Discours de M. Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération et du développement, pour l'ouverture des journées de la coopération, Paris le 13 septembre 1982.

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  • Jean-Pierre Cot - Ministre chargé de la coopération et du développement

Circonstance : Journées de la coopération

Texte intégral

Discours d’ouverture de M. Jean-Pierre Cot,
ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement,
aux Journées de la coopération
avenue Kléber, le 13 septembre 1982

Nous voici réunis pour ces « Journées de la coopération ». Vous représentez environ 25 000 coopérants, dispersés de par le monde. Surtout le tiers monde.
- Professeurs, ingénieurs, techniciens de l’agriculture ou des ponts et chaussées, statisticiens ou militaires, économistes ou médecins.
- La caractéristique de la coopération française, c’est le nombre de ses coopérants, de ses AT leur qualité, leur compétence, leur dévouement.

Vous êtes, de loin, la première coopération du monde.
- Si on mesure la coopération à l’aune de l’investissement humain, et non seulement au nombre de francs, de dollars ou de roubles dépensés à l’année.

En d’autres termes, la coopération française, c’est vous. 

Aussi la moindre des choses, c’est de demander votre avis sur la coopération, sur les coopérants.
- Curieusement, on ne s’en était pas avisé jusqu’alors…
- Eh bien ! Cela commence aujourd’hui. Car c’est aussi cela, le changement.

Nous avons besoin, au ministère, de votre avis.
- Car l’expérience, c’est vous. La connaissance du terrain, c’est vous. Le vécu quotidien de la coopération, c’est vous.
- Et qu’on ne peut définir une politique sans partir de la réalité de cette politique.

Mais j’ai aussi besoin de vous réunir parce que le gouvernement entend instaurer une nouvelle manière de vivre l’administration, le service public, avec les agents de cette administration, de ce service public.
- Ce changement-là n’est pas encore passé – depuis un an – dans votre vie quotidienne.
- Il est temps que ceci se fasse. Et ceci ne pourra se faire qu’avec vous.

Ne parlons pas d’autogestion. Ce serait galvauder le terme.
- Au demeurant, vous êtes dans une situation, faite de contradictions, d’ambiguïtés. Agents du gouvernement français, « mis à la disposition » d’un gouvernement étranger.
- Ce serait trop simple, trop simpliste, de raisonner comme si vous étiez fonctionnaires à l’administration centrale, postiers boulevard Brune, ouvriers à Billancourt.
- Ce n’est pas là mon intention, ni la vôtre.

Cependant, ces journées sont d’abord l’affirmation de la volonté du gouvernement de démocratiser l’administration.
- De démocratiser la politique extérieure, la politique de coopération et de développement.
- Et d’abord avec ses agents, agent du MRE, agent du MCD, coopérants réunis ou représentés ici.

- C’est dans cet esprit que nous avons reconnu la liberté syndicale des coopérants et que nous essayons d’en assurer l’exercice.
Ce n’est pas facile, car nous nous heurtons aux problèmes matériels d’éloignement, de représentativité, aux problèmes politiques que pose l’action syndicale à l’étranger.
- C’est dans ce même esprit que je souhaite associer les coopérants à la définition de la politique du coopérant. 
C’est l’objet principal des journées présentes.
- Et à la politique de la coopération et de l’aide au développement.
Je souhaite que, dans les mois et années à venir, le principe de cette concertation puisse se développer sous des formes diverses.
- Pour que vous ne soyez pas seulement les serviteurs d’une politique – d’aucuns diraient des pions – mais des acteurs, des co-auteurs. 
- Parce que vous êtes d’abord des citoyens à part entière de la République.
- Et que la nouvelle citoyenneté qu’évoque le Premier ministre, c’est le droit de participer activement à la mise en œuvre du dessein politique de la France dans le monde. 

