Interview de M. Bruno Le Maire, ministre de l'économie et des finances, avec RTL le 28 mai 2019, sur l'entreprise Renault et sur les résultats des élections européennes.

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Média : Emission L'Invité de RTL - RTL

Texte intégral

ELIZABETH MARTICHOUX
Merci beaucoup d'être avec nous ce matin sur RTL, bonjour Bruno LE MAIRE.

BRUNO LE MAIRE
Bonjour Elizabeth MARTICHOUX.

ELIZABETH MARTICHOUX
Vous ne vous êtes pas encore exprimé sur ce projet de mariage concocté discrètement entre le français RENAULT et FIAT CHRYSLER, une fusion à 50/50 pour constituer un nouveau mastodonte de l'automobile mondial, vous avez donné votre bénédiction, semble-t-il. D'abord, pourquoi est-ce que c'est une bonne nouvelle pour RENAULT et pour l'Etat français ?

BRUNO LE MAIRE
Je crois que ce projet de fusion entre RENAULT et FIAT c'est une belle opportunité pour RENAULT et c'est une belle opportunité pour l'industrie automobile européenne. Aujourd'hui l'industrie automobile elle est confrontée à des défis technologiques qui sont les plus importants depuis ceux qu'elle a eu à affronter au début du 20e siècle, c'est les batteries électriques, c'est les véhicules autonomes, et tout cela va demander des dizaines de milliards d'euros d'investissements. Donc il faut rassembler les forces de l'industrie automobile pour faire face à ces investissements, et les industries qui survivront, les entreprises qui survivront, seront celles qui auront la capacité d'investir massivement dans le véhicule autonome, dans le véhicule connecté, et dans le véhicule électrique, et ce projet de fusion il doit permettre à RENAULT, et à FIAT, de porter ces investissements et d'être parmi les constructeurs automobiles les plus efficaces, technologiquement les plus avancés, et les plus rentables.

ELIZABETH MARTICHOUX
Ce qu'on entend c'est qu'il est plus risqué de ne rien faire que de tenter des paris. D'abord quelques éléments importants pour comprendre le montage, Bruno LE MAIRE. Après cette opération, est-ce que l'Etat conserve ses 15 % dans le capital de l'entreprise, du fleuron automobile français, RENAULT ?

BRUNO LE MAIRE
Si le projet de fusion se fait ce sera un projet de fusion d'égal à égal, 50/50, donc l'Etat aujourd'hui a 15 % dans RENAULT, la part de l'Etat passera de 15 à 7,5 %, la part de NISSAN passera aussi de 15 à 7,5 %.

ELIZABETH MARTICHOUX
Donc la France n'aurait plus que 7,5 % dans RENAULT ?

BRUNO LE MAIRE
L'Etat français n'aurait plus que 7,5 dans RENAULT, mais je voudrais rappeler certaines réalités…

ELIZABETH MARTICHOUX
C'est une quasi-sortie de l'Etat dans une entreprise qui fut nationalisée après-guerre, non ?

BRUNO LE MAIRE
Aujourd'hui, quand vous regardez la structure du capital de RENAULT, vous avez l'Etat, mais vous avez également NISSAN, qui est présent, vous avez DAIMLER, vous avez la DEUTSCHE BANK, vous avez un fonds d'investissement américain, BLACKROCK, donc vous voyez que le capital de RENAULT il est déjà très diversifié. Qu'est-ce qui garantit les emplois, les sites industriels, le développement de RENAULT à l'avenir ? Ce n'est pas la présence de l'Etat au capital, c'est la capacité à investir dans les nouvelles technologies.

ELIZABETH MARTICHOUX
Oui, mais est-ce que l'Etat n'est pas un rempart ?

BRUNO LE MAIRE
Mais ça n'existe pas les remparts.

