Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur les enjeux stratégiques en mer de Chine, à l'Assemblée nationale le 9 avril 2019.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 9 avril 2019

Texte intégral

Madame la Députée,


Je voudrais à mon tour saluer la qualité, l'efficacité et l'assiduité de votre travail au cours de ces deux années au sein de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Vous avez évoqué le 21ème sommet entre l'Union européenne et la Chine qui se tient aujourd'hui dans un contexte particulier de crise du multilatéralisme et aussi dans un contexte qui doit intégrer la feuille de route qui été adoptée par l'Union européenne et le Conseil européen, il y a quelques jours, en dix points sur la collaboration de l'Union européenne et de la Chine, pour préférer la coopération à la confrontation.

Il y a des différends mais il y a aussi une volonté de dialogue. Il importe de fixer un agenda et sur cet agenda, nous avons des points d'accord. Je pense à la paix et à la sécurité. Je pense à l'enjeu climatique. Nous avons des points de désaccord, même s'il y a eu des progrès récents, notamment lors de la visite du président Xi Jinping concernant la relation commerciale.

Mais le centre de votre question porte sur les questions liées à la circulation dans la mer de Chine du sud, mer de Chine méridionale.

Nous avons là-dessus une position constante qui est le respect du droit international de la mer, singulièrement de la convention de Montego Bay : faire en sorte que cette liberté de navigation qui est essentielle pour le commerce mondial puisse être intégralement respectée, y compris pour les bâtiments militaires dans le cadre de libres passages inoffensifs. C'est ce que la France entend bien mettre en oeuvre elle-même. Et c'est ce que nous souhaitons dans les relations qui existent aujourd'hui entre l'ASEAN et la Chine qui essaient de se mettre d'accord sur un code de conduite, qui je l'espère pourra aboutir, même si nous n'avons pas, nous, mission de nous interposer dans le règlement des différends territoriaux. Voilà quelle est notre logique, elle sera maintenue et nous souhaitons que ce sommet se déroule dans les meilleures conditions.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 avril 2019