Article de M. Bruno Mégret, délégué général du Front national, dans "Français d'abord" du 1er juin 1996, sur la montée de l'Islam en France intitulé "Pourquoi refuser des mosquées dans nos villes : la France n'est pas "Terre d'Islam", et droit de réponse paru sous forme de lettre dans "La Vie" du 18 juillet 1996, sur ses croyances religieuses.

Prononcé le 1er juin 1996

Intervenant(s) : 

Média : CFTC La Vie à défendre - Français d'abord - La Vie

Texte intégral

Date : 1er juin 1996
Source : Français d’abord

Pourquoi refuser des mosquées dans nos villes

« La France n’est pas terre d’islam »

En quelques années, l'islam est devenu la deuxième religion pratiquée sur le sol de France. Incroyable évolution au regard de la constante détermination de nos ancêtres depuis Charles Martel.

Et pourtant les faits sont là : aux dizaines de milliers de nos amis harkis installés en métropole depuis 1962, aux cinquante mille compatriotes musulmans de l’île de Mayotte, il faut ajouter ceux qu'il a fallu accepter sur notre sol, nolens, volens, et plutôt nolens en ce qui nous concerne, ces centaines de milliers, voire des millions de travailleurs immigrés, puis leurs familles... de confession islamique pour l'immense majorité d'entre eux. Dernière évolution en date, la consternante découverte de plus de 50 000 apostats, Français de souche européenne qui, par déracinement spirituel et culturel ou par souci d'aller au plus fort, se sont convertis à l'islam et ont fait changer leurs prénoms.

Ainsi, 4 à 5 millions de musulmans vivent actuellement en France, contre quelques centaines au début du siècle quand fut votée la loi de séparation de l'Église et de l'État. Or, tandis que la chrétienté subit de plein fouet l'évolution matérialiste et la perte du sacré qui caractérisent les sociétés occidentales, l'islam se veut conquérant. Quand l'Église se présente comme œcuménique et tolérante, l'islam ne craint pas de s'affirmer prosélyte. De fait, des imams et des « barbus » parcourent la France et prêchent dans les banlieues, convertissant à la charia des jeunes de l'immigration qui ne se sentent aucun point commun avec les autochtones, infidèles par définition.

Partout dans le monde, l'islam relève la tête et, avec les milliards de pétrodollars saoudiens ou koweïtiens, entreprend de convertir les peuples. Djihad au Moyen-Orient, en ex-URSS, aux Philippines ou en Bosnie, persécutions des chrétiens ou des animistes au Soudan, au Pakistan ou en Azerbaïdjan, clandestinité imposée aux non-musulmans dans tout le monde arabe ou presque, montée de l'islamisme radical en Turquie, en Égypte ou aux États-Unis, prosélytisme et exigences nouvelles en Europe. Ainsi, depuis quelques années, la marche en avant de l'islam en France se traduit par la multiplication des lieux de prière : 70 en 1974, ils sont plus de 1 600 aujourd'hui dans notre pays ! Mais cela ne suffit pas et les demandes s'accélèrent ; après les centres islamiques et les écoles coraniques vient le temps des mosquées géantes, symboles d'une arrogance nouvelle face à nos séculaires cathédrales. Après celles d'Évry, de Mantes-la Jolie ou de Lyon (2 500 places et un minaret de 25 mètres de hauteur), voilà que s'annoncent parmi d'autres les mosquées géantes de Nancy, de Rouen, de Lille et la deuxième mosquée de Paris (4 000 places et un minaret de 30 mètres).

Il y a là comme un symbole : une salle de prière de quartier installée dans un hangar, un appartement ou une maison et répondant à une demande des musulmans peut se concevoir et le Front national n'a jamais trouvé à redire sur le principe car il respecte pour tous la liberté de culte. Mais les mosquées géantes construites en dérogation avec nos règles d'urbanisme marquent quant à elles une nouvelle étape, celle de l'islamisation de la France, c'est-à-dire de la colonisation à rebours de notre pays.

Accepter la construction de telles mosquées serait accepter l'installation définitive des populations immigrées sur notre sol. Ce serait donc renier le cœur même du programme du FN, seule formation politique à souligner que l'essentiel des millions d'immigrés installés plus ou moins illégalement depuis 1974 n'a pas vocation à rester en France. Combattre l'édification d'une mosquée, c'est combattre la colonisation de notre territoire. Si l'islam est une religion respectable, il s'agit de ne pas oublier pour autant, au nom d'une tolérance mal placée, qu'elle n'est pas une religion d'Europe, l'Europe s'étant même définie et réunie en maintes reprises face à lui.

L'islam a vocation à s'épanouir dans sa zone d'influence outre-Méditerranée en cessant d'ailleurs d'y opprimer les autres religions, mais l'Europe ne fait pas partie du monde musulman. L'Europe, terre de libertés individuelles par excellence, fait le partage entre le spirituel et le temporel, ses lois civiles ne se confondent pas avec ses lois religieuses. Chez nous la liberté du culte existe, mais elle ne saurait s'exercer au détriment du droit vital de notre peuple à défendre son identité et son âme. De même rêver d'un islam à la française, aseptisé et soucieux du respect de nos lois et de nos mœurs, c'est ne pas bien comprendre les enjeux à venir.

« Le XXIe siècle sera religieux » aimait à dire Malraux, c'est-à-dire qu'il sera marqué, après la mort des idéologies et des utopies, par un retour en force des identités, des peuples, des nations, des religions. Dans le contexte international qui se dessine, l'islam en France ne sera pas « européen » : jamais les intégristes musulmans n'ont été aussi présents dans la communauté islamique et la construction de mosquées, loin d'aller dans le sens d'une naïve assimilation, renforcera des modes de vie, une vision du monde radicalement différente des nôtres.

Tant que l'on ne construira pas de cathédrales en Arabie Saoudite, il ne saurait être question d'édifier des mosquées chez nous.


Date : 18 juillet 1996
Source : La Vie

Droit de réponse de Bruno Mégret

Dans un article de votre hebdomadaire en date du 4 juillet 1996, signé par Mme Houchard, il est indiqué que je me revendiquerais de « la droite païenne ». Ainsi, au détour d'une phrase, ai-je eu la surprise de lire que : « ... les païens, à commencer par Brunot Mégret, sont absents ». Il s'agit d'une contre-vérité car j'ai toujours eu le souci d'inscrire mon combat sous l'égide de valeurs sacrées sans lesquelles, selon le mot du Karamazov de Dostoïevski, « tout est permis » et c'est dans cet esprit que je conçois mon engagement politique. Catholique de baptême et de formation, je suis pratiquant au même titre que beaucoup de mes coreligionnaires, même si j'ai le souci de séparer, dans ma vie publique, le royaume de César de celui de Dieu. Je veux bien être attaqué pour ce que je suis mais pas pour des croyances qui ne sont pas les miennes et je vous prie de m'en donner acte et d'en informer vos lecteurs.