ELIZABETH MARTICHOUX
Imaginez, parce que vous savez…

BRUNO LE MAIRE
Elizabeth MARTICHOUX, c'est une question fondamentale que vous posez, je ne veux pas faire croire aux Français qu'il y a des remparts, qui seraient des remparts en papier, l'Etat va veiller à la défense des intérêts nationaux, bien entendu, mais la meilleure façon de veiller aux intérêts de RENAULT, c'est de permettre à cette entreprise nationale, qui a une longue histoire, une magnifique histoire, et qui se confond avec notre histoire industrielle, de réussir, au 21e siècle, une révolution technologique que d'autres constructeurs automobiles ne parviendront pas à réussir. Ça ne m'empêche pas d'être très vigilant, évidemment, sur un certain nombre de garanties que nous demandons dans cette fusion.

ELIZABETH MARTICHOUX
Lesquelles ?

BRUNO LE MAIRE
Quatre garanties. La première, l'emploi industriel et les sites industriels, j'ai dit très clairement au président de RENAULT, Jean-Dominique SENARD, que c'était la première des garanties que je lui demandais dans l'ouverture de ces négociations avec FIAT.

ELIZABETH MARTICHOUX
Une garantie, c'est-à-dire ?

BRUNO LE MAIRE
Une garantie sur la préservation des emplois industriels et des sites industriels en France.

ELIZABETH MARTICHOUX
Mais c'est quoi, c'est un engagement écrit, quoi ?

BRUNO LE MAIRE
C'est à lui de revenir vers moi dans les deux jours qui suivent, puisque j'ai demandé mon accord à l'ouverture des négociations, sur les garanties qu'il a pu obtenir de la part de FIAT sur l'emprunte industrielle de RENAULT en France, et croyez-moi, je suis élu en Normandie, je suis élu dans une région où il y a Sandouville, où il y a des sites très importants, je serai très vigilant sur cette première garantie que je demande à Jean-Dominique SENARD.

ELIZABETH MARTICHOUX
Les syndicats vous écoutent, les ouvriers de RENAULT vous écoutent, les Français aussi, ça veut dire quoi, que vous exigez de Jean-Dominique SENARD, aujourd'hui, un engagement de zéro fermeture d'usines ?

BRUNO LE MAIRE
Bien sûr, bien sûr, une garantie c'est une garantie, quand je lui dis, voilà, les emplois industriels c'est ce qu'il y a de plus important. Je suis le ministre de l'Economie qui me bat pour les emplois industriels en France, qui a réussi à obtenir que, pour la première fois depuis 10 ans, on recrée des emplois industriels en France et on ouvre plus de sites qu'on en ferme. Vous savez, quand vous vous battez avec autant de détermination pour sauver ASCOVAL, ce n'est pas pour laisser fermer des sites industriels automobiles ailleurs, donc c'est la première garantie que je demande. La deuxième, que je demande, c'est que cette opération se fasse dans le cadre de l'alliance entre RENAULT et NISSAN, cette alliance existe depuis 20 ans, nous avons souligné la semaine dernière, avec mon homologue japonais, que nous voulions la renforcer, elle a permis, là aussi, des investissements technologiques importants, je souhaite que cette fusion se fasse dans le cadre de l'alliance entre RENAULT et NISSAN.

ELIZABETH MARTICHOUX
C'est vous qui avez prévenu les Japonais ?

BRUNO LE MAIRE
Oui, j'ai prévenu.

ELIZABETH MARTICHOUX
Mais, vous les avez mis devant le fait accompli ?

BRUNO LE MAIRE
Mais ce n'est pas un fait accompli, il y a eu une annonce qui a été faite…

ELIZABETH MARTICHOUX
En tout cas ils ont été mis à l'écart de cet accord, ils peuvent penser qu'il y a eu des cachotteries à leur égard.

BRUNO LE MAIRE
Mais il y a une gouvernance de RENAULT, qui discute depuis plusieurs mois avec la gouvernance de FIAT, et puis il y a une annonce officielle, qui a été faite vendredi, une proposition officielle, qui m'a été présentée par le président de RENAULT vendredi, et c'est uniquement lorsque j'ai eu une offre officielle que j'ai prévenu nos homologues japonais, tout cela a été fait dans le strict respect des règles de gouvernance.

