Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de me retrouver à nouveau à Tunis où je me rends pour la sixième fois. C'est le sixième entretien avec le président Essebsi ici, sans compter les rencontres que j'ai pu avoir avec lui en accompagnement du président Macron lorsqu'il se déplaçait en France, ou lorsqu'il participait à des réunions à l'extérieur. Ce nombre de déplacements montre que la Tunisie est un de nos principaux partenaires, et nous tenons à poursuivre cette relation d'amitié et de confiance qui nous unit à ce pays démocratique.
Ces entretiens se tiennent quelques semaines après le Haut Conseil de Coopération franco-tunisien de Paris qui s'est tenu le 14 février dernier. Il faisait suite à une demande de Tunis de l'automne 2017, et nous avons évoqué les différents points qui ont été inscrits à l'ordre du jour de ce Haut Conseil à Paris : la sécurité et la défense et en particulier la lutte contre le terrorisme, c'est un sujet de coopération et de grande confiance entre nous qui nous permet d'avancer.
Nous avons évoqué l'ensemble des questions liées au développement économique, les engagements pris par la France de doubler les investissements français en Tunisie d'ici la fin du quinquennat du président Macron. Le fait aussi que nous percevons les prémisses de l'université franco-tunisienne pour l'Afrique et la Méditerranée. Les premiers étudiants seront en situation dès la rentrée 2019.
Nous avons aussi évoqué l'ensemble des sujets liés à la culture et à la francophonie puisque le sommet de la francophonie se tiendra à Tunis en 2020.
Puis nous avons, avec le président Essebsi, beaucoup évoqué la situation régionale et notamment la situation en Libye où je me suis rendu hier et où je vais retourner dans quelques instants. Dans ce pays se mettent en place les éléments d'une relance du processus politique et, comme vous le savez, la Tunisie se trouve en première ligne face aux conséquences de la crise libyenne. Elle est aussi un partenaire précieux dans nos efforts pour la résolution de cette crise. Et elle joue aussi un rôle fédérateur parmi les voisins de la Libye, en particulier à travers les consultations tripartites qu'elle anime avec l'Egypte et l'Algérie. C'est la raison pour laquelle je tenais à ce que le président Essebsi soit le premier informé des résultats de mon déplacement à Tripoli et qu'il puisse aussi évoquer les comptes rendus des dernières réunions qu'il a pu avoir avec les autorités algériennes et égyptiennes.
Et puis la Tunisie va recevoir dans quelques jours le sommet de la Ligue arabe à l'occasion duquel seront évoqués de nombreux dossiers dans lesquels la diplomatie française est active. Notre échange a également porté sur cette échéance et sur les différentes questions liées à l'environnement régional qui ont déjà été évoquées à Charm El Sheikh il y a quelques jours, où se trouvait le président Essebsi que j'ai pu rencontrer à cette occasion. Ces grands enjeux, de l'Atlantique au Golfe, seront évoqués au moment du sommet de la Ligue arabe. Et j'ai évoqué toutes ces questions avec le président Essebsi dans une relation de grande confiance et d'amitié. Et le président Essebsi m'a demandé de transmettre au président Macron son amitié et sa considération. Merci.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mars 2019