Texte intégral
Europe 1 - 15 avril 1998
J.-P. Elkabbach : Les producteurs bretons de légumes bloquent toujours, ce matin encore, le pont de Morlaix. Ils rejettent la table ronde que vous avez proposé puis la rencontre qui était suggérée pour aujourd'hui à Rennes. Ils exigent de vous voir vous. Est-ce que vous les recevrez ?
L. Le Pensec : La proposition de table ronde que j'ai fait hier matin l'a été pour briser un silence, c'est-à-dire le fait qu'il n'y ai eu aucun écho aux propositions que j'avais fait mercredi dernier. Je veux dire que depuis mercredi dernier aucun des deux responsables que l'on entend dans les médias n'a pris contact avec le ministère. J'ai pris sur moi de proposer une rencontre. J'ai précisé hier qu'elle pourrait se tenir cette semaine. Il va de soi que c'est une rencontre avec le ministre. Puis-je être plus précis ?
J.-P. Elkabbach : Oui, est-ce que c'est aujourd'hui, est-ce que c'est demain, est-ce que c'est vendredi ?
L. Le Pensec : Lorsque j'entends les problèmes évoqués par les deux responsables, on s'aperçoit bien qu'il n'y a pas simplement des problèmes conjoncturels qui sont déjà graves mais des problèmes structurels de l'ensemble de la filière.
J.-P. Elkabbach : Les TGV sont bloqués, les gares sont mises dans l'état que l'on voit et la question est : qui appelle le premier au téléphone ?
L. Le Pensec : Ce n'est pas en ces termes. J'ai fait savoir depuis plus d'une semaine que je suis prêt à la discussion mais je n'ai pas eu de retour. Je suis assez surpris, j'ai même fait état de ma stupéfaction de la manière dont a été conduite l'action syndicale dans le présent cas. D’ordinaire, il y a des responsables qui prennent le contact avec la puissance publique.
J.-P. Elkabbach : Est-ce que ce conflit va se terminer demain, après-demain ? Est-ce que vous les recevrez personnellement demain, après-demain ?
L. Le Pensec : Je vous l’ai dit - oui - puisque c'est ce que j'ai proposé depuis hier.
J.-P. Elkabbach : Est-ce que le ministre de l'agriculture que vous êtes, partisan du dialogue - vous le dites bien - peut négocier avec les producteurs de choux qui occupent, manifestent ? Est-ce que l'État peut tolérer longtemps des situations de violence ?
L. Le Pensec : Evidemment non, mais à ce jour nous assistons à une occupation - m’a-t-il été dit - du pont de Morlaix. La violence était la semaine dernière. Donc je redis mon état d’esprit ; je redis aussi que la discussion ne peut pas simplement porter sur des questions de conjoncture. Moi je suis bien évidemment prêt à examiner les situations de détresse et les situations des exploitations.
J.-P. Elkabbach : Ça veut dire qu'il peut y avoir un soutien individuel ? Vous pouvez traiter au cas par cas ceux qui sont dans le besoin urgent de mesures concrètes ?
L. Le Pensec : Bien sûr, cela va de soi ; cela fait partie des procédures qui sont en vigueur. Je leur ai dit depuis mercredi dernier. Donc on peut parler de ça. Il y a déjà - croyez-moi - ce que l'on appelle du grand à moudre.
J.-P. Elkabbach : Ils sont un peu sourds ou quoi ?
L. Le Pensec : Je m'interroge sur la manière - je le redis - dont est conduite l'action revendicative. J'entends s’exprimer des personnes, je n'ai pas, à ce jour, trouvé celui qui parle au nom de tout le monde.
J.-P. Elkabbach : Il semble que ce soit des récidivistes, des partisans de la manière forte ?