ELIZABETH MARTICHOUX
Et quelle a été leur réaction, Bruno LE MAIRE ?

BRUNO LE MAIRE
C'est une réaction qui est ouverte. Moi je vois la réaction du président de NISSAN, Monsieur SAIKAWA, c'est une réaction qui, pour le moment, est ouverte, mais j'ai demandé au président de RENAULT, Jean-Dominique SENARD, de se rendre au Japon, parce que je crois beaucoup plus aux discussions en direct et de visu, qu'aux contacts téléphoniques, il fallait informer, et maintenant il faut discuter.

ELIZABETH MARTICHOUX
Donc il y va quand ?

BRUNO LE MAIRE
Ecoutez, il a dû arriver au Japon ce matin, à ma connaissance il a pris l'avion hier soir, il est peut être hostile, lui aussi, à emprunter les avions, mais il y a pas, pour le moment, pas d'autres moyens pour se rendre au Japon. La troisième garantie, j'insiste là-dessus…

ELIZABETH MARTICHOUX
Non, parce que c'est un peu tendu les relations entre RENAULT et NISSAN depuis l'affaire Ghosn, vous êtes sûr qu'ils l'ont bien pris ?

BRUNO LE MAIRE
On le sait que ces relations étaient tendues, mais nous nous employons, avec Jean-Dominique SENARD, à les apaiser, et c'est le rôle de Jean-Dominique SENARD, c'est la première mission qui lui a été confiée, renforcer l'alliance entre RENAULT et NISSAN, apaiser un certain nombre de tensions, lever un certain nombre de malentendus, et il y réussit remarquablement bien, raison pour laquelle il est aujourd'hui au Japon pour engager ces discussions. La troisième garantie que nous demandons, c'est évidemment des garanties de gouvernance, qui sera ensuite à la tête de cet ensemble, tout ça doit se discuter…

ELIZABETH MARTICHOUX
Et alors, qui pilotera ?

BRUNO LE MAIRE
Tout cela n'est pas décidé, mais ça fait partie des garanties que je vais demander à Jean-Dominique SENARD, comment est-ce que la gouvernance…

ELIZABETH MARTICHOUX
Ce n'est pas l'héritier de FIAT, ce n'est pas l'actuel dirigeant de FIAT qui sera à la tête du conseil d'administration ?

BRUNO LE MAIRE
Nous avons engagé des discussions là-dessus, quand je dis « nous » c'est Jean-Dominique SENARD, qui va engager ces discussions, avec FIAT, pour que, dans la gouvernance, les intérêts français soient bien représentés.

ELIZABETH MARTICHOUX
Qu'est-ce que vous souhaitez vous, au titre de la gouvernance ?

BRUNO LE MAIRE
Mais je n'ai pas à émettre de souhait préalable, sinon ça ferait échouer la négociation…

ELIZABETH MARTICHOUX
J'imagine que vous ne voulez pas qu'on disparaisse du pilotage.

BRUNO LE MAIRE
Mais, ça fait partie, voyez, du cahier des charges que j'ai fixé, les garanties, la première, l'emploi industriel et les sites industriels, la deuxième, l'alliance RENAULT-NISSAN, la troisième, la gouvernance, et la quatrième, à laquelle j'attache beaucoup d'importance aussi, c'est que ce futur ensemble industriel participe à l'initiative des batteries électriques que nous avons engagée avec mon homologue allemand Peter ALTMAIER, nous créons, pour la première fois depuis AIRBUS, une grande filière industrielle européenne, qui va pouvoir créer, c'est l'avis du commissaire européen, des millions d'emplois industriels en Europe, plusieurs milliers en France, je souhaite que le futur ensemble participe à la commande de batteries électriques européennes, au lieu de batteries chinoises ou sud-coréennes.

