour qu’il joue un rôle efficace dans la réflexion collective.
Enfin, nous avons à innover également, dans le processus d’élaboration collective de la future direction confédérale : Commission exécutive et Bureau confédéral.
Document d’orientation
Sur le document d’orientation d’abord.
Le 45e congrès avait permis un progrès réel pour tendre vers un document plus léger, plus accessible, évitant, autant que faire se peut, la langue de bois, souci qui n’était pas novateur et qui avait été exprimé bien avant le 45e congrès, En même temps, les avancées de départ ont été sérieusement atténuées à l’arrivée.
De plus, c’est un aspect important sur lequel je veux attirer l’attention de la CE, nous avons du mal à nous dégager du caractère « «descendant », c’est-à-dire de sommet vers la base, dans l’élaboration du document d’orientation. Il ne s’agit pas de rêver sur nos capacités à parvenir à ce que l’élaboration du document ait un caractère « montant ». Nous sommes lucides sur l’endroit où nous sommes, là où nous voulons aller et du chemin qui nous reste à parcourir.
Mais, pour ce 46e congrès, n’y a-t-il pas des progrès à faire pour accentuer l’aspect interactif large dans le processus de réflexion et d’élaboration, qui aide à une implication plus forte et plus dynamique de nos syndicats et de nos syndiqués ?
N’est-ce pas une des conditions pour dépasser la simple démarche qui se limite encore beaucoup trop à « amender » un texte existant, pas toujours sur les questions centrales et qui conduit à ce que réflexion et débat sur des aspects lourds restent limités à un débat d’initiés, c’est à dire à une petite minorité qui se limite souvent au cercle dirigeant.
Or, nous avons précisément besoin de faire descendre au plus près les débats sur la place et le rôle du syndicalisme dans une société secouée par la rapidité des évolutions qui se produisent, par un processus de mondialisation en pleine accélération et par les différents aspects de la construction européenne… etc.
La discussion du Bureau confédéral a montré que la réponse n’était pas forcément évidente et encore moins facile. Il faut, non seulement s’interroger sur ce besoin, cette nécessité, mais chercher ensemble comment faire pour y parvenir.
Ne faut-il pas réfléchir sur l’écart, la disproportion qui existe entre le rôle que joue le document d’orientation avant et pendant le congrès - je dis bien le document et non les débats sur les idées qu’il porte - et le peu d’intérêt dont il est l’objet une fois le congrès terminé ?
C’est une vraie question qui explique une partie des difficultés que nous rencontrons par la suite notamment pour tout ce qui appelle, nécessite la remise en cause de pratiques, de façons de faire et d’être, difficultés dont il apparaît bien qu’elles sont liées à l’articulation entre engagement insuffisant dans l’élaboration et sentiment de n’être pas vraiment concerné par les décisions qui ont été prises.
Je ne suis ni aveugle ni ignorant des efforts réalisés et des résultats qu’ont donné ces efforts. Ils sont importants. Les questions nouvelles surgissent parce que justement nous avons avancé et leur appréhension est difficile parce que les avancées sont inégales.
Mais c’est précisément parce que nous pouvons apprécier cette double donnée que nous devons prendre en compte le fait que tout retard ou, pire, tout blocage dans un pôle quelconque d’activité a des retombées sur tout le monde.
Cela nous concerne tous et toutes et nous fait obligation d’œuvrer de toutes nos forces pour tendre à ce que ce soit la CGT tout entière qui réfléchisse, discute, décide collectivement et qui, ensuite, met en œuvre collectivement en prenant toutes les mesures, toutes les dispositions d’impulsion, de coopération pour s’aider les uns et les autres à mettre en œuvre collectivement.
Il y a à la fois responsabilité individuelle des dirigeants, des militants, des syndiqués et responsabilité collective pour la perception de cette donnée forte que et nous voulons avancer ensemble, il faut pousser ensemble, s’entraider pour qu’effectivement le mouvement aille bien dans le bon sens. Et il s’agit là d’un tout indissociable et décisif pour avancer.
Cette question pose avec la même acuité le problème de la place et du rôle du rapport d’activité.
Le congrès confédéral, c’est avant tout le congrès des syndicats affiliés par le biais des fédérations et des UD. C’est à travers les syndicats que les syndiqués sont appelés à le préparer, à réfléchir, à discuter, à voter donc, à décider.
C’est dans la réflexion sur ce qu’a été la mise en œuvre des orientations décidées pour tous et pour toutes, donc sur ce qu’a été l’activité de tous et bien sûr, l’activité de la confédération, que l’on peut le mieux pointer les obstacles, les difficultés, les insuffisances ou les manques, et travailler à ouvrir toutes les pistes susceptibles de nous aider à avancer. Comment créer les conditions pour qu’il y ait débat et réflexion de tous sur l’activité de tous, allant ainsi au-delà du seul jugement des uns sur l’activité des autres ?