L. Le Pensec : Ce n'est pas à moi qu'il revient d'évoquer les antécédents de l'action syndicale.
J.-P. Elkabbach : Est-ce qu'un ministre socialiste du Finistère comme vous est surpris de l'état du syndicalisme agricole finistérien ? Ce sont des gens de chez vous, est-ce que vous les comprenez ? Parce qu'il y a une sorte de tradition dans cette région de casser, de menacer et de passer à la caisse pour son chèque. Il n'y a pas de raison que ça ne continue pas ?
L. Le Pensec : Ils doivent en tout cas s’interroger sur la permanence de telles méthodes, en tout cas ce n'est pas ainsi que le ministre de l'agriculture conçoit la défense des intérêts d'une profession et j'entends le leur dire, très directement.
J.-P. Elkabbach : Ils vous demandent des avancées. Je suppose que ça veut dire des avances, des sous. Est-ce qu'il y a une enveloppe qui va augmenter ? Parce que d'après leurs revendications, l'enveloppe était de 63 millions en France, elle est descendue à 50 millions, et ils réclament 100 millions.
L. Le Pensec : Pour être très concret : 63 l’an dernier, 50 cette année. Oui. Mais, la première année, en 1998, l’Europe apporte son concours ; l'organisation commune du marché des fruits et légumes prévoit pour les légumiers bretons, 77 millions de francs.
J.-P. Elkabbach : Pour cette année…
L. Le Pensec : Je conviens… Pour cette année, pour la première fois, je dirais dans l'histoire, je conviens qu'il ne s'agisse pas des fonds de même nature ; que ce sont plus des fonds à destination structurelle.
J.-P. Elkabbach : Autrement dit : ils avaient 63 millions nationaux, ils vont avoir 127 millions 77 européens, plus 50 français, c'est-à-dire le double, c'est ça ?
L. Le Pensec : Oui, mais en sachant que nous additionnons là, des fonds de nature différente. Il s’y ajoute - car je pourrais poursuivre - des crédits nationaux, titres de l’Oniflor pour la promotion des produits. Et il s’y ajoute la proposition que j'ai faite : d'un examen des soutiens personnalisé, selon la situation des exploitations.
J.-P. Elkabbach : Il y a d'autres régions qui souffrent, qui doivent observer ce qui se passe en Bretagne. Des régions qui produisent des pommes, des salades, des tomates, ou, comme dans le Sud-Ouest bientôt, des fraises ?
L. Le Pensec : Mais je crois que les manifestants doivent être conscients de deux données : de l'état de l'opinion à l'égard de ce qui s'est passé la semaine dernière ; mais aussi du fait que nous sommes regardés, qu'ils sont regardés, que le ministre est regardé par les autres régions des productions légumières qui sont confrontées aussi à des situations, je peux dire de détresse. Je peux parler de la salade notamment.
J.-P. Elkabbach : Est-ce que vous leur conseillez de valoriser - si c'est possible - le produit chou - alors qu'il y a une baisse de la consommation et de l'intérêt des consommateurs -, et de planter autre chose que des choux ?
L. Le Pensec : Ils se sont déjà lancés dans la diversification, mais qu'il y ait à rechercher des voies d'une meilleure valorisation, cela va sans dire. Et cela aussi je souhaite le mettre au cœur de notre discussion, car il y a un problème d'avenir de la filière. Moi j'ai la conviction que le bon sens va l’emporter, et qu'il y aura un coup de fil aujourd'hui pour dire : bon, comment envisagez-vous le dialogue ?
J.-P. Elkabbach : Et M. Guyau « il joue bien » avec vous ? Enfin, « il joue bien » la situation, si même la maîtrise apparemment lui échappe là, un peu…
L. Le Pensec : J'ai apprécié la tonalité qui était un appel des syndicalistes au sens des responsabilités. Je ne peux qu’y souscrire.
J.-P. Elkabbach : Est-ce que vous demandez à la SNCF de retirer ses plaintes contre les déprédateurs et les casseurs ?
L. Le Pensec : La SNCF est une entreprise majeure ; elle a d'elle-même engagé apparemment une action en justice. C'est à elle qu'il revient d'apprécier les suites qu’elle y donne.