ELIZABETH MARTICHOUX
Encore un mot, parce que vous savez, il y a eu des fusions, je ne suis pas une spécialiste, mais il y a eu des diffusions dans l'automobile qui ont échoué par le passé, c'est toujours risqué, tous les salariés qui ont connu une fusion le savent, ils pourraient vous en parler.

BRUNO LE MAIRE
Toujours, bien sûr, mais je le reconnais très volontiers.

ELIZABETH MARTICHOUX
Encore une fois, les syndicats, on les a entendus sur RTL d'ailleurs, sont quand même inquiets, et puis AGNELLI aura par exemple, la famille FIAT aura une part de capital plus importante que l'Etat.

BRUNO LE MAIRE
Mais on devrait être fier Elizabeth MARTICHOUX, de réussir à créer un grand ensemble industriel européen. Enfin, on n'arrête pas de nous dire il faut des champions industriels européens, et lorsqu'on en crée on dit tout d'un coup « ah, mais il y a les Italiens qui vont peut-être être devant nous », ce n'est pas le sujet, le sujet c'est de savoir si entre la Chine et les Etats-Unis, face à un grand constructeur automobile chinois, nous sommes capables de créer un champion mondial automobile européen, nous y arrivons, tant mieux.

ELIZABETH MARTICHOUX
Enfin, Matteo SALVINI, le ministre de l'Intérieur italien, lui il ne s'y est pas trompé, il a exulté dès hier, en parlant « d'une opération brillante. Si FIAT croît, eh bien on pourra protéger les emplois dans notre pays. » Si vous voulez, lui il va tout faire pour protéger les intérêts italiens.

BRUNO LE MAIRE
Mais je ferai tout pour protéger les intérêts nationaux français, et les intérêts européens face à la Chine et face aux Etats-Unis, mais si pour une fois je peux être d'accord avec Monsieur SALVINI, ça n'arrive pas tous les quatre matins.

ELIZABETH MARTICHOUX
Eh bien ce sera peut-être le cas. Parlons des européennes, un mot Bruno LE MAIRE. Emmanuel MACRON a perdu son pari d'arriver premier, mais, nous dit la majorité depuis hier, il a sauvé son quinquennat. Vous continuez, vous accélérez ?

BRUNO LE MAIRE
Oui, je pense qu'il faut continuer, je pense qu'il faut accélérer, et je pense que cette élection est un succès pour Emmanuel MACRON. Dans le fond, beaucoup pensaient, notamment les Républicains, l'opposition, que 2017 c'était un accident de l'Histoire, que l'élection d'Emmanuel MACRON, cette espèce de grand chamboule-tout politique était un accident de l'Histoire, en fait c'était l'Histoire tout court, c'est ce que nous voyons aujourd'hui, une recomposition politique radicale, avec plusieurs blocs qui se dessinent, qui n'ont plus rien à voir avec la droite et la gauche d'hier, la droite et la gauche ça n'a plus aucun sens aujourd'hui dans la définition du paysage politique français. Vous avez un bloc très important, c'est ceux qui ne votent pas, et c'est à ceux-là qu'il faut s'adresser en priorité, tous ceux qui aujourd'hui se détournent de la politique parce que ça ne les intéresse plus, parce qu'ils se disent…

ELIZABETH MARTICHOUX
Mais comment ?

BRUNO LE MAIRE
En répondant…

ELIZABETH MARTICHOUX
Quand est-ce que vous vous attaquez…

BRUNO LE MAIRE
En répondant à leurs préoccupations quotidiennes.

ELIZABETH MARTICHOUX
Quand est-ce que vous vous attaquez aux causes structurelles de ce face à face ?

BRUNO LE MAIRE
En répondant à leurs préoccupations quotidiennes, sur l'emploi, sur la formation…

ELIZABETH MARTICHOUX
Sinon on aura un face à face à répétition et un jour…

BRUNO LE MAIRE
Sur leurs déplacements.

ELIZABETH MARTICHOUX
Le vainqueur va changer de camp, Bruno LE MAIRE !