Comment dès lors concevoir l’impulsion de la discussion collective chacun s’impliquant et apportant au pot commun ses réflexions à partir de sa propre activité, des obstacles rencontrés, des avancées réalisées, à la fois en regard des orientations prises au 45e congrès et de la façon dont elles ont été impulsées ?
Le document d’orientation et le document d’activité étant imbriqués, l’idée première c’est de faire un seul document. Mais cela risque de faire quelque chose de lourd où il sera difficile de dégager les questions « phares » pour les mettre en débat.
Si nous convenons de deux textes distincts, il va de soi que ce qui a trait à l’examen du passé doit être mis en débat à partir du reflet de l’activité générale de toute la CGT.
Il faut donc réfléchir à la forme d’élaboration, d’impulsion du débat pour qu’il y ait échange sur les différentes questions et échange au niveau des syndicats et des syndiqués.
Ce qui nous interroge d’ailleurs sur la recherche nécessaire pour associer, dès l’élaboration du premier texte, un certain nombre de secrétaires de syndicats, de secteurs et de branches évidemment diverses.
Quelques mots à propos du revendicatif.
Lors du 45e congrès, l’effort « laborieux » réalisé pour se dégager des conceptions anciennes, regroupées sous l’appellation « programme revendicatif » que nous avions décidé de dépasser, non pas par caprice ou par volonté de faire nouveau, mais tout simplement pour mettre en cohérence la conception de notre démarche revendicative et les points de référence revendicative.
Il est bien évident qu’on ne peut pas à la fois ancrer notre activité sur une démarche revendicative consistant à élaborer les revendications avec les syndiqués, avec les salariés à partir de leurs besoins, et de concevoir le programme revendicatif.
Cet effort a conduit à la mise sur pied, dans des conditions vécues comme particulièrement difficiles par ceux et celles qui ont eu à s’atteler à cette tâche, de nos « repères revendicatifs ».
Alors, affirmer l’ambition aujourd’hui de franchir, de ce point de vue, l’étape décisive nécessaire pour véritablement conserver l’acquis que nous avons réalisé au 45e congrès, conduit à considérer que nous avons nos repères revendicatifs et qu’il convient donc simplement d’adapter les aspects qui ont été ou sont percutés par les évolutions qui sont intervenues et qui nécessitent une actualisation. Cela devrait donc alléger considérablement le travail nécessaire à cet objectif.
Enfin, le problème du processus d’élaboration et de construction des organismes de direction n’est pas non plus sans intérêt si l’on veut faire ou essayer de faire du neuf. Ce dont nous avons profondément besoin.
Mais faire du neuf implique de commencer la réflexion suffisamment en amont pour que la conception des organismes de direction, leur place, leur rôle en lien avec les enjeux fassent partie des éléments du débat et permettent assez tôt une réelle discussion collective sur le fond, à partir des besoins ressentis par les différentes composantes de la CGT quant aux conditions nécessaires à réaliser pour avoir une direction confédérale en correspondance de ce que veut être réellement la CGT, du syndicalisme et des valeurs qu’elle porte, des défis que nous avons à relever et, bien sûr, des objectifs que nous nous fixons.
En dernier ressort, c’est le CCN qui joue le rôle d’organisme décisionnaire, tant pour la CE à propos du nombre, du profil, de sa composition, que pour le Bureau confédéral qui est obligatoirement issu de la CE. Il y a donc nécessité de concevoir le travail pour que le CCN soit saisi assez tôt des divers éléments lui permettant, le jour du congrès venu, de prendre sa décision.
Nous proposons donc de mettre au travail assez vite une commission de candidatures, dont l’objectif sera de donner suffisamment tôt les éléments de réflexion sur ce qui serait souhaitable en matière de candidatures possibles émanant des organisations.
Souvenons-nous que pour le 45e congrès nombre d’organisations ont regretté de ne pas avoir, pour leur propre réflexion, des indications plus précises concernant les propositions de candidatures éventuelles.
Lors des débats du dernier congrès s’est dégagée l’idée que les propositions devaient être considérées comme des propositions mises à disposition du CCN. À partir de là, le nombre de candidatures doit être conçu de façon à permettre un choix. Il n’est donc pas choquant d’avoir un nombre de propositions de candidatures supérieur à ce que seront les candidatures retenues en fonction du critère décidé par le CCN et, comme il s’agit d’un choix, cela n’implique ni désaveu ni réticence à l’égard des propositions des candidatures qui n’ont pas été retenues. Personnellement, je souhaite qu’on ne perde pas le bénéfice de l’avancée réalisée quant au nombre de membres de la CE. (…)
Concernant le Bureau confédéral nous souhaitons que la réflexion à son sujet fasse partie intégrante du processus de discussion, ce qui conduit à modifier le rôle du bureau qui ne doit plus être de proposer des noms, ce qui réduit le débat, puisque le CCN est mis devant l’alternative d’accepter les propositions du bureau ou de les désavouer, ce qui limite quand même singulièrement le champ de la réflexion.