J.-P. Elkabbach : Mais sur le principe : vous êtes partisan de la même justice pour tous, y compris pour un agriculteur qui casse ?
L. Le Pensec : Oui, bien évidemment.
J.-P. Elkabbach : Les agriculteurs ont profité de l'Europe ; ils continuent de la rendre responsable de leurs malheurs. Est-ce que vous croyez qu'ils ont raison ou tort ?
L. Le Pensec : Les agriculteurs - que nous évoquions, là, tout à l’heure -, sont des fervents partisans de l’euro, en ce que ça élimine les perspectives de fluctuations monétaires qui leur étaient préjudiciables. Il est de bon ton de rendre l'Europe responsable de tout. Je note que, pour la première année, elle vient leur apporter des concours significatifs. On peut débattre du meilleur usage à faire de cet argent européen.
J.-P. Elkabbach : Et les Européens entrent dans la phase active des négociations sur la politique agricole commune - la PAC -et je sais que vous vous en occuper directement pour la France. Elles vont durer au moins un an. Qu'est-ce que la France n'acceptera pas, là, à propos de la PAC ?
L. Le Pensec : Notre message a été clair. Ce que l'on appelle « la baisse systématique des prix » appliquée à toutes les productions, n'est pas recevable. Et donc, il reviendra à la commission de retravailler ces propositions. Et nous avons fait, de ce point de vue, un certain nombre de suggestions.
J.-P. Elkabbach : Nous aurons sur ce point-là, l'occasion de nous revoir. Est-ce qu'on peut dire que, quand l'euro sera installé, les Français seront enfin débarrassés de ces manifestations corporatistes et périodiques ?
L. Le Pensec : Une bonne part des raisons de manifester sera sûrement gommée. Que l'euro apporte les réponses à tout ? Il s’en faut de beaucoup.
J.-P. Elkabbach : Si je vous dis : bonne journée, il y aura dans cette journée le début de la négociation avec les planteurs de choux, les producteurs de choux ?
L. Le Pensec : Je m’attends à un retour de leur part.
J.-P. Elkabbach : Et ils vous ont écouté à Morlaix, avec un reporter spécial d’Europe 1. Vous aurez probablement la réponse.
L. Le Pensec : Je n’en doute pas.
Ouest-France - 15 avril 1998
Ouest-France : La crise du secteur légumier est répétitive. Pourquoi n'a-t-on pas pu déminer cette explosion ?
Louis Le Pensec : Il est exact que, pratiquement chaque année, des difficultés apparaissent sur le marché des légumes bretons, notamment le chou-fleur. Les particularités climatiques de l'hiver 1998, la douceur, bien entendu, amplifié le phénomène. Mais, dès lors que, chaque année, des éléments conjoncturels suscitent de tels problèmes, les causes doivent être profondes. Il faut savoir que le chou-fleur est le légume français le plus exporté, notamment sur l'Allemagne et les pays du Nord. Sur ces marchés, il est en concurrence avec la production italienne et espagnole. Nous savons que cette concurrence est difficile, notamment depuis les dévaluations des monnaies de ces pays. Mais, comme beaucoup d'autres filières se trouvent dans cette situation, un renforcement de la compétitivité de nos opérateurs, de la production à la distribution finale, est le seul moyen de résister et de préserver nos places à l'exportation. Cela suppose évidemment des adaptations structurelles de la production, mais aussi certainement des évolutions dans les relations entre la production et les différents circuits de distribution. Je souhaite qu'un débat constructif puisse s'engager dans le calme sur ces questions. C'est l'objet principal de la table ronde que je propose aux professionnels de ce secteur.
Ouest-France : Quelles sont les causes structurelles auxquelles vous faites allusion ?
