Texte intégral
Q - Bonjour, notre invitée jusqu'à 13 heures est la secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Amélie de Montchalin. Bonjour Amélie de Montchalin.
R - Bonjour
Q - Et bienvenue. Commençons donc par cette semaine qui s'annonce cruciale en Europe avec des négociations pour les postes clés de l'UE : Est-ce que vous pourriez soutenir un candidat non francophone pour la présidence de la Commission européenne ?
R - Ce qui est sûr, c'est qu'on soutiendra d'abord un candidat qui est d'accord avec nos priorités, je pense qu'il y a bien d'autres critères à mettre en avant que ce soit des questions de drapeaux, des questions de pratique du français, ce serait bien que cette personne parle français.
Q - Est-ce que ce serait possible que la France soutienne pour la première fois depuis la naissance de l'Union Européenne un candidat qui ne soit pas francophone.
R - On aimerait qu'il parle français. Après il y a des candidats très bons qui ne parlent peut-être pas aussi bien français qu'on le rêverait. Oui, on est prêt à changer beaucoup de choses et on est prêt à changer de doctrine parce que si on suit la façon dont tous les présidents de la Commission ont été nommés récemment, je peux vous dire qu'il y a une chose qui est sûre, c'est que dans cinq ans quand il y aura des élections européennes, les citoyens ne nous feront pas confiance.
Q - Oui, la France peut soutenir un candidat non francophone.
R - Maintenant, on aimerait qu'il parle français, c'est quand même une meilleure nouvelle.
Q - Alors éclairez-nous sur les propos d'Emmanuel Macron qui cette semaine dit " finalement si Angela Merkel se présente à la Commission, est candidate pour le poste de président de la Commission Européenne, je la soutiendrai ". Expliquez-nous, parce que nous avions plutôt l'impression qu'entre la France et l'Allemagne ça ne marchait pas si bien que cela.
R - Alors déjà il faut poser un peu les choses, c'est l'avantage d'une émission comme celle-ci, c'est qu'on a le temps peut-être de clarifier ce qu'on essaye de faire et qu'il n'y ait pas d'incompréhension. Il y a eu les élections européennes, qui ont montré plusieurs choses : d'abord que la participation est élevée et que l'Europe a intéressé cette fois-ci plus que d'habitude. Elle a aussi montré qu'il y avait un nouveau centre européen très pro européen, pas parce qu'on est des euro-béats, mais parce qu'on a envie de changer beaucoup de choses et qu'on pense qu'il y a beaucoup de questions qui intéressent les citoyens qui se règlent au niveau européen. Il y a une dynamique nouvelle et il y a toujours un avertissement c'est que l'extrême droite, les eurosceptiques, ils sont moins forts que ce que nous aurions pu craindre mais ils restent forts. Nous, ce qu'on dit depuis quelques semaines maintenant, il faut qu'on soit d'abord extrêmement exigeant sur le projet, qu'est-ce qu'on veut faire pour les cinq ans qui viennent au niveau européen, qu'est-ce qu'on fait pour être fidèle aussi au message qu'ont envoyé les électeurs. On parle aujourd'hui beaucoup et la France et le travail que je mène et que mène le président, c'est d'abord et avant tout de rehausser l'ambition européenne sur le climat, sur les frontières, sur la politique industrielle, sur la concurrence, sur l'Europe du social et nous pourrons y revenir en détail si vous voulez.
Le choix ensuite de savoir qui sont les personnes qui peuvent porter ce projet, c'est un choix qui pour nous, arrive en deuxième position, et il faut qu'il y ait un accord au Parlement, il faut qu'il y ait un accord au Conseil européen s'il y a une double majorité, et la bonne nouvelle c'est que pour trouver une double majorité, si vous regardez faites juste un concours de beauté, juste un concours de drapeaux et que vous regardez les attributs, les qualités et le nombre de langues que par les uns et les autres, probablement que nous n'allons pas tomber sur la personne qu'on cherche.
Q - Vous ne m'avez pas répondu sur Angela Merkel.
