Texte intégral
Bonjour,
Aujourd'hui, c'est la première réunion finalement avec la présidence finlandaise. C'est pour nous un moment important parce que cette présidence porte beaucoup de priorités qui sont également les nôtres : sur le climat, sur l'Etat de droit, sur le modèle social et le modèle économique et puis nous allons avoir une discussion notamment approfondie sur le budget européen.
Vous savez que nous avons l'ambition que ce budget européen soit un budget de transition écologique, que ce soit pour le climat mais aussi pour la biodiversité. Donc nous voyons, dans un budget, il y a deux parties. Il y a une partie sur les dépenses. On voudrait verdir, que ce soit sur la politique agricole, la politique de cohésion et aussi l'action extérieure. On voudrait que 40% de toutes les dépenses européennes soient liées à la transition. Et puis, c'est aussi une question de ressources, une question de recettes. Donc, la France avec un certain nombre de partenaires, nos alliés, nous souhaitons que les ressources propres du prochain cadre budgétaire soient aussi des ressources propres liées à la transition. C'est pour ça que l'on soutient la contribution sur le recyclage du plastique. C'est pour ça que l'on soutient également la taxe carbone aux frontières. On est très heureux qu'Ursula von der Leyen l'ait reprise dans son discours au Parlement. C'est aussi pour ça qu'on soutient également le système des enchères carbone.
Puis, l'autre point que je vais aujourd'hui mettre sur la table du Conseil, c'est la capacité au fond d'inclure les citoyens dans ce moment très particulier qui est l'ouverture d'un nouveau cycle institutionnel pour cinq ans. Vous savez que pendant des mois et des mois, il y a eu des consultations citoyennes partout en Europe où les citoyens ont été invités à proposer des idées qui ont d'ailleurs nourri assez explicitement l'agenda stratégique. On pense qu'il est important que les citoyens puissent maintenant au fond donner leurs priorités, dire "voilà ce qui est sur la table" ; sur ce qui était proposé par Ursula von der Leyen, par l'agenda stratégique du Conseil, aussi par la plateforme programmative du Parlement. Qu'est-ce que les citoyens nous disent ? Comment ils le commentent ? Comment ils donnent des priorités ? On aimerait avec la présidence finlandaise avoir ce moment-là d'ici la fin de l'année avec le nouveau Collège des commissaires où il y a un retour citoyen et qui soit aussi de faire la transition avec la Conférence sur l'Europe de Guy Verhofstadt qui prendra elle le relais plus sur des questions de nominations et puis de processus de décision.
Vous savez que le président de la République l'avait dit pendant le dernier Conseil européen, il faut absolument que les méthodes de décision, les méthodes de travail du Conseil européen, du Conseil, évoluent pour qu'on redevienne une machine à décider. La puissance de l'Europe, c'est bien sûr les personnes mais c'est beaucoup plus fortement ce que nous sommes capables de mettre sur la table, de décider ensemble et donc cette proposition pour nous est importante.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juillet 2019