Mais pourquoi avoir tant attendu pour nous retrouver ?
- Parce qu’il a d’abord fallu définir les grands axes de notre politique extérieure et de coopération. 
- Parce qu’il a fallu préciser l’ambition de la France pour le tiers monde à Cancun, lors de la conférence sur les pays les moins avancés et ailleurs.
- Parce qu’il a fallu faire admettre cette priorité de notre politique qu’est l’aide au développement.
- Le doublement, en termes réels, de notre aide au développement sur sept ans. 
- Passant de 0,35 % du PNB (hors DOM-TOM bien sûr) à 0,70 %. 
- Nous serons l’an prochain à 0,52 %.
- Enfin, parce qu’il a fallu remodeler l’instrument de l’aide au développement.
- Jusqu’ici dispersé, éclaté entre le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Coopération mais encore, le ministère de l’Économie et des Finances, l’Agriculture, l’Éducation nationale.
- C’est le sens de nos réformes de structures, et notamment du décret du 27 juillet l982 :
- qui ancre fermement la coopération au ministère des Relations extérieures ;
- qui supprime un cloisonnement géographique désuet ;
- qui donne au ministre délégué les instruments multilatéraux de l’action de l’aide au développement ;
- qui assure la coordination interministérielle avec l’aide du délégué interministériel du développement.

Et je voudrais, à ce stade, saluer la présence du directeur général des relations culturelles, que nous entendrons tout à l’heure.
- Car la dimension culturelle est inséparable de l’aide au développement.
- Les services de coopération doivent travailler étroitement avec les services culturels.
- L’intégration de l’ensemble sous une même autorité politique gérant au demeurant cette harmonie.

Ces préalables étant posés, nous avons voulu une vraie concertation, non une opération de publicité.
C’est pourquoi j’ai demandé à mon ami Alain Vivien de rédiger le rapport qui vous a été envoyé.

Pourquoi Alain Vivien ?
- Parce qu’il est rapporteur du budget de la coopération à l’Assemblée nationale depuis de longues années :
- au titre de la commission des affaires étrangères, puis au titre de la commission des finances,
- et qu’il connaissait déjà vos problèmes avant d’entreprendre son étude.
- Mais aussi parce qu’il a naguère été coopérant dans un pays qui n’était pas facile – le Tchad – et qu’il est resté en relation avec ses camarades.

Alain Vivien n’a pas travaillé seul.
Qu’il me soit permis de remercier tous ceux – fonctionnaires, responsables syndicaux, coopérants – qui ont contribué à ce rapport.

Vous avez réfléchi aux problèmes que pose le rapport Vivien depuis plusieurs mois.
- Vous avez reçu le rapport au mois d’août.
- Il me semble que les conditions d’un débat utile entre nous sont réunies.

D’autant que ce rapport, je crois qu’il est de qualité.
- C’est un bon texte de base, qui pose les questions, suscite les réflexions.
- Je voudrais maintenant vous en livrer quelques-unes, qui me sont venues au fil des pages.

J’y reviens :
Plus de 25 000 coopérants [texte illisible] le continent africain, présents dans une centaine d’États du tiers monde. Voilà la réalité de départ. 

Il faut d’abord comprendre ce phénomène, l’appréhender dans sa complexité. Il ne suffit pas de dire que l’assistance technique est un avatar de la colonisation, puis de la décolonisation. Cette analyse est juste pour partie, mais elle a l’inconvénient de ne faire apparaître l’assistance technique que comme une séquelle d’un état antérieur. 

Aujourd’hui, l’assistance technique répond aussi à une demande de nos partenaires, qu’ils appartiennent au Maghreb, à l’Afrique subsaharienne, à d’autres continents : ils attendent de la France, plus peut-être que les autres pays, qu’elle mette à leur disposition des hommes. C’est là une donnée objective et fondamentale, constatée dans toutes les négociations. 

Cet appel aux ressources humaines françaises, qui est un fait, doit constituer un atout, non une contrainte.