R - Ce que dit le président en Suisse cette semaine, c'est qu'on lui demande quel est le bon candidat pour vous et il dit c'est quelqu'un qui a l'expérience, qui a de l'énergie, qui connaît l'Europe, qui a envie de la faire avancer et qui a de l'ambition et le journaliste lui dit : est-ce que cela peut être Merkel ? Et le président répond : écoutez, puisqu'elle correspond effectivement aux critères que j'ai lancés, si elle est candidate, pourquoi pas. Le problème, ce n'est pas un problème de France et d'Allemagne. Le problème, aujourd'hui, ce n'est même pas un problème, mais l'ambition que nous devons avoir : quels résultats on est capable d'apporter aux citoyens européens pour qu'aux prochaines élections, ils votent par adhésion, parce qu'ils ont vu qu'il s'est passé des choses, et pas par dépit. Donc pour ça, oui, il nous faut quelqu'un qui a des épaules, qui a de l'expérience.
(...)
Q - Est-ce que vous pouvez nous donner des précisions sur l'agenda stratégique, c'est-à-dire ce qui va être discuté au Conseil européen, quelles sont, concrètement, les priorités françaises pour la prochaine présidence ?
R - Il y en a trois ou quatre principales, l'agenda stratégique sera construit autour de cinq ou six points maximum, on essaie de faire quelque chose d'assez ramassé, ça doit être des vraies priorités. Il y a bien sûr l'ambition climatique : que notre continent soit neutre en carbone en 2050, et on aimerait porter cette voix-là dès le mois de septembre ensemble à New York. Il y a une priorité sociale : comment recréer une économie de marché sociale qui protège les droits des travailleurs et empêche aussi tous les dumpings sociaux et fiscaux à l'intérieur de l'Union.
Q - Et les mesures concrètes pour traduire cela, ce serait quoi ?
R - Ça, c'est par exemple la poursuite du travail sur le travail détaché : à travail égal, salaire égal, à travail égal, charges sociales égales, que le chômage soit payé dans le pays où l'on travaille. Il y a bien sûr toutes les questions fiscales, on continue le travail sur l'harmonisation fiscale. Il y a ensuite une priorité qui est industrielle, économique : comment protège-t-on nos actifs stratégiques d'achat extérieur.
Q - Et on remet en cause le droit de la concurrence ?
R - Exactement, une révision du droit de la concurrence pour qu'on puisse être en capacité de créer des champions européens sur des marchés où on sait qu'il y a une énorme concurrence chinoise ou américaine. Il y a des questions commerciales qui vont avec. La question commerciale, ça veut dire par exemple, autant sur le climat que sur les normes sociales, est-ce qu'on est capable de créer une forme de réciprocité ou en tout cas une forme de principe pour que des produits qui viennent de pays où les normes environnementales et sociales sont trop différentes des nôtres, n'arrivent pas en Europe faire concurrence frontale à des produits qui sont produits chez nous. Il y a ensuite tout ce qui a trait à la révision de la zone euro. Vous avez vu qu'il y a une énorme avancée avec en tout cas un accord sur la gouvernance et sur l'existence d'un budget de la zone euro.
Q - Oui, on va y revenir. C'est quand même en-deçà de tous les objectifs français.
R - En montant, nous n'en sommes pas à ce qu'on avait imaginé.
Q - pour l'instant quasiment pas.
R - Cela sera négocié dans le cadre du budget européen 2020 - 2027. Déjà, vous savez que beaucoup de pays avaient beaucoup de doutes, l'important est donc qu'on ait réussi à acter les choses. Donc, les priorités, ensuite, il y a un énorme enjeu de protection, à la fois sur la défense, sur les frontières et sur l'asile ; qu'on puisse recréer une zone où en termes de sécurité et d'enjeu régalien, on recrée une forme d'harmonisation. Vous voyez que cela nous fait déjà pas mal de choses, pour résumer climat, frontières et protection, politique industrielle et économie sociale de marché.
(...)