Louis Le Pensec : Je pense que nous devons réfléchir sérieusement à l'organisation de la filière. Le poids, désormais dominant, de la grande distribution dans la mise en marché finale des fruits et légumes nécessite un dialogue avec elle. Je souhaite convaincre l'ensemble des parties prenantes à cette filière qu'il s'agit là de responsabilité collective, l'État n'ayant pas pour compétence d'intervenir directement dans la gestion de ses marchés.
Ouest-France : Quelles propositions précises pour réussir la table ronde ?
Louis Le Pensec : J'ai indiqué à plusieurs reprises que des moyens financiers européens et nationaux étaient à disposition de la profession pour contribuer à une gestion équilibrée du marché et à la promotion de ces produits. Ces soutiens financiers peuvent faire l'objet de discussions quant à leur utilisation. La réunion de travail que je propose peut donc inscrire ce point à l'ordre du jour.
Ouest-France : Et pour les exploitants les plus en difficulté ?
Louis Le Pensec : Je suis prêt à engager le dialogue à partir d'une expertise individualisée des exploitations légumières et à mettre en place, au cas par cas, des soutiens spécifiques. Ceux-ci peuvent prendre différentes formes, notamment l'allégement de charges fiscales, sociales ou financières. Les directions départementales de l'agriculture et de la forêt vont engager, en concertation avec les représentants professionnels, ce travail d’expertise.
Ouest-France : D’autres initiatives ?
Louis Le Pensec : Il faut préparer les nécessaires évolutions dans l'organisation de ce secteur. Je compte sur cette concertation pour faire émerger des propositions constructives, notamment en matière d'adaptation du produit, des relations interprofessionnelles, d'évolution des structures de production. Dans d'autres filières, les professionnels bretons ont su développer des stratégies commerciales performantes. Nous devons réfléchir ensemble à des solutions efficaces pour les légumes de pleins champs, comme le chou-fleur et l’artichaut.
Ouest-France : L'État envisage-t-il de donner une suite judiciaire aux exactions commises ?
Louis Le Pensec : Les inadmissibles dégradations de la semaine dernière concernaient des équipements SNCF. J'ai noté que la direction de cette société avait porté plainte contre les auteurs de ces exactions. Je souhaite surtout que les producteurs de légumes, donc je sais que beaucoup condamnent cette violence inutile, acceptent le dialogue que je leur propose, dans le respect de l'ordre public.
17 avril 1998 - Fruits et légumes - Déclaration
J'ai reçu successivement vendredi matin les représentants de l'Union départementale des syndicats d'exploitants agricoles et de la Chambre d'agriculture du Finistère, puis ceux de la FDSEA, du CDJA et du Comité économique Bretagne.
J'ai rappelé en premier lieu que les actes de violence et les dégradations commises le week-end dernier sont inacceptables.
La crise actuelle se traduit par une baisse des prix du chou-fleur payés aux producteurs exceptionnellement forte et prolongée.
Elle semble toucher à sa fin avec la forte remontée des prix enregistrés depuis le début de la semaine. Le prix moyen payé aux producteurs a doublé entre lundi et vendredi de cette semaine.
Cependant cette baisse de prix prolongée a fragilisé la situation d'un grand nombre d'exploitations de productions de choux fleurs. C’est pourquoi le ministère de l'agriculture et de la pêche a décidé le principe d'une aide qui sera versée directement aux exploitations les plus durement touchés, après un examen au cas par cas des situations.
Les préfets des départements concernés seront chargés d'identifier les exploitations susceptibles de bénéficier de cette mesure et de la mettre en œuvre.
Au-delà de cette crise conjoncturelle, les problèmes rencontrés par les producteurs de légumes bretons ont des causes structurelles qui ne trouveront de solutions qu’à travers une réflexion sur l'organisation de la production et la recherche d'un partenariat renouvelé entre toutes les parties concernées. C'est pourquoi j'ai demandé que ce soit organisé une rencontre régionale rassemblant l'ensemble des partenaires de la filière dans les tout prochains mois.