L’assistance technique devient une contrainte quand elle n’est plus en mesure de répondre aux besoins prioritaires d’un pays en développement : parce qu’elle est dispersée, séparée des autres formes de l’aide, réduite donc à l’inefficacité. Il est facile alors de dénoncer le poids financier qu’elle représente, pour le pays d’accueil, pour la France, faute de stratégie globale. 

Contrainte, l’assistance technique l’est aussi quand la France n’est pas en mesure de répondre à des demandes pressantes : le recours à des contractuels est une fuite en avant – et nous savons qu’il est irresponsable d’oublier la réinsertion des coopérants, inscrite dans leur mission.

Enfin, comment mettre en œuvre notre assistance technique de manière efficace sans faire appel à la responsabilité de nos agents. 

Au service d’une stratégie globale, dans le cadre d’une mission définie, des agents à part entière de l’État français. Voilà les trois thèmes que je vais évoquer.

I. - INTÉGRER L’ASSISTANCE TECHNIQUE DANS UNE STRATÉGIE GLOBALE

Il faut ici partir d’une évidence : chaque poste en coopération correspond à un besoin réel des États (les postes inutiles restent marginaux). Mais s’il est vrai que le besoin existe, il n’est pas du tout sûr que l’affectation d’un coopérant permette de le satisfaire. 

Quel que soit le secteur d’intervention, l’accomplissement d’une mission en coopération exige un minimum de moyens liés à un objectif prédéterminé. Or, il est évident que trop souvent les postes ouverts en coopération n’ont été que la collection d’une multitude de besoins réels mais ponctuels, immédiats. 

Encore une fois, nous ne contestons pas le fait qu’il a été répondu à des besoins réels : la diversité de l’assistance technique française, telle qu’elle se déploie actuellement, est bien à l’image des besoins et des carences des pays en développement. Je sais, par exemple, que l’on a critiqué, que l’on critique encore, la place qu’occupent les enseignants dans la coopération. Pourtant, nul n’a l’audace ou l’inconscience de nier que la formation des hommes est au cœur des problèmes de développement et qu’elle exige des formateurs qualifiés. 

La véritable question à partir d’une priorité semblable, reconnue et affirmée, est de savoir comment y répondre efficacement, et de s’en donner les moyens, et ce dans tous les secteurs. 

Vous le savez, nous voulons désormais planifier l’assistance technique. Cela veut dire que nous voulons, par la négociation, déterminer les axes prioritaires de développement : cela signifie un choix et le courage de ne pas répondre à certains besoins ; cela veut dire que nous voulons, pour chaque pays, aboutir à une véritable stratégie de développement qui mette en cohérence, en complémentarité les hommes et les moyens. Cela veut dire que nous voulons que l’assistance technique soit intégrée dans des projets de développement.

Nous savons que le processus d’intégration sera lent et difficile : il implique pour les services de la coopération une approche différente ; il implique une volonté politique ; il implique, évidemment, l’accord de nos partenaires. Il implique, pour vous coopérants, une autre façon de coopérer. 

Il faut que tout soit clair. Je sais que la substitution, cela existe, cela existera. Mais il n’est pas question de la considérer comme un mal nécessaire – de se débarrasser du problème en l’isolant dans un coin. Nous ne créerons pas une sous-direction de la substitution. 

Les programmes, les projets, les opérations, bref, tout ce qui permet de créer, pour un coopérant, une véritable mission, concernent tous les secteurs, y compris celui de la formation. 

Certes nous savons que, particulièrement dans ce secteur, l’adaptation aux besoins réels d’un pays – à ces besoins fondamentaux – sera longue : toute politique de formation est politique à long terme. Les ajustements sont constamment nécessaires, ils sont toujours difficiles. Mais la difficulté de prévoir ne justifie pas la passivité et n’empêche, en aucune manière, que l’on mène opérations et projets. 

II. - UNE COOPÉRATION PAR PROJET ENTRAÎNE QUE, POUR LES COOPÉRANTS, SOIENT DÉFINIES DE VÉRITABLES MISSIONS

Nous voulons aboutir à une coopération plus volontariste, pour la France, pour les États. 