Q - Avant votre portrait, Amélie de Montchalin, questions à propos du Brexit qui vous occupe comme ministre des affaires européennes, le Royaume-Uni quittera-t-il l'Union européenne, le 31 octobre ?
R - Ce qui est certain c'est que si le Royaume-Uni veut quitter l'Union européenne, et si le Royaume-Uni veut quitter l'Union européenne de manière ordonnée...
Q - Ils le veulent, ils l'ont dit, ils l'ont voté
R - Non mais je répète les choses.
Q - Ordonnée, cela veut dire avec un deal.
R - Le deal qui est sur la table et la date du 31 octobre sont ce sur quoi nous sommes d'accord. Ensuite, je vois qu'il y a beaucoup de débats actuellement. J'étais à Londres lundi et mardi, il ne faut pas confondre une campagne électorale qui vise une base militante extrêmement polarisée et les débats que nous aurons ensuite au niveau européen et sur ça la ligne est claire, le 31 octobre, sauf changement, il faudrait qu'il y ait des changements très profonds pour qu'on reconsidère la date, mais le deal qui est sur la table, Michel Barnier le répète, c'est ce que nous avons négocié de mieux, nous ne l'avons pas fait contre les Britanniques, ce sont les négociateurs britanniques qui, pendant deux ans, ont travaillé avec des négociateurs européens pour, point par point, de manière assez pragmatique, trouver ce qui était dans l'intérêt commun.
Q - Sauf que tout risque de changer avec probablement l'arrivée de Boris Johnson pour remplacer Theresa May.
R - Oui, mais c'est un problème politique britannique.
Q - Oui, mais c'est une bonne ou mauvaise nouvelle pour l'Europe et pour la France ?
Q - Il dit : je ne veux pas rembourser ou en tout cas je ne veux pas redonner les 35 milliards d'euros que la Grande-Bretagne, le Royaume-Uni s'était engagé à verser à l'Union européenne.
R - Cela s'appelle un défaut.
Q - Mais qu'est-ce que vous voulez faire contre s'il suit les conseils de Donald Trump ?
R - Je peux vous dire que ce n'est pas à nous de savoir ce qui est un défaut. Un défaut sur les marchés financiers, cela veut dire ensuite une perte de crédibilité, ce qui aura des conséquences qui iront bien au-delà, si c'est ce qu'il poursuit, de l'Union Européenne. Cette histoire des milliards, ce n'est pas la facture de sortie. Ce sont des engagements que le Royaume-Uni a pris vis-à-vis de l'Union, donc on dit comme dans tout contrat international, comme dans tout traité international, les Etats sont engagés et ne pas payer ses obligations internationales, cela s'appelle un défaut, c'est pour cela qu'on a des agences de notation, et ensuite, les marchés financiers sanctionnent. Cela aura des conséquences très graves, à Londres, lundi et mardi, je peux vous dire que j'ai rencontré beaucoup de monde qui voit bien que c'est un propos d'estrade.
Q - Vous pensez que c'est du bluff alors.
Q - Propos d'estrade, sauf que cela figure dans un accord qui a été rejeté par le Parlement britannique... Cet engagement.
R - L'engagement oui, mais c'est bien pour cela que je vous dis que si le Royaume-Uni veut sortir de manière ordonnée, ce qui compte pour moi... Ecoutez, j'ai grandi à Calais une partie de mon enfance, et je suis certaine d'une chose, c'est que même avec le Brexit, les décisions se prendront à Londres ou à Bruxelles et elles n'augmenteront pas le nombre de kilomètres qu'il y a entre Calais et Douvres, les falaises de Douvres et Folkestone seront toujours visibles de France.
Q - Ça restera la perfide Albion.