La Bretagne n'est pas la seule région dans laquelle les producteurs de fruits et légumes rencontrent des difficultés. J'ai reçu le 6 avril dernier les représentants nationaux des producteurs de fruits et légumes accompagnés de ceux de la FNSEA. Il a fait à cette occasion un premier bilan des mesures prises à l'automne 1997 et ouvert la perspective d'une nouvelle rencontre.
J'organiserai une table ronde nationale le 15 mai prochain pour arrêter l'ensemble des mesures à prendre pour assurer l'avenir de la production de fruits et légumes dans notre pays.
Déclaration à l'issue de la réunion « fruits et légumes du sud-Est de la France » - 21 avril 1998
J'ai reçu, cet après-midi, les présidents des Fédérations des syndicats d'exploitants agricoles de plusieurs départements du Sud-Est de la France. J'ai été informé dès le 14 avril des conditions climatiques particulièrement difficiles qu’avaient brutalement traversées plusieurs zones fruitières et viticoles de cette région. Un gel tardif s'est en effet ajouté, pour les fruits et légumes, à des difficultés liées à l'état du marché. Je tenais donc à rencontrer les représentants des producteurs concernés.
Les éléments transmis par les directions départementales de l’agriculture et par une mission de mon cabinet assurée ces 3 derniers jours, m’ont permis d’évaluer la situation et d’en débattre avec les professionnels concernés.
Le 6 avril dernier, j’avais engagé la concertation avec le secteur des fruits et légumes. La rigueur du gel nous a conduits à accélérer le calendrier pour répondre à la conjoncture, tout en préparant des éléments de réflexion pour la table ronde nationale du 15 mai prochain.
Depuis mon arrivée à ce ministère, j'ai vu les difficultés des producteurs de tomates du Sud-Est, de pommes dans la France entière, de salades à Perpignan, d'endives en Picardie, de choux fleurs en Finistère.
Toutes les régions seront traitées de la même façon, la Provence comme la Bretagne pour ne citer que ces deux cas.
Pour ce qui concerne les aléas conjoncturels, j'ai indiqué à mes interlocuteurs que la solidarité nationale jouera. Elle est justifiée tant socialement qu’économiquement car elle vise à assurer la pérennité des exploitations. Il vaut tant pour l'arboriculture, le maraîchage ou la viticulture.
Le travail d'expertise a été engagé sans délai dans les départements concernés pour évaluer l'importance des pertes. J'ai indiqué à mes interlocuteurs mon objectif de faire en sorte que les agriculteurs perçoivent leurs indemnités à la date normale de la récolte.
Dès le 28 avril une réunion arrêtera les mesures d'urgence en faveur des exploitations, en particulier celles relatives aux aides à leur trésorerie et au report ou à l'allégement des charges.
Par-delà la conjoncture, j'ai souhaité, avec les professionnels, prolonger nos réflexions vers des mesures plus structurelles.
J'ai indiqué mon souhait de procéder à un examen plus approfondi des filières pour distinguer entre les entreprises selon leur situation.
J'ai rappelé que la filière des fruits et légumes constitue à mes yeux un atout majeur pour l'économie agricole, et l’économie tout court de beaucoup de nos régions rurales, souvent parmi les plus difficiles.
Elle est plus que d'autres susceptibles de maintenir, voire de créer des emplois et d'occuper notre territoire.
Elle est moins que d'autres coûteuses en fonds publics.
J'entends par conséquent en faire à terme un secteur bénéficiaire du rééquilibrage des aides publiques, qui est un des objectifs forts de la politique que je conduis.
Et c'est tout naturellement avec la volonté de préparer cette évolution que j'envisage nos discussions.
Sur les pistes de réflexions dégagées aujourd'hui, nous avons à travailler en concertation avec les représentants des professionnels. Je ne doute pas que les 28 avril et 15 mai prochain nous permettront de prendre des orientations constructives pour les productions françaises de fruits et légumes.