Cela signifie que nous ne pouvons plus nous contenter, pour les coopérants, d’une mise à disposition sans objectif et donc sans limite. Nous devrons, pour chaque assistant technique, analyser le poste qu’il occupera, vérifier que sont réunies les conditions de son efficacité, fixer un terme à sa mission : la fin d’un projet, la relève par un homologue du pays d’accueil.

Cela signifie pour vous, pour nous une autre façon de coopérer. 

Les services de la coopération sur place, à Paris, devront vous suivre, vous appuyer dans l’accomplissement de votre mission ; nos partenaires aussi devront le faire, avec nous.
 
Toute mission implique un suivi et une évaluation : vous devrez rendre compte de votre mission, nous devrons, avec les services de la coopération, avec les cellules techniques de vos administrations d’origine, évaluer ce que vous faites. 

Les coopérants, les services de la coopération et surtout nos partenaires doivent désormais comprendre et accepter qu’un poste en coopération n’est pas ouvert pour l’infini et l’indéfini.
 
Nul n’est propriétaire du poste : ni l’État partenaire, ni le coopérant, ni la coopération. 

Par ailleurs, à partir du moment où nous affirmons le principe d’une mission, nous devons aussi affirmer celui de la concertation avec ceux qui accomplissent cette mission. 

Nous aboutirons, à court terme, à la mise en place à Paris d’instances de concertation avec les syndicats (ou les associations) en nous inspirant des règles qu’édicte la fonction publique. Nous discuterons avec eux des problèmes de statut ; nous les informerons aussi largement que possible des orientations que nous déciderons. 

Sur le plan local, la concertation devra aussi s’organiser. Se concerter, c’est s’informer réciproquement et je n’y vois qu’avantages, pour vous, pour nous. Loin d’affaiblir l’autorité du chef de mission, la concertation doit la conforter en le rapprochant des coopérants et de leurs problèmes. Au demeurant, pendant mes voyages, j’ai pu entendre critiquer l’autoritarisme des responsables des services de coopération. En revanche, j’ai souvent entendu regretter leur éloignement – parfois simplement géographique –, voire leur manque de disponibilité. Il est vrai que la démocratie prend du temps. Ce n’est pas du temps perdu. 

Mais je réaffirme qu’il est des choix qui n’engagent que la souveraineté des États et qui ne relèvent que du pouvoir politique. Cela ne signifie en aucune manière que nous voulons la diplomatie du secret. 

J’en appelle aussi à votre lucidité : être coopérant, c’est vivre dans l’ambiguïté parce que vous êtes et vous restez des agents de l’État français alors que vous servez un État étranger. 

Vouloir être partie prenante dans une négociation, c’est quitter le rôle de coopérant et vous mettre en position difficile face à vos employeurs étrangers. 

Mais vous avez droit à la concertation parce que vous n’êtes ni des pions ni des mercenaires. 

Gérons ensemble cette contradiction qui est celle de la situation du coopérant. Vous savez aussi que cette concertation peut varier en fonction de la réalité de chaque pays… 

III. - CES MISSIONS, NOUS VOULONS LES CONFIER À DES AGENTS À PART ENTIÈRE DE L’ÉTAT FRANÇAIS

Quand l’assistance technique se résume à une simple mise à disposition pour répondre à une cascade de besoins, elle aboutit forcément à l’oubli de toute politique du personnel en coopération puisqu’il n’y a pas de politique de l’assistance technique…

Et la coopération fonctionne alors comme une agence intérimaire pour l’emploi… 

Nous en mesurons les conséquences ; réinsertion difficile, voire impossible ; maintien des coopérants sur place, parce qu’ils ne peuvent rentrer. 

Nous devons d’une part apurer la situation actuelle dont nous avons hérité et en même temps mettre en place un nouveau système.
 