R - Nous, on ne voit pas la perfide Albion, on voit un pays qui fait transiter des centaines de tonnes de matériels, de biens, de personnes. C'est un pays avec qui on aura une relation future qui sera évidemment forte, économiquement, politiquement. On a des accords de défense, on a des accords de recherche. Mon enjeu, c'est qu'on est sur un sujet britannique, de politique britannique. L'Union et le Royaume-Uni ont travaillé pour avoir un accord, pour que cela se passe bien. Si ensuite des décideurs britanniques veulent faire autrement, la conséquence est d'abord à regarder le peuple britannique, et vous savez, la société est extrêmement divisée. La première des responsabilités des leaders britanniques aujourd'hui c'est d'être profondément d'abord dans leur pays, et nous, Européens, on a mis sur la table un accord.
Vous voyez bien qu'on ne peut pas dire autre chose que ça, ensuite, c'est la question d'un peuple qui a pris une décision politique et qui doit ou l'arrêter ou la poursuivre, mais c'est leur décision...
Q - Quel est votre regard sur ce qui se passe en Grande-Bretagne aujourd'hui parce qu'au fond, il y a une radicalisation sur quelque chose qui met en jeu quand même l'avenir de l'Union européenne, l'avenir de nos relations avec la Grande-Bretagne, vous dites, c'est un gâchis immense comment vous réagissez ?
R - Ça m'évoque plusieurs choses : d'abord on a une immense obligation de résultat au niveau de l'Union européenne. Parce que ce qui a nourri le Brexit, c'est au fond ce sentiment que l'Union n'apportait pas de résultat aux citoyens britanniques. La première chose que ça m'inspire, c'est l'obligation de casser à la racine ce qui a nourri le vote Brexit au Royaume-Uni. La deuxième chose que ça m'inspire c'est qu'il faut respecter les démocraties nationales, la pire des choses, ce serait que moi ou quiconque depuis Bruxelles ou depuis un autre pays décide ce que doit être le Brexit. C'est comme en 2005 en France, si après référendum, les personnes qui ont voté ont l'impression d'être trahi dans leur vote, on le voit en France bien sûr avec le traité de Lisbonne. Moi j'ai voté pour, j'ai même travaillé à un moment donné à la Commission européenne, alors qu'il s'établissait. Donc, heureusement que pour l'Europe il y a eu ça, mais la façon dont cela a été géré démocratiquement c'est délétère même aujourd'hui. Les gilets jaunes, j'étais en plein grand débat, ils continuent à en parler 15 ans après. Donc, il faut faire extrêmement attention à ce que cette question britannique soit gérée au niveau britannique. Et la dernière chose que ça m'inspire, c'est ce que je disais à l'instant : le Royaume-Uni, après le Brexit restera un pays avec qui nous aurons une relation, et la relation future, il faut qu'on soit capable de la construire, de manière honnête de manière sincère, il y a énormément de sujets : la pêche, la défense, la sécurité, le renseignement, les accords de recherche, les étudiants, tous, même les services financiers, il y a énormément de sujets sur lesquels il faudra qu'on continue de trouver de nouvelles formes de relations et donc moi je ne veux pas être la ministre du Brexit, j'aimerais bien être plutôt celle qui, dans les mois qui viennent, arrive avec les autres à trouver une voie qui nous permet de pouvoir construire un futur qui soit un futur de relation équilibrée et dynamique.
(...)
Q - Mais quand vous êtes dans les instances européennes et qu'on vous dit qu'au fond, la France est l'un des plus mauvais élèves en termes de déficit, est-ce que vous ne le dites pas ? Comment est-ce que notre voix peut compter en Europe, si on reste dans cette situation ?
R - Les collègues européens, ce qu'ils regardent, c'est qu'on a fait une réforme de la formation professionnelle, donc on a changé nos contrats aidés, que nous avons contractualisés avec nos collectivités et que l'on va faire une assurance chômage. Nous allons aussi faire une réforme pour créer de la justice et de la simplicité dans la retraite.
Tout cela, ils le voient, ils savent très bien que c'est difficile, ils savent très bien que pendant des années, la France a globalement pris son temps pour ne pas aborder ces sujets-là.