Le bureau envisage donc de discuter, comme il est normal de le faire et de donner son opinion qui sera à verser au débat de la CE et du CCN en intégrant le fait qu’un organisme de direction comme le Bureau confédéral discute, élaborer une opinion pour, en reprenant une formule un peu lapidaire, que chaque mandat est sur la table dès l’instant où une préparation de congrès est ouverte, ce qui permet une large et libre discussion au CCN.
Si nous gagnons sur l’ensemble de ces points, de ces idées et les éléments de cette démarche, je pense que la CGT aura vraiment fait une réelle avancée du point de vue de la conception la plus démocratique possible dans les conditions et la situation données de préparation du congrès. Cette démarche étant bien entendu valable pour tous les postes de responsabilités du Bureau confédéral.
« Besoin » ou « Esprit » le débat est ouvert
Enfin, concernant la tonalité et l’éclairage des objectifs essentiels à dégager des débats, l’idée a été que nous placions tous les thèmes forts du congrès sous la bannière du besoin de « conquête » ou de « l’esprit de conquête ».
Le débat est ouvert entre les termes de « besoin » ou « d’esprit », l’accord étant général sur la notion de « conquête » en lien avec les potentialités que l’on perçoit dans l’évolution de la situation, mais aussi avec le besoin réel dans les différents domaines : conquêtes sociales, conquête de démocratie, conquête de droits nouveaux, conquête de forces organisées… sans doute pourrons-nous en ajouter quelques autres. Cela contribuera à donner une tonalité très offensive à l’ensemble de la réflexion que nous ne concevons pas comme la réflexion d’une CGT repliée sur elle-même et pleurant sur le passé mais comme celle d’une organisation lucide sur les enjeux, consciente de ce qu’elle doit faire et décidée à faire émerger tous les moyens pour y parvenir avec les syndiqués et avec les salariés.
Parler des « moyens à faire émerger pour y parvenir », c’est faire venir en bonne place le problème des transformations à mettre en œuvre, les questions de structures à propos desquelles, sans préjuger de ce que décidera le congrès, il est maintenant indispensable de lancer le débat, même si nous savons que cela ne sera pas facile. Et cela, en donnant à toutes nos organisations les éléments de connaissance sur les enseignements qui se dégagent des travaux engagés maintenant depuis plusieurs années dans le cadre de la commission qui y travaille et qui doit nous permettre, en pleine conscience des enjeux et des objectifs qui s’y rattachent, de bien faire mesurer le lien entre ces objectifs et ce que nous devons faire avancer d’un même pas : modification de fonctionnement, de mode de vie ; de structures, le tout débouchant sur une grande lisibilité d’une CGT qui change pour rester elle-même.
Enfin je termine en indiquant à la Commission exécutive que le bureau soumet à la réflexion le besoin de donner un autre style à l’animation des débats, à la tribune de discussion et à une conception nouvelle du travail de communication et de popularisation de la réflexion engagée, tant dans ses formes que sur le fond.
Concernant l’animation des débats, la ou les commissions à mettre en place devraient avoir un rôle dynamique d’impulsion en pointant tous les aspects qui, au fur et à mesure du développement du processus de préparation, pourraient apparaître comme n’étant pas suffisamment pris en compte dans les débats ou pas suffisamment apparents dans ce que nous voulons faire vivre comme confrontation interactive entre les différents acteurs.
Nous avons besoin de nous dégager de ce qu’ont été les conceptions dans les congrès précédents, de commissions qui souvent se limitaient trop à un simple rôle de constat.
La réflexion vaut pour la tribune de discussion. Elle devra être pensée ou repensée différemment pour surmonter le handicap du nombre trop restreint de ceux qui écrivent et qui suivent vraiment celle tribune de discussion.
Sans avoir de réponse précise, ne faut-il pas chercher de nouvelles formes de Tribune, à la fois plus décentralisée et plus interactive, qui ferait d’ailleurs partie du champ d’intervention de la ou des commissions d’animation des débats ?
Enfin, concernant la popularisation des réflexions engagées dans le processus de préparation du congrès, le bureau souhaite une démarche novatrice, ce qui doit nécessiter à la fois recherche de formes de communication qui portent les points essentiels des débats comme élément du débat public qui traverse aujourd’hui le monde du travail et, plus généralement, l’ensemble de la société, assorties d’initiatives, de débats de masse ouverts, larges, pluralistes pour élargir de façon significative le champ de notre réflexion collective sur des grandes questions qui secouent aujourd’hui la société française et en premier lieu le monde du travail.