Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le Député,
Le Premier ministre a répondu déjà à cette question tout à l'heure, interpellé par le président Lagarde. Je vais compléter son propos en vous disant que c'est un moment très important pour la démocratie tunisienne. C'est une étape majeure à la suite du décès du président Essebsi. Des élections présidentielles vont être organisées mais aussi des élections législatives quelques jours après. La position de la France, elle est double. Elle est marquée par la confiance et par le respect.
La confiance dans le peuple tunisien, dans sa maturité, dans sa sérénité, dont il a fait preuve depuis la révolution de jasmin, y compris dans des moments particulièrement difficiles, aux moments des attentats. La confiance dans les institutions tunisiennes dont se sont dotés les Tunisiens depuis la révolution de jasmin. La confiance dans la procédure électorale, parce qu'il y a une commission électorale qui permet un droit de recours et qui a validé vingt-six candidats. Pas un seul, vingt-six. Cette commission agit en fonction du droit et de son mandat.
Et puis le respect, le respect de la souveraineté tunisienne, le respect de l'indépendance de la justice, le respect du fonctionnement de ses juridictions en souhaitant que la démocratie soit aux deux rendez-vous qui sont devant cette jeune démocratie pour laquelle nous avons beaucoup d'amitié.
Je voudrais préciser deux autres choses, Monsieur le Député. La première c'est que la France agit particulièrement au sein de la Commission de l'Union européenne chargée de vérifier la sérénité du processus électoral. Elle est très active. Et deuxièmement, en collaboration avec le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, nous faisons en sorte que le processus électoral pour les 150.000 Tunisiens qui résident en France soit tout à fait performant pour dimanche prochain.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 septembre 2019