Vous savez, il y a à peu près dix ans, dans les rapports de la Commission européenne, il était déjà écrit qu'il fallait réformer l'assurance chômage et qu'il fallait simplifier celles de la retraite. Ce sont des choses que le Premier ministre a annoncées et qui seront faites dans les prochains mois et les prochaines semaines.
(...)
Q - Jeudi, vous rencontriez votre homologue albanais, Est-ce que l'Albanie peut espérer devenir membre de l'Union européenne ?
R - On a toujours dit que les Balkans occidentaux, par définition et vu leur géographie, avaient une perspective européenne. On a toujours dit aussi que pour qu'il y ait un élargissement, il fallait que l'Europe se réforme de l'intérieur parce que dans les conditions actuelles, cela nous paraissait être une folie. On dit aussi qu'il faut que l'on travaille pour que, s'il y a des négociations qui s'ouvrent, elles soient liées aux réformes, notamment sur l'Etat de droit. Nous avons discuté avec cet homologue albanais de toutes les réformes pour l'Etat de droit : cela veut dire, la réforme de la justice, la lutte contre la corruption, l'organisation des institutions.
Q - La vocation de l'Albanie est-ce d'intégrer l'Union européenne ?
R - On a toujours dit que les Balkans occidentaux auraient, oui, une perspective européenne. Est-ce que c'est le moment, est-ce que les conditions sont réunies ? Est-ce que les négociations sont allées assez loin ? Ce sera débattu dès mardi au Conseil affaires générales au Luxembourg où je serai, et probablement dans les mois qui viennent.
Ce sont des sujets très compliqués, et ouvrir des négociations, on l'a vu pour certains pays, cela ne veut pas du tout dire l'adhésion. Concernant la Turquie, vous le voyez, cela fait plusieurs décennies qu'elle est en négociation. Il faut regarder les choses par étapes...
Q - Le parti Ciudadanos, c'est l'allié de la République En Marche au Parlement européen, ils s'allient en Espagne avec l'extrême-droite de Vox, faut-il les exclure du groupe "Renew Europe" ? Je ne sais pas comment cela se prononce, mais c'est le nouveau nom que vous avez choisi pour le parti centriste.
R - Ce qui est certain, je l'ai dit dans la presse espagnole et je peux vous le redire ici, nous ne transigerons pas avec l'idée que quand on est un groupe pro-européen, on ne fait pas d'accord avec l'extrême-droite.
Q - Ils l'ont fait, vous l'avez dit, c'était avant que ces accords ne soient conclus, notamment pour la mairie de Madrid.
R - Nous avons appelé les députés européens, membres de ce groupe "renouveler l'Europe" centriste, à beaucoup de clarification : soutiennent-ils ce qui se passe dans leur pays ou ne le soutiennent-ils pas ? En fonction de cela, on pourrait en tirer des conséquences.
Q - Ils sont membres d'un parti qui s'allie avec l'extrême-droite en l'occurrence, faut-il les exclure du groupe la république En Marche ?
R - Il faut leur demander s'ils sont toujours membres de ce parti.
Q - Cela n'a pas l'air de choquer les Madrilènes qui ne sont pas tous dans la rue pour contester cette alliance ?
R - Je crois, pour avoir un peu lu la presse espagnole, qu'il y a beaucoup de gens qui considèrent que c'est quand même par rapport à ce qui était décidé au départ, assez loin de l'esprit dans lequel s'était créé ce groupe, qui était, un peu comme "En Marche", quelque chose qui voulait justement casser la logique droite-gauche qui cherchait à être progressiste...
Q - Et qui a fini par s'allier avec la droite et maintenant avec l'extrême-droite ?
R - c'est pour ça que je vous dis que...
Q - Est-ce que ce n'est pas de l'ingérence dans des affaires domestiques ?
R - On parle là du groupe européen au Parlement européen, de gens qui vont travailler avec nous et nous aimerions que dans notre charte de valeurs communes il soit bien clairement dit que nous ne soutenons pas des alliances avec des gens qui sont anti-migrants, parfois Néo-Franquistes, et qui sont les partis d'extrême-droite espagnols.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 juin 2019