BRUNO LE MAIRE
Mais c'est à ceux qui sont nos opposants d'inventer justement des projets. Vous voyez bien, notamment avec les Républicains, que lorsqu'on n'a pas de projet, vous n'arrivez pas à convaincre grand monde, donc ce n'est pas…

ELIZABETH MARTICHOUX
LR peut disparaître ? Votre ancienne famille peut disparaître ?

BRUNO LE MAIRE
Mais ils ont disparu.

ELIZABETH MARTICHOUX
8,5 %.

BRUNO LE MAIRE
Ils ont disparu, mais ils ont disparu depuis très longtemps. Une famille politique n'a pas d'avenir quand elle n'est pas fidèle à son passé, et les Républicains, depuis des années, ne sont plus fidèles à leur passé, ils ne le sont pas sur les questions économiques, puisqu'ils n'assument pas la compétitivité, l'ouverture au monde, l'innovation, que nous nous défendons, ils n'ont pas voté une seule des réformes que j'ai portées pour améliorer la compétitivité des entreprises, simplifier la vie des PME. Ils ne sont pas fidèles à leur passé politique, quand ils refusent de choisir entre Emmanuel MACRON et Marine LE PEN, mais dans toute l'histoire de la droite républicaine, quand il y avait un choix aussi décisif à faire, il était fait, ils n'ont pas respecté ce passé. Ils n'ont pas été fidèles à leur histoire non plus, en n'ayant pas d'ambition européenne importante, alors même que toute l'histoire de la droite républicaine c'était de porter une ambition européenne importante. Quand on n'est pas fidèle à son passé…

ELIZABETH MARTICHOUX
Alors justement, Laurent WAUQUIEZ veut tout refonder…

BRUNO LE MAIRE
Quand on n'est pas fidèle à son passé, Elizabeth MARTICHOUX, on n'a pas d'avenir, c'est le cas de la droite républicaine aujourd'hui.

ELIZABETH MARTICHOUX
Laurent WAUQUIEZ dit « on va tout refonder, on va tout repenser, on va tout remettre sur la table. »

BRUNO LE MAIRE
Mais il est trop tard.

ELIZABETH MARTICHOUX
Il est trop tard pour qui, pour lui, il ne peut pas le faire ?

BRUNO LE MAIRE
Pardon, mais ce n'est plus mon sujet, ce n'est plus mon histoire, et je ne crois pas que ce soit le sujet des Français non plus, la droite, la gauche, les Républicains, tel parti, voilà, les partis sont mortels, nous en avons aujourd'hui la preuve, et ça n'a pas d'importance Elizabeth MARTICHOUX, parce que ce qui a de l'importance c'est l'avenir de la France et des Français, c'est qu'est-ce que nous proposons pour améliorer la situation des Français…

ELIZABETH MARTICHOUX
Dites-moi la réforme qui améliorera demain, qui est capable, d'abord, de peut-être, finalement, affaiblir cet adversaire qui est devant vous, face auquel vous êtes seul, c'est-à-dire le Rassemblement national, comment vous répondez à cet électorat ?

BRUNO LE MAIRE
Je considère que le premier enjeu, comme ministre de l'Economie et des Finances, c'est que chaque Français ait un travail, un travail qui paye bien, et un travail qui permette de vivre dignement, soi-même, et sa famille, c'est pour moi la priorité, comme ministre de l'Economie et des Finances, absolue. Ensuite, entendons bien le message, aussi, qui nous a été adressé, sur la nécessité de faire plus attention à l'environnement, d'avoir une croissance durable, ce message a été passé dans tous les pays européens, il faut l'entendre.

ELIZABETH MARTICHOUX
Vous êtes venu en voiture électrique, vous ?

BRUNO LE MAIRE
Je suis venu avec ma voiture, qui n'est pas électrique, mais qui est une RENAULT.

ELIZABETH MARTICHOUX
Eh ben il y a encore des progrès à faire ! Merci beaucoup Bruno LE MAIRE d'avoir été ce matin sur RTL.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 7 juin 2019