Le projet de loi sur la résorption des agents contractuels de l’État tient compte de votre situation particulière ; nous travaillons avec M. Savary au difficile problème des contractuels de l’enseignement supérieur. 

Mais nous voulons surtout mettre un terme au recrutement massif de contractuels. Il faut pour cela pouvoir mobiliser des titulaires, de tous secteurs, en faisant en sorte qu’une mission en coopération soit une étape normale et valorisante dans la carrière d’un fonctionnaire. 

Il faut, pour cela, mobiliser toutes les administrations concernées : la présence aujourd’hui parmi nous de hauts responsables d’une quinzaine de départements ministériels prouvent que cette mobilisation s’inscrit dans les faits.

Mettre un terme au recrutement massif, ce n’est pas éliminer tous les contractuels de la coopération. D’une part, on ne changera pas de système du jour au lendemain. Nous ne pouvons pas esquiver complètement les demandes pressantes de nos partenaires. L’important est de mettre en place un processus de titularisation qui inverse la tendance actuelle. D’autre part, la coopération devra nécessairement comporter une certaine dose de souplesse, si elle veut être efficace. C’est évident dans les secteurs techniques. Ce n’est pas moins vrai dans d’autres domaines, comme celui de la formation. La garantie de carrière à laquelle vous aspirez légitimement doit se concilier avec les besoins diversifiés du développement de nos partenaires. L’arbitrage ne sera pas toujours facile. Ayons au moins le courage de le faire dans la clarté, non dans la clandestinité. 

L’assistance technique en coopération ne concerne pas seulement les ressources humaines des administrations françaises. Elle concerne toutes les ressources françaises et il est prioritaire de pouvoir mobiliser des artisans, des paysans, dans le cadre du monde coopératif, des professionnels du secteur industriel, eux seuls savent et peuvent répondre aux besoins fondamentaux des paysanneries du tiers monde. 

Je souhaite que les services de la coopération s’inspirent là de l’exemple que nous donnent les ONG ou les volontaires du progrès. 

Je n’ai pas parlé enfin des problèmes matériels et financiers qui sont les vôtres, des problèmes de scolarisation et de santé : nous sommes ouverts au dialogue, à toute réforme qui apportera plus de justice, dans la limite d’une rigueur qui concerne tous les Français. 

Je voudrais terminer sur une orientation nouvelle, essentielle : l’ouverture des services de la coopération sur tous ceux qui, en France, concourent à l’aide au développement. Depuis un an, nous avons établi ou rétabli une véritable concertation avec notamment les autres départements ministériels. 

Le rôle du ministre de la Coopération et du Développement et de ses services est de définir une politique de la coopération et de la négocier, de piloter et de contrôler les actions de développement mises en œuvre. 

Objectifs et moyens doivent correspondre aux possibilités de la France. Il faut donc associer à leur définition les opérateurs français. Il faut pour cela que toutes les administrations intègrent dans leur action le volet « aide au développement ». 

Les administrations sont concernées, elles doivent donner l’exemple : mais aussi les sociétés publiques, parapubliques et privées. 

L’assistance technique en coopération est l’affaire de tous, du départ en coopération au retour en France. 

Nous ne voulons plus d’une simple mise à disposition des États partenaires. Nous ne voulons plus, non plus, d’une simple mise à disposition de la rue Monsieur. Nous voulons que tous les partenaires, dans la politique d’assistance technique, assument leurs responsabilités. 

Coopérants, vous assumez une mission temporaire en tant qu’agents de l’État français : ambassadeurs de notre culture, de notre volonté politique de participer au développement du tiers monde, c’est-à-dire à un des grands enjeux – j’allais dire une des grandes aventures – de cette fin de siècle, vous demandez à exercer pleinement vos responsabilités. Ma responsabilité, à moi, c’est de vous permettre d’assurer cette mission. Au terme de ces deux journées de débat sans fard et sans complaisance, j’ai l’espoir que, les uns et les autres, nous pourrons mieux servir la politique du développement.